L’idée d’établir une réserve stratégique de Bitcoin à l’échelle nationale devient de moins en moins marginale. Donald Trump, aux États-Unis, en a fait un sujet de campagne et a signé plusieurs décrets pour le permettre. L’idée gagne l’Europe, et c’est au tour du Royaume-Uni de s’intéresser sérieusement à cette possibilité. On fait le point.
Le Royaume-Uni : prochaine réserve stratégique de BTC ?
Actuellement, se tient à Las Vegas la Bitcoin Conference 2025. Nigel Farage, le leader du parti réformateur britannique, a affirmé vouloir créer une réserve nationale de bitcoins s’il accède au pouvoir. De plus, il a annoncé vouloir instaurer un cadre législatif plus favorable aux crypto-monnaies.
Actuellement, la politique britannique en matière de finance et d’innovation est très traditionnelle, et peu ouverte aux innovations. Cela pourrait bien changer si Nigel Farage est élu. Il entend faire de Londres une place-forte du trading crypto à l’échelle mondiale, en misant sur un « Crypto Assets and Digital Finance Bill » taillé pour l’innovation.
Dans cette législation, il propose notamment d’interdire aux banques de clôturer les comptes de clients pour des raisons liées à leurs activités cryptos. Cela peut sembler marginal, mais de nombreux contribuables sont victimes de debanking dans les pays occidentaux.
De plus, il aimerait baisser la taxe sur les plus-values liées aux crypto-monnaies à 10 %. Selon lui, une fiscalité plus souple incite à une plus grande transparence de la part des utilisateurs, et donc à une meilleure mise en conformité.
Le projet de réserve nationale serait confié à la Banque d’Angleterre. L’objectif est évidemment d’entamer une stratégie de diversification. Pour ce qui est d’une monnaie digitale nationale, Farage s’y oppose fermement. Il considère cela comme un outil de surveillance étatique :
Si nous voulons vraiment défendre la liberté individuelle et l’innovation financière, alors nous devons prendre le contre-pied des banques centrales.
Cette prise de parole n’est pas à prendre à la légère. Certains sondages placent le parti de Nigel Farage en tête des élections présidentielles, avec près de 25 % des voix. Cette politique favorable a d’ailleurs déjà été amorcée, puisque le parti réformateur est le premier à accepter les dons en crypto.
Une course à la réserve de Bitcoin
Comme nous vous l’avons expliqué, le Royaume-Uni n’est pas le premier état à réfléchir à l’idée d’une réserve en bitcoins. Depuis plusieurs mois, plusieurs pays du monde prennent position sur le sujet.
Les États-Unis mènent la danse, avec plus de 207 000 BTC dans leurs coffres, issus notamment de saisies judiciaires. Le président Trump a récemment officialisé une « Strategic Bitcoin Reserve » via décret, intégrant le BTC comme une composante de la stratégie monétaire et patrimoniale américaine.
D’autres pays accélèrent également. Le Bhoutan mine du bitcoin depuis 2019 grâce à ses ressources hydrauliques et détient désormais plus de 13 000 BTC. Sa capacité de minage pourrait augmenter à 600 mégawatts dès cette année. Malgré sa petite taille, le Bhoutan inspire de nombreuses autres nations.
Le Pakistan, de son côté, a annoncé la création d’une réserve publique de bitcoins et alloue déjà d’importantes ressources énergétiques au minage. Évidemment, El Salvador reste la référence symbolique en matière d’adoption nationale. Le pays reste considéré comme le pionnier de cette stratégie, malgré des réserves plutôt modestes.
Nous savons également que des discussions ont été amorcées dans plusieurs autres pays, dont le Japon, le Brésil, Hong Kong, et bien d’autres encore. L’investissement dans Bitcoin est perçu comme une manière de contrer l’inflation galopante de plusieurs régions du monde.
Ainsi, il ne s’agit pas seulement d’un coup médiatique : Nigel Farage est une preuve de plus que BTC s’intègre comme une référence dans le paysage financier moderne. Une dynamique qui pourrait également profiter aux altcoins, notamment Solaxy, dont la prévente bat des records.
Avertissement : les crypto-monnaies sont une classe d’actifs à haut risque. Cet article est fourni à titre d’information et ne constitue pas un conseil en investissement. Vous pourriez perdre la totalité de votre capital.
Source : Blog du Parti réformateur
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