Le gouvernement du Venezuela a pris une mesure radicale en fermant plusieurs structures de mining et d’échanges de cryptomonnaies dans le cadre d’une enquête menée par le bureau du procureur général.
Les autorités vénézuéliennes ont affirmé que des fonctionnaires du gouvernement étaient impliqués dans des opérations pétrolières illégales, menées en parallèle avec l’aide du département national des cryptomonnaies. Cette décision a pris de court la communauté des cryptomonnaies et soulève des questions sur la réglementation du secteur dans le pays.
Le Venezuela ferme des structures de mining de cryptomonnaies
Le Venezuela, pays autrefois riche en pétrole, s’est tourné vers le monde des cryptomonnaies pour tenter de redresser son économie moribonde. Cependant, cette semaine, le fournisseur d’énergie du pays a pris une mesure drastique en fermant des structures de mining de cryptomonnaies dans tout le pays.
Cette fermeture intervient dans le cadre d’une réorganisation du département national des cryptomonnaies et d’enquêtes de corruption en cours impliquant la compagnie pétrolière du pays. Selon les médias locaux et les tweets de l’Association nationale des cryptomonnaies du Venezuela, les structures de mining ont été fermées ces derniers jours dans les États de Lara, de Carabobo et de Bolívar. Le nombre d’entreprises touchées n’est pas encore connu.
Cependant, l’Association nationale des cryptomonnaies du Venezuela a exprimé son mécontentement face à cette décision, la qualifiant d' »arbitraire » et allant « à l’encontre des intérêts de l’industrie privée ». De plus, certains exchanges de cryptomonnaies ont également reçu l’ordre de cesser leurs activités.
Cela pourrait être un coup dur pour le Venezuela, qui avait misé sur les cryptomonnaies pour tenter de sortir de la crise économique dans laquelle il est plongé depuis des années. La fermeture de ces structures de mining de cryptomonnaies pourrait également affecter la sécurité du réseau de certaines cryptomonnaies, en particulier celles qui dépendent d’un grand nombre de mineurs pour valider les transactions.
Corruption au Venezuela
La situation au Venezuela est devenue de plus en plus tumultueuse avec les récentes coupures d’électricité dans toutes les infrastructures de mining de cryptomonnaies dans le pays. Le Doctorminer® a rapporté ces événements sur son compte Twitter et a soulevé des questions sur la cause de ces interruptions de service.
En réponse à ces préoccupations, le procureur général du Venezuela, Tarek William Saab, a révélé que des enquêtes étaient en cours sur la corruption présumée au sein de la compagnie pétrolière PDVSA et du département national de cryptomonnaie. Saab a également déclaré que des fonctionnaires du gouvernement auraient mené des opérations pétrolières parallèles avec l’aide du département national de cryptomonnaie, utilisant un conglomérat de sociétés commerciales pour blanchir de l’argent.
« Ce réseau utilisait un conglomérat de sociétés commerciales pour légitimer le capital obtenu des ventes par l’acquisition d’actif crypto, de biens personnels et immobiliers. »
La fermeture des structures de mining de cryptomonnaies semble être une conséquence directe de ces enquêtes en cours, qui cherchent à démanteler ce réseau de corruption présumé. Les autorités vénézuéliennes ont clairement pris des mesures pour faire face à la situation, mais cela laisse les mineurs de cryptomonnaies dans une situation précaire.
Cette nouvelle révèle une fois de plus les risques associés à l’investissement dans les cryptomonnaies, surtout dans des pays où la réglementation et la surveillance sont faibles. Les investisseurs doivent être prudents et conscients des risques potentiels associés aux investissements dans les cryptomonnaies et prendre les mesures nécessaires pour protéger leurs actifs.
La Direction nationale des crypto-actifs impliquée
Le Venezuela est au cœur d’une nouvelle enquête de corruption, qui implique cette fois la Direction nationale des crypto-actifs (Sunacrip), le département crypto créé en 2018 et dirigé jusqu’à récemment par Joselit Ramirez Camacho. Selon le procureur général Tarek William Saab, au moins 10 personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette enquête, dont Camacho lui-même.
Camacho était responsable de superviser les règles fiscales sur les cryptomonnaies et la cryptomonnaie Petro du pays. Son arrestation, qui a eu lieu le 17 mars dernier, a été rapportée dans les médias peu après. Mais c’est seulement maintenant que le procureur général Saab a révélé que cette arrestation faisait partie d’une enquête plus large sur la corruption au sein de la Direction nationale des crypto-actifs.
« Tarek William Saab : Le premier cas que nous voulons exposer fait référence à un nouveau système de corruption au sein de PDVSA, le numéro 31, qui inclut cette fois la Direction nationale des crypto-actifs (Sunacrip).- Ministère public vénézuélien (@MinpublicoVEN) 25 mars 2023 »
Il semble que cette affaire de corruption soit le « cas numéro 31 » impliquant la compagnie pétrolière nationale PDVSA, qui a été frappée par une série de scandales de corruption ces dernières années. La Direction nationale des crypto-actifs était chargée de superviser l’utilisation de la cryptomonnaie Petro, créée par le gouvernement vénézuélien en 2018 pour contourner les sanctions économiques internationales.
La réorganisation des actifs crypto au Venezuela soulève des questions sur les liens entre la politique et la criminalité organisée
Depuis juin 2020, l’histoire de Javier Camacho a captivé l’attention du public. Camacho est devenu l’un des fugitifs les plus recherchés aux États-Unis, avec une prime de 5 millions $ sur sa tête. Pourquoi ? Les autorités ont affirmé que M. Camacho avait des liens étroits avec des barons de la drogue et en particulier avec Tareck El Aissami, ancien vice-président du Venezuela.
Alors que les autorités américaines continuent leur recherche pour capturer Camacho, le président vénézuélien Nicolás Maduro a annoncé une réorganisation de la Surintendance nationale des actifs crypto. Cette décision a été justifiée par le besoin de protéger les citoyens des effets négatifs des sanctions économiques, mais elle soulève des questions sur les véritables motivations du gouvernement vénézuélien.
Certaines personnes se demandent si cette réorganisation est liée à la situation de Camacho et à ses liens avec des barons de la drogue. Le fait que le président Maduro ait annoncé cette décision peu de temps après l’annonce de la prime de 5 millions $ pour la capture de Camacho n’est pas passé inaperçu.
Malgré les affirmations de l’administration de Maduro selon lesquelles cette décision vise à protéger les citoyens vénézuéliens, beaucoup se demandent si cette réorganisation pourrait en réalité faciliter les transactions financières de Camacho et de ses associés. Dans une situation où la lutte contre le trafic de drogue est une priorité pour les États-Unis, il est inquiétant de voir des signes que le gouvernement vénézuélien pourrait faciliter les activités de barons de la drogue présumés.