Les émojis, qui étaient autrefois considérés comme de simples symboles amusants pour les messages textes et les réseaux sociaux, sont maintenant considérés comme des conseils financiers avec des conséquences juridiques. Cette nouvelle tendance a été mise en lumière par l’ancienne directrice de la Securities and Exchange Commission (SEC), Lisa Braganca. Dans une déclaration récente, Mme Braganca a averti le public des conséquences potentiellement graves de l’utilisation imprudente des émojis dans les communications financières.
Elle a également souligné l’importance pour les investisseurs de faire preuve de diligence raisonnable lorsqu’ils examinent les informations financières en ligne, en particulier celles qui utilisent des émojis. Les émojis peuvent sembler innocents, mais ils peuvent en réalité avoir des conséquences importantes pour les investisseurs et les entreprises. Les informations financières peuvent être trompeuses, même lorsqu’elles sont transmises sous forme d’émojis, et il est donc crucial de comprendre les risques potentiels associés à leur utilisation.
Les émojis comme un appel à investissement
La décision récente d’un juge du tribunal de district des États-Unis pour le district sud de New York a suscité beaucoup d’intérêt et de discussion dans les cercles juridiques et les réseaux sociaux. Le juge a statué que les émojis tels que la fusée, le graphique boursier et les sacs d’argent signifient « un retour financier sur investissement ». Cette décision ou vision des choses exprime à quel point les émojis sont devenus un moyen important de communication dans notre monde numérique, et à quel point ils peuvent avoir un impact significatif sur les affaires judiciaires.
Cette décision a des implications significatives pour les entreprises et les investisseurs qui utilisent les réseaux sociaux pour communiquer et faire des transactions financières. Les émojis peuvent maintenant être considérés comme une forme de communication légalement contraignante, ce qui signifie que les investisseurs et les entreprises doivent être plus conscients de la façon dont ils utilisent les émojis dans leurs communications en ligne.
En outre, cette décision ouvre la voie à de nouvelles interprétations juridiques des émojis et de leur signification dans les contextes judiciaires. Les avocats pourront peut-être utiliser les émojis comme preuve dans des cas futurs, ce qui montre à quel point les émojis peuvent être puissants et importants dans le monde juridique.
Lisa Braganca avertit la cryptocommunauté
Les émojis sont souvent considérés comme une forme ludique d’expression pour les utilisateurs de réseaux sociaux, mais ils peuvent également avoir des conséquences juridiques graves. C’est ce que Lisa Braganca, ancienne responsable de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis, a récemment mis en lumière dans un tweet.
« Un juge d’un tribunal fédéral a statué que ces emojis signifient objectivement une chose : “un retour financier sur investissement”. Les utilisateurs de ces émojis sont donc avertis de la conséquence juridique de leur utilisation. »
En effet, selon un jugement d’un tribunal fédéral, certains émojis peuvent objectivement signifier un retour financier sur investissement. Cela signifie que les utilisateurs doivent être conscients des conséquences juridiques potentielles de l’utilisation de ces émojis, en particulier dans un contexte de conseils financiers.
Il est important de noter que les conséquences juridiques peuvent varier en fonction du contexte et du pays dans lequel ils sont utilisés. Cependant, cela souligne la nécessité pour les utilisateurs de se montrer prudent lors de l’utilisation d’émojis sur les réseaux sociaux, en particulier dans un contexte de conseils financiers.
Oscar Franklin Tan, directeur juridique de Enjin s’exprime aussi…
La décision récente de Dapper Labs de considérer les émojis NFT comme des titres a soulevé de nombreuses questions parmi les acteurs de l’industrie NFT. Oscar Franklin Tan, directeur juridique de la plateforme NFT Enjin, a donné son avis sur cette question lors d’une interview.
Tan a déclaré que la décision de Dapper Labs ne devrait pas établir une « règle dangereuse » selon laquelle les émojis NFT sont considérés comme des titres. Il a expliqué que les tribunaux devraient protéger la messagerie audacieuse et libre des communautés NFT, car les shitposts et les émojis font également partie de la liberté d’expression. Selon lui, cela peut également s’appliquer aux revendeurs de baskets qui utilisent le même pitch FOMO pour vendre leurs produits.
Tan souligne l’importance de ne pas limiter la créativité et l’expression dans le monde de l’art numérique, y compris les émojis et les shitposts. Il est important de permettre à ces formes d’expression d’être protégées et valorisées, car elles font partie intégrante de la culture NFT.
La cryptocommunauté trouve cette vision des choses « tragique »
L’avertissement récent concernant l’utilisation des émojis en matière de crypto a suscité une réaction vive de la part de la communauté. Les réponses sur Twitter sont variées, allant de l’outrage à la tristesse. Certains ont même exprimé leur désarroi en affirmant que la liberté d’expression ne s’étend plus aux émojis. Cependant, un utilisateur déterminé a décidé de faire une déclaration sur la signification de son utilisation des émojis dans le domaine de la crypto.
En même temps, les avocats n’ont pas manqué de réagir à la décision du juge d’autoriser le procès contre Dapper Labs. L’avocat américain Jake Chervinsky a souligné que la considération des actifs sur les blockchains privées comme des titres serait absurde. Il a expliqué que cela pourrait entraîner une réglementation de la SEC pour de nombreux développeurs de jeux vidéo, plateformes de billetterie et programmes de récompenses de voyage.
Par ailleurs, le 17 février, les spécialistes du droit des cryptomonnaies se sont exprimés sur Twitter à propos de la position de la SEC à l’égard de Terra. La SEC affirme que Terra aurait vendu des titres de cryptomonnaies illégalement. Mike Selig, avocat de Web3, a soutenu que tout peut être considéré comme une valeur mobilière selon la théorie de la SEC, tandis que Justin Browder, un autre avocat, a qualifié les actions de la SEC de « démentielles ». Cette situation montre à quel point les questions relatives à la crypto peuvent être complexes et controversées. Il est évident que les membres de la communauté crypto sont profondément engagés et prêts à défendre leur point de vue. La décision du juge d’autoriser le procès contre Dapper Labs soulève également des questions importantes sur la réglementation et la liberté d’expression dans ce domaine en évolution rapide.