La dette américaine explose. Ray Dalio, fondateur de Bridgewater Associates, voit dans cette dérive un signal d’alerte. Pour faire face à ce qu’il considère comme une menace systémique, il conseille de placer jusqu’à 15 % de son portefeuille dans l’or et dans Bitcoin. Pas par spéculation, mais par précaution.
Une dette devenue incontrôlable
Les États-Unis empruntent encore et toujours. Leur dette dépasse désormais les 36 000 milliards de dollars. Pour Dalio, ce chiffre n’est pas qu’un seuil symbolique. C’est un symptôme, celui d’une spirale budgétaire qui s’alimente d’elle-même.
Plus la dette grimpe, plus le financement devient urgent. Pour combler les trous, l’État crée de nouvelles obligations. Il en vend davantage en augmentant les taux. Dans ce contexte, chaque nouvel emprunt alourdit le fardeau. Le pays entre donc dans une boucle dangereuse. C’est ce que Dalio appelle une « debt doom loop ».
Rompre ce cercle n’est pas simple. Il faudrait réduire rapidement le déficit sous les 3 % du PIB. Dans un climat politique fragile, ce genre de réforme semble improbable. En attendant, les investisseurs s’exposent à un risque : celui d’une perte de confiance généralisée dans la dette américaine.
Dalio, quant lui, ne parie pas sur un effondrement brutal. Cependant, il voit venir une crise progressive, une tension croissante et une instabilité sourde. Pour y résister, mieux vaut diversifier.
Bitcoin et or : les deux piliers d’un portefeuille défensif
Face à cette incertitude, Ray Dalio recommande une solution concrète. Il s’agit de réserver 15 % de son portefeuille à des actifs refuges. Pas forcément dans un seul, mais répartis entre deux instruments clés : l’or et Bitcoin.
L’or est une valeur historique tandis que le Bitcoin est son équivalent numérique. L’un physique, tangible, reconnu. L’autre décentralisé, innovant, plus risqué, mais aussi porteur de rendement. Ensemble, ils forment un duo complémentaire.
Jusqu’ici, Dalio faisait preuve de prudence envers les cryptos. Il conseillait à peine 1 à 2 % d’exposition. Aujourd’hui, il revoit sa copie. Non pas qu’il considère Bitcoin comme une monnaie de réserve. Mais il admet son rôle dans une stratégie moderne de gestion de patrimoine.
Bien que certains analystes estiment que le Bitcoin surpasse désormais l’or, il ne précise pas s’il préfère l’un à l’autre. Il laisse le choix. À chacun d’évaluer son appétit pour le risque. Mais une chose est sûre : ignorer ces actifs, dans le contexte actuel, serait une erreur stratégique.
Conclusion
Dalio ne cherche pas à dramatiser. Il constate que le système s’essouffle. La politique budgétaire déraille et la monnaie perd de sa stabilité. Dans ce climat, protéger son capital devient une nécessité. Face aux secousses à venir, certains actifs tiennent mieux que d’autres. Bitcoin et l’or ne sont plus des options marginales. Ils deviennent des ancrages.
Sources : Cointelegraph
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