Les rumeurs se sont confirmées et le scandale a éclaté à grande échelle : la société Voyager, qui comptait parmi les plus grandes plateformes de commerce peer-to-peer, a déposé le bilan et a été contrainte de cesser ses activités. La faillite de Voyager laissera beaucoup de monde sans emploi et mettra en difficulté de nombreux utilisateurs qui avaient investi leurs économies dans la plateforme. La raison derrière la faillite est encore floue et des têtes pensantes des entreprises FTX et Alameda sont assignées à comparaître.
Les résultats de cette affaire sont encore incertains, mais les faillites peuvent être une opportunité pour les entreprises de l’industrie de la technologie financière qui peuvent s’efforcer de créer des systèmes plus équitables et sécurisés. Une chose est sûre : seuls le temps et les procédures juridiques nous permettront de comprendre réellement ce qui s’est passé.
Voyager fait faillite et Alameda Research est probablement impliqué dans la chute
La faillite de Voyager et de ses principaux acteurs, SBF et Caroline Ellison, est un événement très préoccupant pour le secteur des cryptomonnaies et de la finance décentralisée (DeFi). La responsabilité de SBF et de ses lieutenants est désormais mise en question, et leur implication directe dans l’implosion de l’écosystème FTX est plus que probable. Ce qui est le plus inquiétant dans cette affaire est que, si elle est confirmée, elle implique des questions importantes sur la responsabilité des acteurs de l’industrie et de leurs engagements envers la qualité et la sécurité des services qu’ils offrent à leurs clients.
En outre, cette affaire s’attaque à une sphère plus vaste sur le secteur des cryptomonnaies et de la finance décentralisée (DeFi). Cela, en mettant en relief les conséquences possibles de la mise en place et de la mise en œuvre de systèmes et de technologies qui sont encore très jeunes. Surtout, qui n’ont pas encore été suffisamment testés et approuvés par la majorité des acteurs du secteur.
4 personnes assignées à comparaitre
Le Tribunal du District sud de New York a assigné à comparaître 4 individus clés pour le secteur des technologies de la blockchain et du Web3 : Samuel Trabucco, Caroline Ellison, Sam Bankman-Fried et Gary Wang. Ces acteurs sont les têtes pensantes derrière Alameda Research et FTX, deux acteurs majeurs pour le secteur de la cryptomonnaie et de la finance décentralisée (DeFi).
Samuel Trabucco est l’ancien co-PDG d’Alameda qui a occupé des postes de direction dans plusieurs entreprises technologiques et a été à l’origine de plusieurs grandes innovations dans le secteur de la cryptomonnaie. Caroline Ellison a occupé le poste de Co-PDG et puis PDG d’Alameda Research et a apporté sa vision et son expertise en matière de stratégies d’investissement et de gestion des actifs virtuels. Sam Bankman-Fried quant à lui est le fondateur d’Alameda Research, mais également le PDG de FTX, et est considéré comme un ex-leader entreprenarial dans le secteur de la cryptomonnaie. Gary Wang, pour finir, est l’ancien numéro 2 de FTX et possède une grande expertise dans l’utilisation de la technologie blockchain et du Web3 pour faire des affaires.
FTX liquidateur ?
La nouvelle en provenance du Tribunal du district sud de New York fait lumière sur la proposition de rachat de FTX à Voyager, ce qui soulève des inquiétudes quant aux motivations réelles d’Alameda et de FTX. Selon le document, le rachat proposé était non concurrentiel et destiné à promouvoir FTX plutôt qu’à obtenir des gains pour les clients de Voyager.
Ce genre de pratiques peut être particulièrement préjudiciable à la santé financière des clients de Voyager et à la confiance globale que les consommateurs doivent avoir dans le secteur de la cryptomonnaie. En effet, si les clients de Voyager sont incapables de négocier des offres concurrentielles qui offrent une « juste valeur » pour leurs actifs et leurs prêts de cryptomonnaie, leurs portefeuilles peuvent très facilement s’amoindrir.
Les avocats de Voyager déclarent à cet effet : « Alameda/FTX propose essentiellement une liquidation où FTX joue le rôle de liquidateur. La “juste valeur” des actifs et des prêts de cryptomonnaies de Voyager est sujette à négociation avec Alameda/FTX (…) conçue pour générer de la publicité pour elle-même plutôt que de la valeur pour les clients de Voyager. »
En tant que professionnels de la technologie de la blockchain et de l’industrie de la cryptomonnaie, les entreprises et les développeurs doivent s’assurer qu’ils mettent en place des règles et des mécanismes qui garantissent aux consommateurs une juste rémunération pour leurs actifs et leurs prêts. Les mesures doivent être mises en place pour garantir que les consommateurs ne sont pas victimes d’abus ou de pratiques non concurrentielles.
La SEC s’est interposée
La décision de la SEC de refuser le rachat proposé par FTX et Alameda Research pour Voyager Digital traduit leur manque de transparence et leur méfiance à l’égard des réglementations boursières. Cependant, il convient de noter que FTX et Alameda Research n’ont pas été les seuls à subir les foudres de la SEC. SBF, de son côté, s’est vu imposer une amende de 150 000 dollars et Caroline Ellison a été contrainte de collaborer avec le régulateur.
La fin heureuse de cette histoire réside dans le fait que le rachat ait finalement été annulé, ce qui a permis à Binance.US de racheter Voyager Digital. La SEC a souligné que cette décision avait été prise après avoir pris en compte le scepticisme et la méfiance qui entourent actuellement le secteur.