Accueil Une fiscalité de l’épargne en France, jugée confiscatoire et la plus lourde du monde
ACTUALITÉS, Bourse et économie, Fiscalité / Impôts

Une fiscalité de l’épargne en France, jugée confiscatoire et la plus lourde du monde

L’AMAFI, Association française des marchés financiers, emboîtant le pas de la Commission Européenne qui avait déjà pointé du doigt la fiscalité de l’épargne dans notre pays, la plus lourde au monde parmi les pays développés et pénalisant le financement des entreprises, a publié en son temps une étude comparative qui corrobore le constat et les conclusions de cette Commission européenne, qui estime que la situation en France est à cet égard, très critique.

La fiscalité française sur l’épargne est souvent considérée comme confiscatoire par les épargnants. En effet, les différents prélèvements sociaux et fiscaux qui s’appliquent aux revenus de l’épargne réduisent considérablement le rendement net des placements. Selon une étude de l’OCDE, la France est le pays qui taxe le plus l’épargne parmi les pays membres, avec un taux moyen de 34,4% en 2019.

Quels sont les principaux impôts et prélèvements qui pèsent sur l’épargne en France, et comment peut-on les comparer à ceux des autres pays ? 

Quelles sont les conséquences de cette fiscalité sur le comportement des épargnants et sur l’économie française ? 

Les impôts et prélèvements sur l’épargne en France

En France, les revenus de l’épargne sont soumis à deux types de prélèvements : les prélèvements sociaux et l’impôt sur le revenu.

Les prélèvements sociaux sont des cotisations destinées à financer la protection sociale (sécurité sociale, retraite, etc.). Ils s’appliquent à tous les revenus du patrimoine, qu’il s’agisse d’intérêts, de dividendes, de plus-values ou de revenus fonciers. Le taux des prélèvements sociaux est actuellement de 17,2%, dont 9,2% pour la CSG (contribution sociale généralisée), 4,5% pour la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS), 3,4% pour le prélèvement social et 0,1% pour le prélèvement de solidarité.

L’impôt sur le revenu est un impôt progressif qui varie en fonction du niveau de revenu du contribuable, et qui s’applique aux revenus de l’épargne après abattement ou déduction des frais. Depuis 2018, les revenus de l’épargne sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU), aussi appelé « flat tax », qui est un taux unique de 12,8%. Toutefois, les contribuables peuvent opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu s’ils estiment que cela leur est plus favorable. Le PFU ne s’applique pas aux livrets réglementés (livret A, LDDS, LEP, etc.), aux plans d’épargne en actions (PEA) et aux produits d’épargne retraite (PER), qui bénéficient de régimes spécifiques.

Ainsi, le taux global d’imposition des revenus de l’épargne en France est de 30% (17,2% + 12,8%) pour la plupart des placements. Ce taux peut être plus élevé si le contribuable choisit le barème progressif de l’impôt sur le revenu et qu’il se trouve dans une tranche supérieure à 12,8%. Par exemple, un contribuable imposé à la tranche marginale de 41% paiera un taux global de 58,2% (17,2% + 41%) sur ses revenus de l’épargne.

fiscalité en france

La fiscalité française sur l’épargne par rapport aux autres pays

Selon les données de l’OCDE, qui compare les taux d’imposition effectifs des revenus de l’épargne dans ses pays membres, les taux prennent en compte les impôts et les cotisations sociales payés par les épargnants, ainsi que les éventuels crédits d’impôt ou abattements dont ils bénéficient.

Selon cet organisme, la France est le pays qui taxe le plus l’épargne parmi les pays membres, avec un taux moyen de 34,4% en 2019. Ce taux est nettement supérieur à la moyenne de l’OCDE, qui est de 23%. La France se situe également au-dessus de la moyenne de la zone euro, qui est de 26,8%. Parmi les pays comparables à la France par leur niveau de développement et leur modèle social, se trouvent l’Allemagne (26,4%), le Royaume-Uni (26%), l’Italie (25,9%) ou encore l’Espagne (23,1%).

Les pays qui taxent le moins l’épargne sont ceux qui ont adopté un système de taxation à la source, c’est-à-dire que les revenus de l’épargne sont imposés au moment où ils sont versés par les établissements financiers, sans tenir compte du niveau de revenu du contribuable. C’est le cas par exemple de la Suisse (13,5%), du Luxembourg (10,6%) ou de la Belgique (10,4%), ces pays ayant choisi de favoriser l’épargne en laissant une plus grande part des revenus aux épargnants.

Le poids de la taxation n’est pas le seul handicap, la complexité de son système l’est tout autant, notre pays étant le seul qui propose une telle superposition de prélèvements (impôt sur le revenu ; prélèvements sociaux), avec trois régimes d’imposition différents selon qu’il s’agit d’ intérêts, de dividendes, ou encore de plus-values mobilières, là où la plupart des autres pays (entre autres en Suède, Allemagne Italie et Espagne) ont instauré un seul taux fixe pour ces trois catégories, pour une simplification et une meilleure lisibilité. L’impôt progressif sur le revenu n’est certes pas absent dans d’autres pays que le nôtre, mais il y est moins pénalisant et il bénéficie souvent de systèmes d’abattements, quand des Etats comme la Suisse, le Luxembourg, la Belgique ou encore les Pays-Bas font mieux en exonérant purement et simplement les plus-values.

Les conséquences de la fiscalité sur l’épargne en France ?

Il existe deux types d’effets : ceux sur le comportement des épargnants et ceux sur l’économie française.

Sur les épargnants

Les effets sur le comportement des épargnants sont liés à l’incitation ou à la dissuasion que représente la fiscalité sur l’épargne. Une fiscalité élevée découragera les épargnants à placer leur argent dans des produits financiers qui rapportent peu ou qui présentent un risque. Au contraire, une fiscalité faible encouragera les épargnants à diversifier leur patrimoine et à investir dans des produits plus rentables ou plus dynamiques. La fiscalité sur l’épargne peut également influencer le choix entre l’épargne et la consommation. Une fiscalité élevée incitera les épargnants à consommer davantage, ce qui stimulera la demande et la croissance, alors qu’à l’inverse, une fiscalité faible incitera les épargnants à épargner davantage, favorisant ainsi l’accumulation de capital et la productivité.

Sur l’économie

Les effets sur l’économie française sont liés au rôle que joue l’épargne dans le financement de l’activité économique. L’épargne permet de financer les investissements des entreprises, qui sont essentiels pour innover, créer des emplois et augmenter la compétitivité. L’épargne permet également de financer les dépenses publiques, qui contribuent au bien-être collectif et à la cohésion sociale. Une fiscalité élevée sur l’épargne  réduira la disponibilité des ressources financières pour ces besoins, risquant de freiner la croissance et le développement, tandis que au contraire, une fiscalité faible sur l’épargne augmentera la capacité de financement de l’économie, et soutiendra donc la croissance et le développement.

Conclusion

La fiscalité française sur l’épargne est souvent perçue comme confiscatoire par les épargnants. Elle se caractérise par un taux global d’imposition élevé, qui se compose des prélèvements sociaux et de l’impôt sur le revenu. La France se distingue par rapport aux autres pays par son niveau de taxation sur l’épargne, qui est le plus élevé parmi les pays de l’OCDE. Cette fiscalité a des conséquences sur le comportement des épargnants et sur l’économie française, selon qu’elle peut décourager l’épargne et le financement de l’activité économique, ou qu’ elle peut aussi bien stimuler la consommation et les dépenses publiques.

  • Bitcoin Hyper : la nouvelle L2 avec des rendements de jalonnement parmi les plus élevés
  • Bitcoin Hyper propulse Bitcoin vers l’avenir grâce au SVM
  • $HYPER : des privilèges exclusifs pour les premiers investisseurs
Projet lancé
Mai 2025
Méthodes d'achat
  • Carte bancaire
    Carte bancaire
  • Ethereum
    Ethereum
  • BNB
    BNB
  • Prévente ouverte et simple : tout le monde peut participer.
  • Un token inspiré des plus grands indices financiers.
  • Un nombre de tokens qui change jamais.
Projet lancé
Juin 2025
MÉTA
Meme
Méthodes d'achat
  • Ethereum
    Ethereum
  • Carte bancaire
    Carte bancaire
  • USDT
    USDT
  • Un écosystème de trading complet, directement depuis Telegram.
  • Des swaps plus rapides que ceux des bots.
  • Les frais les plus bas du marché crypto.
Projet lancé
Mai 2025
Méthodes d'achat
  • Carte bancaire
    Carte bancaire
  • Solana
    Solana
  • Ethereum
    Ethereum
  • Frais de transaction réduits au sein de l'écosystème BEST
  • Accès exclusif aux premières préventes de jetons et aux nouveaux projets
  • Participer à la gouvernance des jetons, en contrôlant la direction du projet
Projet lancé
Novembre 2024
MÉTA
Wallet
Méthodes d'achat
  • Ethereum
    Ethereum
  • BNB
    BNB
  • USDT
    USDT
  • Carte bancaire
    Carte bancaire
  • +1 more
  • Plateforme premium de nouvelle génération dédiée à la création de contenu par intelligence artificielle
  • Une portée mondiale avec plus de 250 millions d’abonnés cumulés
  • Des récompenses exclusives pour les créateurs et les utilisateurs impliqués dans le staking
Projet lancé
Avril 2025
Méthodes d'achat
  • BNB
    BNB
  • Carte bancaire
    Carte bancaire
  • Solana
    Solana
  • Ethereum
    Ethereum
  • +1 more
  • Investissez dès maintenant dans la prévente du projet qui va révolutionner les paiements via cryptomonnaies.
  • Grâce à Space Pay, payez en cryptomonnaie et assurez-vous que les commerçants reçoivent leurs fonds dans leur propre devise.
  • Le tout premier réseau décentralisé de paiement, l'équivalent de VISA et Mastercard dans le monde des cryptos.
Projet lancé
Juin 2024
Méthodes d'achat
  • USDT
    USDT
  • Ethereum
    Ethereum
  • Un jeton conçu pour récompenser les détenteurs
  • Une communauté dynamique et engagée
  • Un potentiel de viralité explosif
Projet lancé
Janvier 2025
Méthodes d'achat
  • USDT
    USDT
  • Ethereum
    Ethereum
  • Carte bancaire
    Carte bancaire
Ajoutez Actufinance à vos flux Google Actualités

Didier Brochon Rédacteur Expert en Fiscalité

Didier Brochon Rédacteur Expert en Fiscalité

Dans la filière fiscale, je suis particulièrement compétent et formaté pour la fiscalité des entreprises et des particuliers, le contrôle fiscal et son assistance, les conseils aux entreprises et aux particuliers, le traitement des contentieux suite aux contrôles fiscaux, l'assistance aux vérifications de comptabilité informatisées (compétence informatique particulière dans le traitement des données), mais apte à défendre de la même manière un contrôle fiscal des particuliers (contrôle sur pièces, ou un examen contradictoire de la situation fiscale personnelle d'ensemble; impositions directes locales: taxe d'habitation, taxes foncières), je suis également compétent dans une autre spécialité mal connue, y compris de beaucoup d'avocats, les évaluations domaniales de valeurs vénales et de valeurs locatives d'immeubles, évaluations des indemnisations en matière d'expropriations pour cause d'utilité publique, et leurs contentieux (au sein de l'Agence France Domaine en qualité de Chargé de mission, évaluateur et commissaire du gouvernement devant le Juge de l'expropriation et devant les SAFER).

Ma carrière administrative m'a valu d'exercer dans pratiquement tous les domaines du droit fiscal, y compris international, au sein de plusieurs Grandes Directions Nationales (ex-DSGI aujourd'hui DRESG ; DNVSF, en liaison avec Bercy, puis dans une Grande Direction Régionale de contrôles fiscaux, la DIRCOFI Centre-Val de Loire). 

Plus que mes compétences techniques très étendues, ma personnalité s'est toujours distinguée par une exigence de rigueur, mon adaptabilité, l'esprit d'analyse et de synthèse, le pragmatisme, la créativité, réactivité, curiosité, l'aisance relationnelle et en équipe, la vitesse de compréhension et d'exécution, le goût de l'initiative, des responsabilités et de la négociation. J'aurais pu par exemple intégrer un cabinet spécialisé, pour assurer la défense des intérêts des clients dans les domaines précités. J'aurais tout aussi bien pu travailler en "back office" en défense et recours des contribuables vérifiés, sur études des dossiers, ou les assister pendant les vérifications. Mes principaux hobbies sont : musique, art en général et littérature en particulier, étant auteur publié, et je suis également intéressé par l'activité de rédacteur.

Mes compétences fiscales et "para-fiscales" sont des plus étendues : juridiques (droit civil, fiscal et pénal découlant du fiscal, et droit de l'urbanisme + droit administratif, public et constitutionnel).

Aujourd'hui à la retraite, je reste actif en qualité d'auto-entrepreneur, en matière de conseils et défense en fiscalité des particuliers uniquement, et secondairement conseil dans les activités liées à l'écriture. Mon site web professionnel est https://www.cdjf-casav.com, où je réponds aux contribuables (ou écrivains) qui me sollicitent (mes tarifs et honoraires y sont clairement mentionnés).

Dernières Actualités

BTC or
ACTUALITÉS

Bitcoin surpasse l’or et brille par sa performance en 2025

prévente x100
ACTUALITÉS

Ces préventes crypto qui pourraient signer les prochains x100

Le secteur des cryptos connaît un fort engouement avec un regain d’intérêt pour les préventes. Certaines attirent déjà plusieurs millions de dollars avant leur introduction en bourse. Voici trois préventes à surveiller pour viser potentiellement un x100. SUBBD, la plateforme IA qui s’impose déjà auprès des créateurs Projet basé sur l’intelligence artificielle, SUBBD a déjà...

Crypto 3.8
ACTUALITÉS

Le marché crypto explose à 3,8 T $ et signe un record historique

L’univers des cryptomonnaies connaît une très forte croissance. La valeur totale de ces actifs numériques a dépassé la somme de 3,8 trillions de dollars, pour la toute première fois. Et la tendance ne devrait apparemment pas s’arrêter là, tant l’engouement des investisseurs se confirme de jour en jour. Une capitalisation record qui témoigne d’un appétit retrouvé...

Oncle Sam tournant un énorme bouton rouge marqué “Tarifs” ; un thermomètre gigantesque s’élève avec un mercure incandescent symbolisant l’inflation, tandis que des billets de banque flottent autour de lui.
Actualité économique, ACTUALITÉS, Autres informations financières

Inflation de juin : les tarifs de Trump ravivent la pression sur les prix américains

Taureau de Wall Street façon super-héros manga, brandissant un Bitcoin doré étincelant ; gratte-ciels en arrière-plan avec deux banderoles : l’une affichant “+25 %”, l’autre “S&P 500” en lettres lumineuses
Actu Bitcoin, Autres informations financières, Sponsorisé

Rallye éclair du S&P 500 : quelles répercussions pour Bitcoin et l’ensemble du marché crypto ?

Un taureau en costume de trader tente de franchir un mur « 3 $ », tandis qu’un ours repeint la barrière avec le logo ProShares
Actu XRP, Autres informations financières, Crypto-monnaies

XRP trébuche de 8 % : le seuil des 3 $ résiste avant l’ETF ProShares

Un ours de dessin animé, les pattes en l’air, glisse sur un graphique boursier rouge en forme de toboggan, tandis qu’une fusée estampillée « MSTR » perce le ciel bleu derrière lui.
ACTUALITÉS, Autres informations financières, Crypto-monnaies

Les vendeurs capitulent : l’ETF inverse SMST s’effondre face à l’envolée de MicroStrategy