La Financial Services Agency (FSA) du Japon est en train d’élaborer un nouveau régime fiscal pour les cryptomonnaies, et s’attaque dans un premier temps à 105 cryptomonnaies, parmi lesquelles figurent le Bitcoin et l’Ethereum, afin de permettre un meilleur écosystème pour les opérateurs japonais.
Le Japon se rapproche d’un modèle fiscal plus léger pour les traders
Les investisseurs japonais mentionnent aujourd’hui leur bénéfice crypto en tant que « revenu divers », ce classement est souvent pesant à partir d’un certain montant, notamment pour les personnes physiques qui sont placées dans la tranche la plus haute et qui s’acquittent même de près de 55 % sur leurs gains, d’où une colère à l’égard d’un système qui freine l’activité quotidienne sur les plateformes locales depuis plusieurs années maintenant.
🇯🇵 UPDATE: Japan’s top regulator (FSA) wants to reclassify crypto as financial assets — opening the door for Bitcoin & crypto ETFs.
The plan also slashes the capital gains tax from up to 55% → a flat 20%, mirroring how stocks are treated.
With 12 M+ crypto accounts already… pic.twitter.com/yRnWVI4ZFR
— CryptosRus (@CryptosR_Us) June 25, 2025
La FSA veut simplifier ces règles. Son objectif consiste à appliquer un taux forfaitaire de 20 % sur les profits réalisés sur un panel de 105 cryptomonnaies retenues dans son projet. Cette option rapproche le régime fiscal des actifs numériques de celui du capital-actions, un modèle jugé plus équitable et plus cohérent.
À en croire les informations d’Asahi Shimbun, l’agence envisage effectivement d’intégrer ses préconisations au débat budgétaire au début 2026. Si le gouvernement donne son accord à la réforme, le nouveau cadre serait appliqué dès le premier exercice fiscal suivant.
Cette transformation ne s’arrête pas à la fiscalité, car la FSA veut aussi revoir le statut juridique de ces cryptomonnaies. Elle travaille sur une reclassification complète afin d’en faire des produits financiers placés sous le Financial Products Transaction Act. Cette démarche ouvre la voie à un encadrement plus strict des projets, des plateformes et des pratiques de marché, un point jugé essentiel pour renforcer la crédibilité du secteur.
La FSA compte renforcer la lutte contre le délit d’initié
Le projet comprend également une série de règles destinées à limiter les abus et les pratiques trompeuses. L’agence souhaite empêcher les acteurs proches des projets ou des exchanges d’utiliser des informations confidentielles pour prendre l’avantage sur le marché.
Elle vise notamment les personnes qui connaissent une date de listing non révélée ou des éléments financiers sensibles. Ces individus ne pourraient plus acheter ou vendre un actif tant que ces données restent inconnues du public.
La réflexion porte aussi sur la manière de sélectionner les cryptomonnaies qui figureront dans la liste finale. Chaque projet devra faire preuve de transparence sur son fonctionnement interne, sur la stabilité financière de ses émetteurs et sur la solidité de son infrastructure technologique.
La FSA examine aussi la capacité de ces actifs à gérer les périodes de forte volatilité. La “green list” de la Japan Virtual Currency Exchange Association sert de base à ce travail, mais l’agence veut établir sa propre grille pour affiner les critères d’éligibilité.
La FSA prévoit de remettre son rapport complet au gouvernement avant le début des discussions budgétaires. Elle espère obtenir un feu vert rapide afin d’installer un cadre qui redonne confiance aux investisseurs tout en soutenant le marché local.
Source : Dlnews
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