La communauté Ethereum traverse une nouvelle zone de turbulences. Andre Cronje, cofondateur de Sonic Labs et figure emblématique du développement décentralisé, a publiquement critiqué la Fondation Ethereum (EF) pour son absence totale de soutien envers les créateurs d’applications sur le réseau.
Une critique directe envers la Fondation Ethereum
Sur X (anciennement Twitter), Andre Cronje a affirmé avoir dépensé plus de 700 ETH, soit plusieurs millions de dollars, pour le déploiement et l’infrastructure de ses projets sans recevoir la moindre aide financière ou reconnaissance officielle.
I am confused. So who is EF paying/supporting? While building on ETH I have burned over 700 ETH on deployments and ETH infra. I tried contacting EF, never a response, no BD outreach, no grants, 0 support, not even a retweet. When I started helping out with Sonic eco I was… https://t.co/LmVqXWBXoU
— Andre Cronje (@AndreCronjeTech) October 21, 2025
Ces déclarations émanent d’un climat très conflictuel entre certains développeurs et la Fondation Ethereum, critiquée pour son absence de transparence en matière de répartition de ses ressources : Cronje indique travailler seul, quand des projets récents du milieu Sonic auraient eu régulièrement des financements réguliers, des audits complets et une communication conséquente.
“Pendant que je construis sur Ethereum, j’ai brûlé plus de 700 ETH en déploiements et en infrastructure. J’ai tenté de contacter la Fondation, mais sans réponse, sans subvention, sans soutien, pas même un retweet”, a-t-il déploré.
Un débat qui dépasse le cas Cronje
Les propos de Cronje rappellent ceux, similaires, de Sandeep Nailwal, cofondateur de Polygon qui dit la même chose. Même si Polygon a joué un rôle fondamental dans la scalabilité d’Ethereum.
Nailwal commente : “La Fondation ne se manifeste jamais, ni directement ; on ne nous a jamais ni aidés, ni mis en avant.”
Read this from Peter and realized that it's time for me to also speak up.
NGL, I’ve started questioning my loyalty toward Ethereum. I did not come into crypto because of Bitcoin but because of Ethereum. I also have a lot of gratitude toward @VitalikButerin — someone I looked up… https://t.co/yrcrGEwXs8
— Sandeep | CEO, Polygon Foundation (※,※) (@sandeepnailwal) October 20, 2025
Ces critiques rejoignent effectivement la question relative à la sélection des projets soutenus ou accompagnés. Des membres de la communauté pensent que l’organisation devrait être plus pro-active et plus accessible aux projets reposant sur sa propre blockchain.
Vitalik Buterin, l’un des cofondateurs d’Ethereum, a répondu sans tarder. Il a applaudi les initiatives de Cronje et de Nailwal, soulignant leur apport significatif à l’écosystème.
I really appreciate both @sandeepnailwal's personal contributions and @0xPolygon's immensely valuable role in the ethereum ecosystem.
To recap:
* Polygon hosts @Polymarket, which is probably the single most successful example of a "not just boring finance" app that has actually…
— vitalik.eth (@VitalikButerin) October 21, 2025
Buterin a particulièrement mis l’accent sur les progrès réalisés par Polygon en matière de technologies zero-knowledge (ZK), tout en proposant que la plateforme pourrait progresser davantage en incorporant des systèmes ZK contemporains pour atteindre un standard de sécurité semblable à celui d’une authentique couche 2 Ethereum.
Une question de gouvernance et de perception
En dépit de la controverse, ce cadre révèle une tension persistante dans le secteur des cryptomonnaies : comment trouver un équilibre entre décentralisation et administration institutionnelle ? De nombreux développeurs considèrent la Fondation Ethereum comme une entité trop exclusive, malgré son rôle essentiel dans le développement technique et l’octroi de subventions.
Si la réponse de Cronje reflète un mécontentement personnel, elle pose également une question plus vaste : Ethereum apporte-t-il un soutien suffisant à ceux qui participent à son expansion ? Pour le moment, la réponse reste indéterminée. Toutefois, cette polémique pourrait inciter la Fondation à reconsidérer sa communication et ses normes de financement.
Source : Coinspeaker
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