La Maison Blanche, tout comme d’autres instances fédérales, se serait penchée sur l’éventualité d’accorder un pardon à l’homme d’affaires condamné en 2023 aux États-Unis pour avoir enfreint la loi sur la bancarisation. Changpeng « CZ » Zhao, cofondateur de Binance et ancien directeur général de la structure visée par la tempête judiciaire, pourrait faire office d’intermédiaire entre un monde cryptomonnaie et une classe politique.
Un dossier jugé “politique” par les proches de Trump
Selon des informations qui circulent en interne, ces dernières semaines, les échanges seraient en effet devenus plus fréquents entre les conseillers du président et les avocats de Changpeng Zhao. Quand on leur soumet le dossier, ils jugent “trop faible”.
Pour plusieurs proches de Donald Trump, la démarche repose principalement sur des considérations politiques du fait des attaques de l’administration précédente contre la crypto.
SCOOP: People close to @cz_binance, the former @binance chief who spent some time in the can amid the Biden Admin's crackdown on all things crypto, say discussions inside the White House are heating up on the possibility of a pardon from @realDonaldTrump. Many Trump insiders…
— Charles Gasparino (@CGasparino) October 10, 2025
Au mois de mai 2023, Zhao soumettait une reconnaissance de culpabilité pour sa violation du Bank Secrecy Act, et écopait d’une peine de quatre mois de prison. Depuis, Zhao se tenait éloigné de la direction de Binance, tout en demeurant un actionnaire éminent de l’ensemble du groupe. Une éventuelle grâce le réinsérerait dans la société et lui permettrait de rétablir son image auprès des milieux crypto.
Thank you Charles. Great news if true. 🙏🙏🙏🙏
Minor correction, there were no "fraud" charges. I believe they (the DOJ under the last administration) looked very hard for it, but didn't find any.
I pleaded to a single violation of Banking Secrecy Act (BSA). 🙏
— CZ 🔶 BNB (@cz_binance) October 10, 2025
Sur les réseaux sociaux, Changpeng Zhao n’a pas confirmé avoir connaissance d’une éventuelle grâce présidentielle. Il a toutefois reconnu que des rumeurs circulaient à ce sujet et précisé qu’il avait déposé une demande officielle de clémence. En revanche, il n’a donné aucune information sur l’état d’avancement du processus, appelant sa communauté à attendre une communication officielle.
Selon les observateurs, cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large de réhabilitation des acteurs historiques du secteur.
Une politique crypto en pleine mutation
Cette initiative constituerait donc un changement radical dans la position de Donald Trump quant aux cryptomonnaies, le président se montrant passa relativement favorable à l’écosystème lors de son retour à la Maison-Blanche, plusieurs enquêtes fédérales ayant notamment été abandonnées, celle de l’ancien responsable de BitMEX ou de Ross Ulbricht le fondateur de Silk Road.
En effet, la nouvelle ligne politique paraissait privilégier une approche plus favorable à l’innovation et à la liberté financière, rompant avec le ton répressif des années précédentes. Toutefois, certaines voix à Washington s’inquiètent de l’image renvoyée par une telle décision, surtout en raison des intérêts personnels de Trump dans le secteur via des projets comme World Liberty Financial.
Pour autant, la procédure reste en cours. Le dossier CZ serait examiné dans les prochaines semaines, mais d’autres dossiers internationaux, le conflit à Gaza ou les négociations commerciales avec la Chine, pourraient retarder la décision finale.
Selon plusieurs analystes, une grâce accordée à CZ enverrait un message fort à l’industrie crypto : celui d’un retour à une politique plus pragmatique, visant à rapprocher le gouvernement américain et les grands acteurs du secteur.
Sources : Cointelegraph
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