Pékin passe à l’action. En restreignant davantage ses exportations de terres rares, la Chine ne se contente plus de défendre son industrie : elle met à l’épreuve la domination du dollar américain. Et au passage, elle redonne de la voix aux partisans de Bitcoin, convaincus que la crypto pourrait devenir la grande gagnante d’un monde en dédollarisation.
Pékin serre la vis sur les terres rares
Les chiffres publiés cette semaine parlent d’eux-mêmes. En septembre 2025, les exportations chinoises d’aimants à base de terres rares ont reculé de 6,1 %, après un plus haut de sept mois. Ces métaux sont partout : batteries de voitures électriques, éoliennes, systèmes de défense, puces électroniques. La Chine domine largement le secteur, assurant plus de 90 % du raffinage mondial de ces matériaux stratégiques.
Derrière ce chiffre, c’est une stratégie qui se dessine. Pékin étend désormais ses restrictions à l’exportation à d’autres matériaux et technologies sensibles. Officiellement, il s’agit de préserver ses ressources. Mais dans les faits, beaucoup y voient une réponse directe aux sanctions américaines sur les semi-conducteurs.
Pékin semble vouloir tester la résilience du système dominé par le dollar. Pour beaucoup, la Chine cherche désormais à redéfinir les rapports de force au cœur de l’ordre monétaire mondial.
Le dollar vacille, la « monnaie dur » refait surface
Pour Luke Gromen, analyste cité par Cointelegraph, cette politique marque un tournant. La Chine ne joue plus seulement sur le terrain industriel : elle s’invite désormais dans le débat monétaire.
Selon lui, les États-Unis ont longtemps imposé leur devise grâce à leur influence militaire. Mais cette époque touche à sa fin, car Pékin détient aujourd’hui un levier que Washington ne peut plus ignorer.
Le Dollar Index reste orienté à la baisse et plusieurs analystes estiment que 2025 pourrait s’imposer comme l’un des pires premiers semestres pour la devise américaine depuis 1973. Dans ce climat, les investisseurs se tournent vers les actifs dits « monnaie dur » : l’or, mais aussi Bitcoin qui retrouve son statut de valeur refuge numérique.
Bitcoin retrouve son récit « anti-fiat »
À chaque signe de faiblesse du dollar, le récit Bitcoin regagne du terrain. La première crypto n’est plus seulement perçue comme un actif spéculatif, elle incarne de plus en plus une forme d’indépendance monétaire.
Dans un monde où les matières premières deviennent des armes économiques, la promesse d’une monnaie neutre, sans frontières et hors du contrôle des États séduit à nouveau. Depuis peu, des projets comme Bitcoin Hyper cherchent à moderniser l’idée d’origine du Bitcoin, avec un fonctionnement plus rapide et plus simple
Derrière ces initiatives, une idée revient : la rareté et la décentralisation reprennent du sens dans un monde sous pression. À mesure que les tensions géopolitiques s’accentuent, les principes fondateurs du Bitcoin s’imposent à nouveau comme une alternative crédible.
Un bras de fer économique qui dépasse les métaux
Au-delà du commerce, la Chine remet en question la hiérarchie monétaire mondiale. Ce qui semblait n’être qu’un ajustement d’exportations se transforme en signal politique fort.
À mesure que Pékin renforce son emprise sur les ressources clés et que le dollar perd du terrain, Bitcoin retrouve sa place dans la conversation mondiale. Pas seulement comme un actif, mais comme une idée. Celle d’une souveraineté financière partagée, sans centre de pouvoir. La bataille ne fait que commencer, mais elle redéfinit déjà ce que le monde appelle « valeur ».
Sources : Cointelegraph, Reuters
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Cet article ne représente en aucun cas un conseil en investissement. Les informations fournies ici ne doivent pas être utilisées comme base pour prendre des décisions financières. Les investissements en crypto-monnaie comportent des risques et peuvent entraîner des pertes importantes. Il convient d’investir uniquement ce que vous pouvez vous permettre de perdre et d’effectuer vos propres recherches avant de prendre toute décision d’investissement.
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