L’avenir du mining de Bitcoin en Uruguay vient de basculer. Tether a stoppé son activité locale après plusieurs mois de tensions autour du coût de l’électricité et des négociations qui n’ont jamais abouti. Le groupe revoit désormais ses priorités régionales, mais il maintient son intérêt pour l’Amérique latine.
PepeNode propose une alternative stratégique alors que le mining traditionnel devient hors de portée
Selon un rapport publié mardi par l’agence de presse locale El Observador, le désengagement de Tether de l’Uruguay rappelle une réalité que nombre d’utilisateurs ont déjà constatée : le mining classique devient hors d’atteinte. L’augmentation des coûts, la lourdeur des infrastructures et la concurrence des leaders met à mal l’accès des particuliers, ouvrant la voie à d’autres modèles qui misent davantage sur la stratégie que sur la seule puisssance de calcul.
C’est dans ce cadre que PepeNode gagne en notoriété, en particulier grâce à sa prévente actuelle. Le projet transforme le mining en une expérience virtuelle où chaque joueur construit sa configuration, optimise ses nœuds et améliore son rendement sans matériel coûteux.
L’objectif consiste à élaborer une stratégie capable de surpasser les autres joueurs, un modèle bien plus réaliste pour ceux qui veulent participer au secteur sans absorber les charges énergétiques qui ont freiné des acteurs comme Tether.
Les crypto-actifs représentent un investissement risqué.
Des coûts d’électricité qui font dérailler le projet
Tether voulait installer une base solide en Uruguay. Le plan prévoyait près de 500 millions de dollars d’investissements, trois data centers et un parc énergétique de 300 mégawatts. Mais la facture énergétique a créé un mur infranchissable.
Les prix appliqués aux acteurs industriels ont grimpé entre 60 et 180 dollars par mégawattheure. D’après Tether, un tel niveau rend toute activité de mining impossible à grande échelle. Le groupe a tenté de renégocier ses tarifs auprès de l’administration nationale des centrales électriques et des transports d’électricité (UTE), la compagnie publique d’électricité, sans succès.
La situation s’est encore tendue avec un différend de 4,8 millions de dollars de dettes impayées. UTE a coupé l’alimentation de deux installations liées à Tether fin juillet, après que l’entreprise n’a pas réglé près de 5 millions de dollars d’arriérés. Cet épisode a marqué un tournant et a fragilisé toute perspective de redressement local.
Un projet abandonné malgré un investissement massif
Le retrait de Tether laisse un goût amer en Uruguay. L’entreprise avait déjà injecté environ 100 millions de dollars, et préparé 50 millions de dollars d’infrastructures destinées à être transférées à UTE. Ces sommes deviennent aujourd’hui le symbole d’un projet qui n’a jamais atteint sa maturité.
La gigante tecnológica Tether confirmó al Ministerio de Trabajo que cierra sus operaciones en el país y despedirá a 30 trabajadores.
La empresa había cuestionado los altos costos de energía de Uruguay. pic.twitter.com/Oh9Vq7IEGj
— Telemundo (@TelemundoUY) November 26, 2025
La fermeture des opérations a entraîné le licenciement de 30 employés sur 38. Tether a confirmé la nouvelle durant une réunion avec le ministère du Travail, au siège de la Direction nationale du Travail. Le groupe espérait encore un accord au début du mois de novembre, mais la hausse continue des coûts a vidé tout espoir de compromis.
Tether maintient son objectif de continuer ses initiatives régionales et en amérique latine, malgré ce retrait. Le groupe réaffirme sa volonté d’investir dans des initiatives énergétiques renouvelables au Brésil et au Salvador. Ces marchés offrent, selon l’entreprise, un environnement plus stable et mieux adapté aux besoins des infrastructures numériques intensives.
Un débat national sur l’avenir énergétique du pays
La décision de Tether ne laisse pas indifférente. Désormais se pose pour le pays la question de sa capacité à attirer et au-delà à garder des projets énergivores. Chez plusieurs acteurs locaux, on tire la sonnette d’alarme sur la nécessité d’adapter le cadre réglementaire pour ne pas voir filer d’autres investissements de ce type.
Ce retrait relance aussi la question du rôle de l’énergie renouvelable dans l’économie numérique du pays. Le Uruguay bénéficie d’un mix énergétique largement vert, mais les tarifs appliqués aux industriels créent un frein évident. Les discussions devraient s’intensifier dans les prochains mois, alors que le pays cherche un équilibre entre attractivité économique et stabilité du réseau électrique.
Source : Cointelegraph
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