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Tout ce qu’il faut savoir sur le blanchiment d’argent illicite.

Didier Brochon Rédacteur Expert en Fiscalité Author expertise

Le blanchiment d’argent est un processus complexe par lequel des criminels dissimulent l’origine illégale de leurs fonds pour les faire paraître légitimes, et il consiste généralement à introduire dans le circuit économique légal, sous couvert de commerces licites, de sociétés écran ou d’investissements, des quantités plus ou moins importantes de liquidités, afin de leur donner un semblant de « virginité ». 

Quelles sont les méthodes utilisées par les fraudeurs ? 

Quelles affaires récentes ont défrayé la chronique en la matière ? 

Quels sont les pays surveillés car étant connus pour se livrer au blanchiment d’argent ? 

Quelles sont les sanctions encourues, pour ceux qui se font prendre ? Quelques réponses à ces questions ci-après.

Quelques méthodes couramment utilisées

  1. Structuration (ou « Smurfing ») : cette technique consiste à diviser de grosses sommes d’argent en petites transactions, pour éviter les seuils de déclaration.
  2. Sociétés écran : la méthode se trouve dans l’utilisation d’entreprises fictives pour masquer les transactions financières.
  3. Investissements dans des biens immobiliers : le procédé consiste à acheter des propriétés pour convertir de l’argent liquide en actifs tangibles.
  4. Commerce international : celui-ci permet de manipuler les factures commerciales pour transférer des fonds entre pays.
  5. Cryptomonnaies : le fait d’utiliser des monnaies numériques ou cryptomonnaies, permet d’anonymiser les transactions.
  6. Fausses facturations.

Les autorités utilisent diverses techniques pour détecter et prévenir lesdites activités, comme la surveillance des transactions suspectes et la coopération internationale.

Quelques affaires récentes et marquantes de blanchiment d’argent 

  • HSBC : en 2021, la banque HSBC a été condamnée à une amende de 75 millions d’euros par le régulateur financier britannique pour des défaillances dans ses processus de lutte contre le blanchiment d’argent.
  • Réseau démantelé par la PJ : en décembre 2021, la police judiciaire française a démantelé un vaste réseau de blanchiment d’argent impliquant la création de fausses sociétés et de comptes bancaires associés. Six personnes ont été mises en examen dans cette affaire.
  • Blanchiment d’argent dans le BTP : près de 800 000 € retrouvés sous le lit d’un comptable près d’Angers. Après quatre ans d’enquête dans les méandres d’un réseau d’entreprises louches du BTP du Grand Ouest qui auraient blanchi plus de 9 millions d’euros, les enquêteurs de la PJ d’Angers (France) ont mis la main, en août 2024, sur une énorme somme d’argent. Elle a été découverte chez un professionnel de la finance proche de ces sociétés, et deux suspects ont été mis en examen (de source Ouest France).

Ces affaires montrent l’importance de la vigilance et de la coopération internationale pour lutter contre le blanchiment d’argent. 

Les pays particulièrement surveillés

Le Groupe d’action financière (GAFI) publie régulièrement des listes de pays et juridictions présentant des lacunes importantes dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. En voici quelques pays souvent mentionnés dans ces listes, « grise » ou « noire ».

  1. La Corée du Nord : ce pays figure sur la « liste noire » du GAFI en raison de graves lacunes stratégiques.
  2. L’Iran : ce pays figure sur la « liste noire » du GAFI en raison de graves lacunes stratégiques.
  3. Le Myanmar : pays figurant  également sur la « liste noire » pour des raisons similaires.
  4. L’Afrique du Sud, le Nigeria, les Philippines, la Syrie, et leYémen : ces pays sont sur la « liste grise » du GAFI, ce qui signifie qu’ils travaillent activement à remédier à leurs déficiences.

Ces pays sont surveillés de près par les autorités internationales pour améliorer leurs systèmes de lutte contre le blanchiment d’argent.

Les sanctions prévues en cas de blanchiment d’argent

Quelles sont les sanctions prévues à l’encontre des pays qui blanchissent des capitaux ?

Les sanctions pour le blanchiment d’argent varient selon les pays, mais elles sont généralement sévères pour dissuader cette activité illégale. En voici quelques exemples.

En France

Le blanchiment d’argent est réprimé par l’article 324-1 du Code pénal, qui prévoit une peine de 5 ans d’emprisonnement et une amende de 375 000 euros. Ces sanctions peuvent être aggravées dans certains cas, notamment si le blanchiment est commis en bande organisée.

En Europe

L’Union européenne a mis en place des mesures strictes pour lutter contre le blanchiment d’argent. Par exemple, les paiements en liquide de plus de 10 000 euros sont interdits. Les sanctions varient d’un pays à l’autre, mais elles incluent généralement des peines de prison et des amendes substantielles. Les entités financières doivent également identifier leurs clients et signaler les transactions suspectes.

Dans le Monde

Les sanctions varient considérablement selon les juridictions :

– Aux USA : les peines peuvent aller jusqu’à 20 ans de prison et les amendes peuvent atteindre 500 000 dollars ou le double de la valeur des fonds blanchis.

– Au Royaume-Uni : les peines peuvent aller jusqu’à 14 ans de prison, assortis d’amendes illimitées.

– En Australie : les peines encourues peuvent aller jusqu’à 25 ans de prison, auxquels s’ajoutent des amendes pouvant atteindre 210 000 dollars australiens.

Ces mesures montrent encore une fois l’importance accordée à la lutte contre le blanchiment d’argent à l’échelle mondiale. 

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Didier Brochon Rédacteur Expert en Fiscalité

Didier Brochon Rédacteur Expert en Fiscalité

Dans la filière fiscale, je suis particulièrement compétent et formaté pour la fiscalité des entreprises et des particuliers, le contrôle fiscal et son assistance, les conseils aux entreprises et aux particuliers, le traitement des contentieux suite aux contrôles fiscaux, l'assistance aux vérifications de comptabilité informatisées (compétence informatique particulière dans le traitement des données), mais apte à défendre de la même manière un contrôle fiscal des particuliers (contrôle sur pièces, ou un examen contradictoire de la situation fiscale personnelle d'ensemble; impositions directes locales: taxe d'habitation, taxes foncières), je suis également compétent dans une autre spécialité mal connue, y compris de beaucoup d'avocats, les évaluations domaniales de valeurs vénales et de valeurs locatives d'immeubles, évaluations des indemnisations en matière d'expropriations pour cause d'utilité publique, et leurs contentieux (au sein de l'Agence France Domaine en qualité de Chargé de mission, évaluateur et commissaire du gouvernement devant le Juge de l'expropriation et devant les SAFER).

Ma carrière administrative m'a valu d'exercer dans pratiquement tous les domaines du droit fiscal, y compris international, au sein de plusieurs Grandes Directions Nationales (ex-DSGI aujourd'hui DRESG ; DNVSF, en liaison avec Bercy, puis dans une Grande Direction Régionale de contrôles fiscaux, la DIRCOFI Centre-Val de Loire). 

Plus que mes compétences techniques très étendues, ma personnalité s'est toujours distinguée par une exigence de rigueur, mon adaptabilité, l'esprit d'analyse et de synthèse, le pragmatisme, la créativité, réactivité, curiosité, l'aisance relationnelle et en équipe, la vitesse de compréhension et d'exécution, le goût de l'initiative, des responsabilités et de la négociation. J'aurais pu par exemple intégrer un cabinet spécialisé, pour assurer la défense des intérêts des clients dans les domaines précités. J'aurais tout aussi bien pu travailler en "back office" en défense et recours des contribuables vérifiés, sur études des dossiers, ou les assister pendant les vérifications. Mes principaux hobbies sont : musique, art en général et littérature en particulier, étant auteur publié, et je suis également intéressé par l'activité de rédacteur.

Mes compétences fiscales et "para-fiscales" sont des plus étendues : juridiques (droit civil, fiscal et pénal découlant du fiscal, et droit de l'urbanisme + droit administratif, public et constitutionnel).

Aujourd'hui à la retraite, je reste actif en qualité d'auto-entrepreneur, en matière de conseils et défense en fiscalité des particuliers uniquement, et secondairement conseil dans les activités liées à l'écriture. Mon site web professionnel est https://www.cdjf-casav.com, où je réponds aux contribuables (ou écrivains) qui me sollicitent (mes tarifs et honoraires y sont clairement mentionnés).

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