L’Ether séduit désormais bien au-delà des passionnés de crypto. On le retrouve dans les caisses de certaines entreprises cotées, un choix qui fait réagir jusqu’au cofondateur d’Ethereum. Vitalik Buterin y voit un vrai plus pour l’écosystème… mais aussi un terrain glissant. Car derrière l’enthousiasme, il y a des risques qu’il préfère rappeler tout de suite.
Les trésoreries en ETH, un tremplin pour Ethereum
Pour Vitalik, voir des sociétés stocker de l’ETH dans leurs réserves est une bonne nouvelle. Cela élargit la visibilité du token, mais aussi les options pour s’exposer à Ethereum, notamment pour les structures qui ne souhaitent pas gérer directement la détention d’actifs numériques.
Ce n’est pas juste une théorie : certaines entreprises détiennent déjà des montants colossaux. BitMine Immersion Technologies affiche par exemple plus de 833 100 ETH dans ses livres, soit près de 3,2 milliards de dollars. SharpLink Gaming suit de près, avec environ 2 milliards de dollars en ETH.
Ensemble, ces acteurs contribuent à un total qui frôle désormais les 11,77 milliards de dollars. Un chiffre qui confirme qu’Ethereum n’est plus seulement l’affaire des développeurs et des passionnés de DeFi. Il intéresse aussi la sphère des grands investisseurs.
Le levier, un risque qui inquiète
Mais tout n’est pas rose. Vitalik alerte sur un piège bien connu des marchés : l’endettement excessif. Utiliser un fort effet de levier peut accélérer la croissance… mais aussi déclencher des ventes forcées en cascade si le prix chute. Dans ce scénario, la pression à la baisse pourrait s’intensifier et éroder la confiance autour de l’ETH.
Il n’exclut pas un tel risque, même s’il se dit confiant dans la discipline de la communauté Ethereum. Selon lui, l’écosystème est moins susceptible de céder aux excès spéculatifs que d’autres projets ayant mal tourné, comme Terra à l’époque.
Le contexte actuel montre toutefois un Ethereum en pleine forme. Après avoir touché un plancher à 1 470 $ en avril, le cours ETH a bondi de plus de 160 %, flirtant aujourd’hui avec les 3 890 $. Cette progression alimente les discussions sur un possible « DeFi Summer 2.0 », à l’image de la vague euphorique de 2020.
Une avancée prometteuse, mais sous surveillance
Voir l’ETH entrer dans les trésoreries d’entreprises, c’est la preuve qu’Ethereum gagne du terrain là où on ne l’attendait pas forcément. C’est encourageant, mais pas sans zone d’ombre. Si la course au rendement s’emballe, l’histoire pourrait vite changer de ton. Tout se jouera dans la gestion du risque.
Sources : Cointelegraph
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