Le Kazakhstan a décidé de passer à l’action. En l’espace de quelques jours, les autorités ont mis la main sur 16,7 millions de dollars d’actifs numériques. Une somme considérable, saisie lors d’une opération qui a secoué tout le secteur crypto local.
Le grand ménage commence
Sous la direction de la FMA et avec l’appui du service de sécurité nationale, plusieurs plateformes d’échange ont été prises pour cible. Les enquêteurs parlent d’un enchevêtrement de transactions digne d’un roman policier.
Les fonds changeaient sans cesse de portefeuilles. Ils rebondissaient d’adresse en adresse, avant de s’évaporer dans le brouillard numérique. De quoi compliquer sérieusement la tâche des équipes chargées de remonter la piste.
Face à ce désordre grandissant, le gouvernement veut remettre un peu de cohérence. L’idée n’est pas de tout verrouiller. Les autorités cherchent surtout à rétablir un climat de confiance, avant que le marché ne lui glisse complètement entre les doigts.
Un cadre de plus en plus encadré
Désormais, seules les plateformes enregistrées au sein de l’AIFC peuvent opérer. Une vingtaine d’entre elles ont déjà obtenu leur licence. Elles servent un peu de vitrine à cette nouvelle approche, censée inspirer confiance.
Dans le même temps, le gouvernement pousse un autre chantier : le tenge numérique. C’est la version électronique de la monnaie nationale, dans la lignée de ses initiatives précédentes autour du yuan stablecoin au Kazakhstan. Derrière ce projet, il n’y a pas seulement une idée technologique, mais aussi une volonté politique.
En effet, les autorités veulent rendre la finance locale plus claire. Ce n’est pas uniquement une question d’efficacité. Ce tournant vise aussi à renforcer la position du pays auprès des investisseurs étrangers, tout en préservant son autonomie économique.
Ainsi, le mouvement s’inscrit dans une tendance mondiale. La Chine a ouvert la voie avec le yuan numérique, tandis que les Émirats arabes unis testent déjà leurs propres solutions. Le pays d’Asie centrale entend montrer qu’il peut, lui aussi, trouver sa place dans cette course à la monnaie d’État numérique.
🇰🇿 Kazakhstan Seizes $16.7M from Unlicensed #Crypto Exchanges, Shuts Down 130 Platforms
Kazakhstan shuts 130 illegal #crypto exchanges, seizes $16.7M in assets, and uncovers 81 shadow groups with $43M turnover pic.twitter.com/Fz7FCWEhjK
— CryptOpus (@ImCryptOpus) October 8, 2025
Trouver le bon équilibre
Trop encadrer, c’est risquer d’étouffer la créativité locale. Mais relâcher la pression, c’est rouvrir la porte aux dérives du passé. Le gouvernement le sait : la frontière est mince. Il avance prudemment, teste, ajuste et discute avec les acteurs déjà implantés pour trouver la bonne formule.
Sur le terrain, plusieurs observateurs voient désormais dans le Kazakhstan un terrain d’expérimentation grandeur nature. Le pays cherche avant tout à trouver un juste milieu entre innovation et contrôle. S’il parvient à maintenir cet équilibre fragile, il pourrait bien devenir une référence dans la région — la preuve qu’on peut encadrer la crypto sans en briser l’élan.
Sources : Cointelegraph
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