Donald Trump n’avait pas encore dit son dernier mot dans la crypto. Avec USD1, le clan Trump veut désormais se frotter aux mastodontes USDC et USDT. Soutenu par la blockchain Aptos, ce nouveau stablecoin promet vitesse et frais réduits. Mais l’enjeu est clair : s’imposer sur un marché déjà verrouillé par deux géants.
USD1, un lancement qui fait déjà parler
Le 6 octobre marquera l’arrivée d’USD1, porté par World Liberty Financial (WLFI) et déployé sur Aptos. Cette blockchain met en avant sa rapidité et son coût dérisoire. « Moins d’un centime », insiste Avery Ching, patron d’Aptos, qui parie sur une adoption rapide.
WLFI affirme que les gains générés par l’usage de l’USD1 seront reversés aux utilisateurs. Une promesse qui tranche avec les modèles classiques et qui pourrait attirer ceux qui cherchent une alternative plus rémunératrice.
Pour son arrivée, le jeton sera directement intégré dans plusieurs projets DeFi et dans des portefeuilles bien connus comme Petra, Backpack ou encore OKX. Une manière de lui donner tout de suite un terrain de jeu concret.
Cette offensive est aussi politique que financière. Trump met son nom sur une stablecoin au moment où les États-Unis débattent encore de leur cadre réglementaire. Un coup de projecteur assuré, mais qui pourrait bien se retourner contre le projet si la confiance n’est pas au rendez-vous.
Un face-à-face délicat avec les leaders du marché
Difficile de rivaliser avec Tether (USDT) et Circle (USDC). Ils captent presque tout pour eux : près de 70 % de la valeur des stablecoins circule sur Ethereum et ses déclinaisons. Tron, de son côté, abrite plus de 78 milliards de dollars en USDT, preuve de son efficacité dans les transferts rapides.
À l’inverse, Aptos pèse encore très peu. Les stablecoins représentent seulement 0,35 % de part de marché sur son réseau. Environ 1,3 milliard de dollars en USDT y circulent déjà, signe d’un intérêt qui progresse. Mais on ne grimpe pas au sommet du jour au lendemain.
Avant d’espérer rivaliser avec les poids lourds, USD1 doit convaincre et s’imposer dans les échanges. Sans adoption large ni volume, il restera à la périphérie. Un test intéressant, certes, mais loin d’une alternative crédible.
Autre épreuve : la régulation. Tout nouvel arrivant dans l’univers des stablecoins doit tôt ou tard affronter les autorités financières. Et celles-ci ne laissent rien passer : audits des réserves, conformité stricte, garanties de transparence… un terrain où les acteurs historiques ont déjà une longueur d’avance.
USD1 : un pari crypto sous haute tension
Avec USD1, Donald Trump et Aptos veulent jouer les trouble-fêtes dans un secteur verrouillé par deux poids lourds. Le projet arrive avec des atouts réels, mais il démarre dans un environnement où la confiance et la liquidité font la loi.
Ainsi, Trump a peut-être trouvé un nouveau champ de bataille. Reste à voir si USD1 sera perçu comme une alternative crédible… ou comme un coup d’éclat vite oublié.
Sources : Cointelegraph
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