La rentrée de septembre ravive le débat : un nouveau bull run se prépare-t-il ? Le marché oscille entre macro plus clémente et appétit institutionnel. Toutefois, la visibilité reste partielle, et la discipline de risque demeure indispensable.
Septembre met la table : flux, macro et saisonnalité
Après un mois d’août heurté, les produits d’investissement repartent en inflows dès les premiers jours de septembre. En effet, ce réveil du flux rassure, même s’il n’efface pas toutes les incertitudes à court terme, notamment sur la volatilité.
Dans ce contexte, un indicateur à suivre reste la mécanique des ETF. Pour approfondir, relisez notre focus sur le retour des flux début septembre, qui éclaire la dynamique actuelle et les seuils psychologiques observés par le marché.
Côté macro, les anticipations de baisse des taux gagnent du terrain, ce qui améliore le coût du capital et la prime de risque des actifs. Toutefois, les opérateurs guettent la confirmation par les données emploi et l’orientation des banques centrales.
Historiquement, septembre peut se montrer piégeux pour le marché crypto. En effet, les drawdowns surviennent souvent sur un fond de liquidité réduite et de replis techniques. Néanmoins, des inflows soutenus sur Bitcoin limiteraient le risque d’un « septembre rouge » trop marqué.
Sur la structure du marché, Bitcoin tient la barre grâce aux ETF, tandis que la dominance fluctue selon le rythme des entrées. Toutefois, les altcoins captent des rotations courtes, souvent déclenchées par des catalyseurs techniques ou des annonces d’écosystème.
Solana et quelques large caps montrent des périodes de surperformance lorsque la volatilité implicite baisse. En effet, la reprise d’activité on-chain, l’expansion des dApps et les volumes perpétuels sont des détonateurs potentiels de momentum, tant que l’effet d’entraînement perdure.
Côté dérivés, des funding modérés et un levier contenu décrivent un marché plus sain. Toutefois, une brusque accélération des liquidations peut inverser le sentiment. La priorité reste donc la gestion du risque et l’alignement du levier sur l’horizon d’investissement.
𝗕𝗶𝘁𝗰𝗼𝗶𝗻 𝗘𝗧𝗙 𝗙𝗹𝗼𝘄 (𝗨𝗦$ 𝗺𝗶𝗹𝗹𝗶𝗼𝗻) – 2025-09-02
TOTAL NET FLOW: 332.8
IBIT: 72.9
FBTC: 132.7
BITB: 39.1
ARKB: 71.9
BTCO: 2.2
EZBC: 0
BRRR: 0
HODL: 4.7
BTCW: 0
GBTC: 0
BTC: 9.3For all the data & disclaimers visit:https://t.co/Wg6Qpn0Pqw
— Farside Investors (@FarsideUK) September 3, 2025
Les signaux à guetter pour le prochain bull run
Premier pilier : la liquidité. Tant que les ETF au comptant restent acheteurs nets, le « bid » structurel persiste. En effet, ces flux soutenus forment un plancher de prix progressif, surtout si la macro valide une détente monétaire crédible.
Deuxième pilier : les catalyseurs. Les mises à niveau réseau, la tokenisation d’actifs réels et l’arrivée de nouveaux produits d’épargne facilitent l’adoption. Toutefois, l’effet n’est durable que si l’activité on-chain confirme par des revenus et des utilisateurs.
Troisième pilier : la rotation. Un bull run mûr alterne phases Bitcoin-led et impulsions altcoins. Pour jauger l’équilibre, suivez la dominance, les volumes agrégés et le spread de performances entre majors et mid caps, visibles sur CoinGecko.
Quatrième pilier : la technicité des tendances. Des clôtures hebdomadaires au-dessus de moyennes clés, couplées à des cassures propres, valident la structure haussière. Toutefois, les faux signaux abondent lorsque la liquidité se contracte sur nouvelles macro.
Cinquième pilier : les flux cross-assets. La corrélation avec les valeurs de croissance et l’or reste à surveiller. En effet, un dollar moins ferme et des taux réels en reflux servent souvent de vent arrière aux actifs risqués.
Stratégiquement, privilégier une exposition graduelle (DCA) avec rééquilibrages périodiques s’impose. Toutefois, les paris thématiques sur L2, infrastructures haute performance et RWA gagnent en pertinence, à condition de garder des bornes de risque claires.
Enfin, le timing importe moins que la préparation. Un bull run est un processus, pas un événement. En effet, aligner horizon, liquidité et gestion du levier compte davantage que « le point parfait » d’entrée unique.
Sources
Sur le même sujet