Entre le monde de la crypto et la finance traditionnelle, il n’y a qu’un pas. Si l’univers DeFi reprend les mêmes principes que la finance traditionnelle, les nuances qu’il renferme donnent parfois naissance à de nouveaux concepts, souvent hybrides, qui sont force d’innovation.
La finance traditionnelle, c’est du passé ?
Nombre d’acteurs du web3, de la DeFi et de la sphère Bitcoin s’accordent pour affirmer que la finance traditionnelle est en train de vivre ses derniers jours. Toute chose relative, évidemment, puisqu’il faudra probablement attendre encore de nombreuses années avant que le dernier dollar ou le dernier euro ne rende l’âme.
D’un côté, les maximalistes Bitcoin marquent un point : le système bancaire actuel comporte de nombreux défauts. Les inégalités subsistent, et rien ne semble remédier aux problèmes, ni l’impression de nouveaux billets, ni l’inflation, ni la modification des intérêts aux États-Unis. Il est alors urgent de trouver une solution qui conviendrait à chacun, un moyen de rétablir la balance.
C’est là la mission que se donnent de nombreuses start-ups qui touchent un tant soit peu à la finance décentralisée et aux crypto-monnaies. L’objectif est alors d’apporter une solution à un système jugé par beaucoup comme défaillant, voire complètement obsolète sur le long terme. Il est question d‘anticiper.
La tokenisation mise en avant en France
Peu importe le continent, les cultures ou la vision des choses, de nombreux acteurs cherchent une solution au travers des crypto-monnaies. Actuellement, de nombreux projets parviennent à percer jusqu’au sein même du quotidien de certains. On notera par exemple UrbanChange, un projet web3 qui propose un token local.
En parallèle, la tokenisation semble à la mode, surtout en France. Nombreuses sont les entreprises, licornes et autres start-ups qui concentrent leurs efforts afin d’apporter des solutions aux problèmes posés par la finance traditionnelle. Il y a quelques années, la tokenisation de l’immobilier était particulièrement trendy. Aujourd’hui, le marché s’est relativement étendu. Tokenisation d’art, de biens de collection, de propriétés, la liste est longue.
Tout semble « tokenisable », pour peu que la blockchain soit là et que le back-up financier puisse suivre. Ainsi, des projets made in France du type d’Arlequin Invest proposent aux utilisateurs de tokeniser à peu près n’importe quoi afin de créer un fond commun.
La crypto : finalité ou simple outil ?
La nuance actuelle en France se joue alors sur une différence marquée : la finalité. En effet, on retrouve, d’un côté, quantité de projets issus purement du monde de la tech. Souvent vus comme underground, ces derniers parviennent pourtant à rassembler un nombre d’utilisateurs souvent impressionnants. La finalité réside dans une utilisation définitive des cryptos, sur le court, le moyen, et le long terme.
On note également une alternative issue, elle, d’une fusion réelle entre la finance et la tech. Ce type de projet tend d’ailleurs à gagner du terrain sur le territoire français, notamment au travers de projets de tokenisations d’actifs, comme ceux présentés un peu plus haut. L’idée d’entrepreneuriat est alors beaucoup plus présente et s’articule davantage autour de la gestion et du management que les projets issus purement de la tech.
Dans ce deuxième cas de figure, difficile d’affirmer avec certitude si la finalité réside dans les tokens ou au sein de la finance traditionnelle. Pour l’heure, il semblerait que la finance traditionnelle française parvienne toutefois à proposer des solutions innovantes en matière d’investissement et de gestion, des solutions que la DeFi ne propose pas encore.
À terme, la fusion se voudra probablement un peu plus prononcée. Pour l’heure, l’arrivée de MiCA en 2024 permettra de mieux dessiner les contours d’un marché en plein essor et encore plein de surprises.
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