Après le Salvador et la Centrafrique, un troisième pays pourrait prochainement adopter le Bitcoin comme monnaie officielle. Une candidate à la présidentielle du Surinam, Maya Parbohe, en a fait l’un des thèmes de sa campagne.
Bitcoin monnaie officielle au Surinam?
Le Surinam va-t-il devenir le troisième pays au monde à adopter le Bitcoin comme monnaie officielle? Maya Parbohe, candidate à la présidentielle qui se tiendra en 2025 dans le pays, en a fait l’un des thèmes principaux de sa campagne.
Elle l’a récemment réaffirmé lors d’une interview à Bitcoin Magazine, après l’avoir déjà expliqué sur le podcast “Live from Bitcoin Beach – El Salvador”. La candidate a confié que l’exemple du Salvador et de son président Nayib Bukele l’avaient inspiré.
JUST IN: Suriname presidential candidate Maya Parbhoe was inspired by @nayibbukele‘s pro-#Bitcoin strategy!
Game theory is beautiful. 👏 pic.twitter.com/h5ZdgXuKTD
— Simply Bitcoin (@SimplyBitcoinTV) July 9, 2024
Elle a également déclaré que l’adoption du Bitcoin pouvait contribuer à réduire la corruption et la pauvreté endémique dont souffre son pays.
“Nous pouvons faire en sorte que les gens soient payés en Satohis“, a-t-elle déclaré. “S’ils gagnent des sats, les prix de tout ce qui est importé va baisser. Nous sommes une économie d’importation. Tous les produits et supermarchés ici son Chinois“.
Maya Parbohe a également affirmé que l’adoption du Bitcoin comme monnaie officielle permettrait de connecter le pays au système financier international, alors qu’il est isolé actuellement. Elle a ainsi rappelé que le système bancaire local était quasiment blacklisté.
Elle a également affirmé qu’une telle mesure permettrait d’attirer un afflux massif de capitaux.
“Le Salvador a reçu un milliard de dollars d’investissements au cours de la première année (après avoir fait de Bitcoin une monnaie officielle), et ce uniquement en provenance de l’industrie du Bitcoin. Imaginez quel effet cela pourrait avoir sur un PIB de 3,8 milliards de dollars. C’est quasiment un quart de notre PIB“.
Parbohe a aussi souligné que l’utilisation de la blockchain permettrait d’apporter davantage de transparence dans les finances du pays.
La lutte contre la corruption en étendard
Entrepreneuse, Maya Parbohe est elle même fille d’un entrepreneur qui avait notamment fondé le casino Suriname Palace. Ce dernier a été assassiné à l’âge de 36 ans, alors que la candidate était enfant. Il avait notamment accusé le gouvernement d’alors d’avoir siphonné ses comptes bancaires.
La candidate mène ainsi campagne en partie en sa mémoire, dénonçant la corruption dans le pays. Le Surinam avait été secoué l’année dernière par des manifestations dénonçant la corruption et la vie chère.
JUST IN: 🇸🇷 Suriname Presidential candidate Maya Parbhoe said she was inspired to run for president because El Salvador’s Nayib Bukele is pro-#Bitcoin 🇸🇻
Other countries are following. Bullish! 🙌 pic.twitter.com/QPaoNHr4aJ
— Bitcoin Magazine (@BitcoinMagazine) July 9, 2024
Le pays accuse aujourd’hui un déficit fiscal de 11% du PIB. Le gouvernement a réagi en faisant tourner la planche à billets, ce qui a eu pour conséquence d’aggraver la situation. L’inflation a atteint près de 60% sur la seule année 2022.
Parbohe estime ainsi que le passage du dollar surinamien au Bitcoin permettait de stabiliser l’économie. L’adoption de la cryptomonnaie pourrait aussi de réduire la dépendance aux modèles économiques traditionnels gangrénés par la corruption et le mauvais management.
Le chemin vers une victoire à la présidentielle sera toutefois difficile pour la candidate. Selon les rares sondages publiés dans ce pays, le National Democratic Party au pouvoir reste l’immense favori pour une élection qui pourrait ne pas être totalement transparente.
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