Swift, le géant des infrastructures financières, envisage un projet audacieux : transférer son système de messagerie interbancaire sur Linea, la solution de seconde couche développée sur Ethereum par Consensys, indique des sources proches du dossier, précisant qu’au moins une douzaine d’établissements, de BNP Paribas à BNY Mellon, en sont partie prenante.
Un projet pilote d’envergure
Ce chantier, qui devrait s’étaler sur plusieurs mois, vise à tester l’intégration de la technologie blockchain dans le cœur du réseau interbancaire. Concrètement, l’intention est mentionnée : évaluer la viabilité d’une substitution graduelle de certaines composantes centralisées par une structure décentralisée plus efficace.
D’ailleurs, Swift avait déjà multiplié les essais autour des actifs numériques et avait annoncé, en 2024, que des tests en conditions réelles débuteraient en 2025.
🟥 Exclusive @TheBigWhale_
SWIFT chooses Linea for blockchain testing
According to information gathered with @BukovskiBuko3, SWIFT and several major global banks (including BNP Paribas and BNY) have chosen @LineaBuild, the Ethereum layer 2 developed by @Consensys, to experiment… pic.twitter.com/EaWLg1IfKp
— Grégory Raymond 🐳 (@gregory_raymond) September 26, 2025
Le timing n’est pas anodin. Sans aucun doute, les institutions financières internationales font face de plus en plus à la nécessité de réduire les coûts de traitement tout en augmentant la rapidité de transaction au niveau international. Mais, bien que le système Swift soit essentiel au bon fonctionnement du système financier mondial, il est encore trop souvent critiqué pour sa lenteur et le coût excessifs de ses échanges interbancaires.
Pourquoi Linea ?
Le choix de Linea n’est pas le fruit du hasard. Le réseau fait appel à la technologie zkEVM et à celle des ZK-rollups, afin de lier le secret des transactions avec la capacité d’expansion, deux besoins jugés cruciaux pour les institutions financières.
Les preuves cryptographiques permettent de garantir la sécurité des données sensibles, tout en offrant également, des coûts de transaction inférieurs et un temps de règlement plus rapide que la chaine Ethereum mainnet.
Ainsi, pour Swift, il s’agit d’examiner si ce protocole est capable de gérer des flux chiffrés en trillions de dollars par jour, tout en respectant des normes réglementaires strictes.
Des banques en première ligne
La participation d’entités financières internationales comme BNP Paribas ou BNY Mellon illustre l’intérêt croissant du domaine pour des infrastructures financières fondées sur la blockchain.
Elles ne se limitent pas à être de simples spectatrices : elles testent réellement si cette technologie peut améliorer la gestion des flux de liquidités et constituer une option viable face aux systèmes existants.
Réaction immédiate du marché
L’annonce de ce projet a suscité un fort engouement parmi les investisseurs. Dans les heures suivant l’annonce du partenariat sans précédent entre un acteur traditionnel et une technologie nouvelle, le jeton LINEA a grimpé de 10,6 % à 15,2 %, témoignant ainsi de l’engouement suscité par cette collaboration.
Ce regain d’attention intervient peu après le lancement officiel du token lors de son événement de génération de token (TGE).
Vers une nouvelle ère des paiements internationaux ?
Si le test s’avère concluant, alors il pourrait avoir un impact considérable : diminution des coûts, accélération des paiements et simplification des transactions internationales. Parallèlement, Swift a confirmé travailler sur un “interbank token”, destiné à compléter ce projet pilote et qui pourrait devenir une pièce maîtresse de son futur écosystème.
En définitive, Swift ne se contente plus de simples expérimentations. En s’associant à Linea, l’entreprise envoie un signal clair : l’infrastructure des paiements mondiaux pourrait entrer dans une nouvelle phase, où les technologies décentralisées ne seraient plus périphériques, mais bel et bien au centre du dispositif.
Sources : TheBlock
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