Le lari géorgien (GEL) est la devise officielle de la Géorgie depuis la chute de l’URSS au début des années 90.
Le terme « lari » signifie « trésor » en géorgien. Le lair est divisé en tetri qui était déjà une unité monétaire utilisée dans la région au 13ème siècle.
Une fois la chute de l’URSS consacrée, la Géorgie, indépendante, a décidé d’introduire le lari, d’abord sous forme de coupons en 1993. Ces coupons, qui ont circulé jusqu’à l’automne 1995, avaient pour objectif de remplacer le rouble soviétique et aussi de mettre un terme à une très forte période d’hyperinflation liée à la chute de l’empire soviétique et à l’abandon du rouble.
En 1995, le lari sous forme métallique fut introduit par le gouvernement Chevardnadze à un taux de change de 1 million de coupons pour 1 lari.
La particularité du lari est que c’est une devise très stable sur le marché des changes. Cette stabilité fut d’abord permis par un étroit contrôle des changes puis, une fois l’instauration de changes flottants, la mainmise de la banque centrale fut moins présente. Toutefois, depuis la fin des années 90, la banque centrale a pour coutume de dévaluer légèrement le lari géorgien face au billet vert une fois par an. Vis à vis de l’euro, le lari géorgien est une monnaie très stable.
Au cours des dernières années, le lari a connu une lente appréciation face à l’euro et au dollar, principalement en raison de l’entrée massive de capitaux dans le pays à des fins d’investissement. Cette attractivité de la Géorgie fut permise par une bonne maîtrise de l’inflation et des efforts au niveau du déficit public.
En 2008, la guerre entre la Russie et la Géorgie n’a pas directement et immédiatement impacté le taux de change du lari qui resta incroyablement stable alors que la sécurité du pays était menacée.
Peu avant le déclenchement des hostilités, le lari continuait son appréciation, ayant passé par exemple de 1.59 face au dollar au début de l’année à 1.41 au début du mois d’août. Pendant toute la guerre, le lari maintint ce niveau grâce à l’action de la banque centrale qui n’a pas hésité à intervenir sur le marché des changes pour soutenir le lari via des achats. Cette intervention fut efficace car elle avait pour but de contrer temporairement les effets d’un conflit court qui, à terme, ne devait pas affecter les fondamentaux de l’économie géorgienne et l’attractivité du pays pour les investisseurs. Afin de maintenir le taux de change stable, la banque centrale fut toutefois contrainte de sacrifier près de 13% de ses réserves de change au cours du mois d’août.
Pendant plusieurs semaines, la banque centrale continua d’intervenir de manière de plus en plus discrète et ce n’est qu’en novembre que le taux de change du lari chuta brutalement, perdant près de 16% sur les dix premiers jours du mois face aux principales devises. Cette crise de confiance soudaine fut le résultat direct de la fin des interventions de la banque centrale et n’eut au final aucun impact de long terme sur le cours du lari.
Au cours de l’année 2010, le lari géorgien a connu une phase de baisse accentuée, sous l’effet d’une forte volatilité des taux de change. La crise souveraine en Europe, les couacs de la reprise économique ainsi le déficit en hausse de l’Etat géorgien ont entrainé le lari à la baisse à partir de la fin de l’été 2010, atteignant des plus bas depuis plusieurs années face au dollar et à l’euro.
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