De très nombreux pays tirent rapidement profit du potentiel des cryptomonnaies. Bien que ce classement comprenne des pays traditionnellement avant-gardistes et favorables aux nouvelles technologies, ce top 10 inclut aussi de nouveaux prétendants, tournés vers l’avenir et prêts à innover pour rester à la pointe de l’attractivité blockchain.
Un cadre réglementaire de plus en plus décisif
Ce nouveau classement repose sur des enjeux clés : un cadre réglementaire clair, une taxation souple et davantage d’espace pour les flux financiers institutionnels. En parallèle, plusieurs pays leaders perdent progressivement leur influence, notamment lorsque que l’application de la loi se durcit ou que les priorités changent.
Les Émirats Arabes Unis surplombent ce classement 2025 et arrivent en tête du podium. En effet, le pays s’appuie sur des organismes de réglementation spécialement créés à Dubaï et à Abu Dhabi, mais aussi sur des zones onshore qui permettent aux entreprises de bénéficier d’un ensemble de règles unique et compréhensible.
Ainsi, les particuliers ne sont soumis à aucun impôt sur le revenu et les entreprises peuvent se structurer dans des zones franches (free zone) qui permettent d’octroyer des licences cryptographiques et des guides de conformité, offrant alors aux entreprises la possibilité d’opérer à grande échelle.
La Suisse reste solidement ancrée dans le top 3 depuis une décennie, grâce à son infrastructure Crypto Valley, ses interfaces bancaires stables, ainsi qu’à la posture connue et reconnue de la FINMA (Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers). D’ailleurs, dans certains cantons, les investisseurs particuliers bénéficient d’un traitement fiscal favorable sur les plus-values.
Crypto : la carte mondiale se redessine en 2025
De son côté, Singapour progresse dans le classement grâce au développement de sa loi sur les services de paiement, qui a donné naissance à un cadre réglementaire permettant aux exchanges, aux brokers et aux plateformes custody d’opérer sous l’autorité d’un seul superviseur.
D’autre part, l’absence d’impôt sur les plus-values pour les particuliers dans cette cité-État réduit encore davantage les frictions liées aux options d’achat d’actions et aux opérations de liquidité.
Hong Kong pour sa part, réintègre le peloton de tête après que sa Securities and Futures Commission (Commission des valeurs mobilières et des contrats à terme) ait mis en place un régime complet d’octroi de licences pour les plateformes de trading d’actifs numériques.
S’ajoute une exonération fiscale sur les plus-values réalisées sur les revenus personnels issus des cryptomonnaies. Résultat, Hong Kong se positionne comme un hub pour la distribution de fonds tokenisés.
Dernièrement, le Japon semble désormais prêt à concurrencer cette domination régionale en cherchant à détrôner Singapour et Hong Kong
grâce à un cadre réglementaire plus clair et des infrastructures fiables.
Le classement du Canada en 5e position reflète sa reconnaissance historique des transactions liées aux cryptomonnaies et son cadre de supervision défini par les autorités de régulation provinciales.
Enfin, les États-Unis, bien que confrontés à des réglementations fédérales fragmentées canalisent désormais d’importants flux institutionnels après l’ouverture des ETF Bitcoin début 2024 et l’annonce d’une législation plus large sur les actifs numérique en 2025, une initiative qui fait écho au
projet de loi crypto actuellement débattu au Sénat américain.
Fiscalité : Premier levier de compétitivité
Désormais, la concurrence sur les réglementations en vigueur s’étend au code fiscal. En conséquence, les juridictions qui suppriment les frictions liées aux plus-values ou proposent des règles simples pour les détentions à long terme attirent à la fois les particuliers et les entreprises.
Ainsi, l’Allemagne exonère d’impôt sur le revenu, les cryptomonnaies détenues pendant plus de 12 mois. Ce qui renforce les stratégies nationales d’auto-conservation (self-custody) et de staking.
Selon Koinly, le Salvador maintient un taux d’imposition nul sur les plus-values et les revenus issus des transactions en Bitcoin, auquel il accorde le statut de monnaie légale. En conséquence, cette politique favorable confère aux acteurs de minage et aux fournisseurs de services un cadre comptable clair et transparent.
À l’échelle mondiale, le soutien de la technologie blockchain et la cryptomonnaie par de nombreux pays devrait inspirer une plus grande confiance aux investisseurs et une meilleure gestion des risques. À mesure que la connaissance et la compréhension du marché des cryptomonnaies s’améliorent, d’autres nations suivront inévitablement le mouvement. L’histoire, elle, est déjà en marche.
Sources : Chainalysis, Sumsub
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