
Coinbase hausse le ton
Coinbase n’a pas tardé à réagir. L’entreprise a directement écrit au Trésor pour défendre ce qu’elle considère comme une question de bon sens. Selon elle, les rendements sur les stablecoins ne doivent pas être interdits à tous.
Tout part du GENIUS Act, une loi adoptée cet été pour encadrer les stablecoins de paiement. Ce texte interdit aux émetteurs de verser des intérêts, mais il reste flou sur le sort des autres acteurs.
Pour Coinbase, le Trésor franchit la ligne rouge. En cherchant à élargir cette interdiction, l’administration prendrait des libertés que le Congrès n’a jamais validées. À ses yeux, ce serait un signal désastreux pour l’innovation américaine déjà bousculée par la concurrence internationale.
🇺🇸 Le débat autour du GENIUS Act s’intensifie alors que Coinbase défend le droit des intermédiaires non-émetteurs d’offrir des rendements sur les stablecoins, tandis que les banques pressent le Trésor américain d’interdire toute forme d’intérêt. pic.twitter.com/RFQGac6Z9X
— Journal du Coin (@LeJournalDuCoin) November 6, 2025
Les banques contre-attaquent
En face, le camp bancaire s’organise. Les grandes institutions financières veulent aller plus loin. Elles poussent pour une lecture sans ambiguïté du texte. Leur position est claire : si un acteur offre un rendement sur un stablecoin, il serait pris dans le filet de l’interdiction.
Les raisons de cette fermeté sont faciles à comprendre. Les banques craignent qu’un tel produit attire les capitaux des ménages et des entreprises, au détriment des dépôts traditionnels. Certaines estimations évoquent même des milliers de milliards de dollars susceptibles de migrer vers des plateformes crypto si ces rendements restaient permis.
Coinbase, au contraire, y voit une opportunité de renforcer la compétitivité du pays. À ses yeux, les stablecoins peuvent devenir un pilier de la finance numérique. Mais encore faut-il ne pas freiner leur potentiel.
Une bataille aux répercussions majeures
Le Trésor a lancé une grande consultation publique pour trancher la question. Doit-il réserver l’interdiction des rendements aux seuls émetteurs ? Ou l’étendre à tout l’écosystème ?
Derrière cette décision technique se cache un enjeu colossal : déterminer si les États-Unis veulent encourager l’innovation ou protéger avant tout leur système bancaire. Une ligne de fracture de plus en plus visible dans les débats politiques et économiques.
Coinbase, pour sa part, appelle à un compromis. Plutôt que d’étouffer le secteur, l’entreprise plaide pour un cadre clair où la transparence et la sécurité primeraient sur la répression.
Un signal fort pour l’avenir des stablecoins
Ce bras de fer ne se limite pas à une simple querelle réglementaire. Il marque un tournant pour la place des stablecoins dans l’économie américaine. Si le Trésor cède à la pression des banques, les États-Unis pourraient voir l’innovation filer ailleurs. À l’inverse, un choix plus audacieux ouvrirait la voie à une nouvelle ère financière.
Sources : Cointelegraph
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