Accueil Plus-values mobilières des Français résidant à l’étranger : quels critères, pour leur imposition en France ?
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Plus-values mobilières des Français résidant à l’étranger : quels critères, pour leur imposition en France ?

Faits Vérifiés par:
Hando Tiana Rédacteur Expert

En France, les plus-values mobilières réalisées par des Français résidant à l’étranger peuvent être imposées par l’administration fiscale et la jurisprudence fiscale sur deux critères principaux : la domiciliation en France et le centre des intérêts économiques en France.

L’imposition de ces plus-values dépend principalement du domicile fiscal du contribuable ou du centre de ses intérêts économiques. Ces critères, largement définis par le Code général des impôts (CGI), sont à l’origine d’une jurisprudence administrative et judiciaire abondante, ce qu’aborde le présent article.

Le critère du domicile fiscal en France

Le domicile fiscal est le critère principal qui détermine si une personne est assujettie à l’impôt sur le revenu en France.

Selon l’article 4 B du Code général des impôts (CGI), une personne est considérée comme ayant son domicile fiscal en France si (alternativement) :

  1. elle y a son foyer, c’est-à-dire le lieu où elle vit habituellement, ou si
  2. elle y a le lieu de son séjour principal, c’est-à-dire qu’elle passe plus de 183 jours par an sur le territoire, ou si
  3. elle y exerce une activité professionnelle, sauf si cette activité est accessoire.

L’imposition des plus-values mobilières en fonction du domicile fiscal

En vertu de l’article 4 B du CGI, les plus-values mobilières réalisées par des Français résidant à l’étranger peuvent être imposées en France si ces contribuables conservent leur domicile fiscal en France. Cela s’applique indépendamment du lieu de la vente ou du pays dans lequel les titres ont été cédés.

Par exemple, un citoyen français qui réside en Espagne depuis plusieurs années, mais qui conserve son domicile fiscal en France (il y passe plus de 183 jours par an ou il y a sa famille), est soumis à l’impôt en France sur les plus-values mobilières qu’il réalise, même si ses titres sont cédés dans un autre pays.

Critère de la résidence en France et de la cession de titres à l’étranger

Lorsqu’un résident fiscal français cède des titres à l’étranger, l’imposition se fait sur le fondement de la résidence fiscale.

Toutefois, un résident fiscal en France pourrait bénéficier d’exonérations ou de traitements fiscaux spécifiques dans le cadre des conventions fiscales internationales.

En général, la France conserve le droit d’imposer les plus-values mobilières réalisées par ses résidents fiscaux, même si la cession des titres se déroule dans un autre État, sous réserve des conventions fiscales signées, des accords de réciprocité, et des clauses interdisant la « double imposition ».

Exemple jurisprudentiel : la position de l’administration fiscale

Dans une décision récente, le Conseil d’État a réaffirmé le principe que les Français résidant à l’étranger mais dont le domicile fiscal reste en France doivent déclarer et de payer des impôts sur leurs plus-values mobilières, même si ces transactions se déroulent à l’étranger.

Ce principe s’applique, par exemple, aux cessions de valeurs mobilières ou d’actions de sociétés françaises. L’administration fiscale rappelle également que les conventions fiscales internationales peuvent déterminer la répartition des droits d’imposition entre les différents Etats concernés.

Le critère du centre des intérêts économiques

La notion de centre des intérêts économiques, bien que moins directement lié à la résidence fiscale, est un autre moyen d’établir l’assujettissement des plus-values mobilières à l’impôt français.

En vertu de l’article 4 A du CGI, on considèrera une personne comme ayant son domicile fiscal en France si elle y exerce une activité professionnelle importante ou y détient des intérêts économiques significatifs, comme des investissements ou des biens.

Imposition sur le critère du centre des intérêts économiques

Le critère du centre des intérêts économiques est important lorsqu’un contribuable vit à l’étranger, mais que ses intérêts économiques (tels que des biens ou des investissements significatifs) sont concentrés en France. Même si cette personne ne remplit pas les critères classiques de résidence fiscale, l’administration fiscale peut considérer qu’elle est domiciliée fiscalement en France en raison de son centre d’intérêts économiques.

Exemple : un Français vit aux États-Unis, mais il a des actions dans des entreprises françaises ou des biens immobiliers en France : il pourrait se voir considérer comme ayant son domicile fiscal en France en raison de ses intérêts économiques dans le pays.

Cela signifie que ses plus-values mobilières réalisées sur ses investissements pourraient se voir soumises à l’impôt en France, même s’il ne remplit pas les critères classiques de résidence fiscale (par exemple, s’il ne passe pas plus de 183 jours par an en France).

Mais il ne faut jamais – s’agissant de Français résidant à l’étranger – perdre de vue l’importance des Conventions fiscales internationales possiblement établies entre les pays et Etats étrangers et la France, et qui règlent un grand nombre de problèmes.

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Conventions fiscales internationales et centre des intérêts économiques

Les conventions fiscales internationales, conclues par la France avec d’autres États, jouent un rôle important dans l’attribution de la compétence fiscale.

Dans certains cas, les conventions fiscales peuvent désigner un centre des intérêts économiques pour déterminer où les plus-values doivent faire l’objet d’imposition. Par exemple, si une personne est considérée comme ayant son centre d’intérêts économiques en France, elle peut être assujettie à l’impôt en France, même si elle réside dans un autre pays.

Les conventions fiscales sont donc un outil permettant de réduire le risque de double imposition ou de déterminer la répartition de l’impôt entre les différents États concernés.

Exemple jurisprudentiel : la notion de centre des intérêts économiques

Le Conseil d’État, dans sa jurisprudence constante, a précisé que la notion de « centre des intérêts économiques » ne se limite pas aux biens matériels. Ainsi, on considère une personne comme ayant son centre des intérêts économiques en France si elle y perçoit des revenus substantiels (comme des dividendes) ou détient des participations dans des sociétés françaises. On en a eu confirmation dans plusieurs décisions. Par exemple, où le Conseil d’État estime le lieu où une personne exerce des activités économiques d’importance suffisante pour justifier une imposition en France.

Par ailleurs, la Cour de cassation en date du 17 janvier 2025 (arrêt CAA de Paris n°23PA04058) a considéré qu’un contribuable, détaché à l’étranger pour une durée de deux ans, mais qui avait continué à s’acquitter de la taxe foncière pour son appartement à Paris, tandis que la rémunération de son activité salariée provenait d’une société française dont le siège social se situe en France, détenait  les comptes-titres à l’origine de la plus-value mobilière, en qualité de nu-propriétaire, le produit des cessions étant appréhendé par l’usufruitier, redevable de l’impôt sur les plus-values de cessions.

La Cour a donc estimé que – Peu importe que l’activité à l’origine de ces rémunérations ait été exercée à l’étranger, et que les salaires versés, aient été crédités sur un compte bancaire qui ne serait pas situé en France, le contribuable devait être regardé comme ayant conservé son domicile fiscal en France au cours de l’année considérée : le centre de ses intérêts économiques était resté en France, d’où une domiciliation fiscale en France pour l’ensemble de l’année considérée par la plus-value, ici le centre des intérêts économiques ayant prévalu sur la notion de résidence effective.

Les particularités de l’imposition des plus-values mobilières en France

Le régime d’imposition des plus-values mobilières des non-résidents

Les non-résidents fiscaux peuvent, sous certaines conditions, se voir soumis à une imposition sur les plus-values mobilières réalisées en France, en particulier lorsqu’ils cèdent des actions ou parts de sociétés françaises.

Toutefois, ces plus-values se voient généralement soumises à un régime d’imposition réduit. Souvent, ce sera :

  • au taux de 12,8 % pour les personnes physiques (en cas de prélèvement forfaitaire unique ou PFU)
  • au taux de 25 % pour les personnes morales, selon l’article 244 bis B du CGI.

Des règles spécifiques peuvent s’appliquer en fonction des conventions fiscales.

Le rôle des conventions fiscales internationales

Les conventions fiscales conclues entre la France et d’autres États peuvent modifier le régime d’imposition des plus-values mobilières des Français résidant à l’étranger. Ces conventions visent à éviter la double imposition, en attribuant généralement le droit d’imposer les plus-values à l’État de résidence du contribuable. Toutefois, elles prévoient parfois des exceptions, notamment pour les plus-values sur les titres de sociétés françaises.

Par exemple, un Français réside en Belgique et il cède des actions d’une société française. Il pourrait, selon la convention fiscale entre la France et la Belgique, se voir soumis à une imposition en Belgique. Totuefois, la France pourrait également prélever un impôt à la source sur ces plus-values, avec un crédit d’impôt en Belgique pour éviter la double imposition.

Conclusion

L’imposition des plus-values mobilières réalisées par des Français résidant à l’étranger se détermine principalement par leur domicile fiscal ou leur centre des intérêts économiques.

En vertu de l’article 4 B du Code général des impôts, une personne se verra assujettie à l’impôt sur ses plus-values mobilières en France si elle conserve son domicile fiscal en France. Le critère du centre des intérêts économiques peut également jouer un rôle dans certains cas.

Les conventions fiscales internationales permettent d’éviter la double imposition, mais la France conserve généralement un droit d’imposition, notamment en ce qui concerne les titres d’entreprises françaises.

La jurisprudence administrative fiscale, et en particulier les décisions du Conseil d’État, ont permis de préciser ces principes, apportant des éclairages importants sur l’application de ces règles en fonction des situations concrètes.

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Didier Brochon Rédacteur Expert en Fiscalité

Didier Brochon Rédacteur Expert en Fiscalité

Dans la filière fiscale, je suis particulièrement compétent et formaté pour la fiscalité des entreprises et des particuliers, le contrôle fiscal et son assistance, les conseils aux entreprises et aux particuliers, le traitement des contentieux suite aux contrôles fiscaux, l'assistance aux vérifications de comptabilité informatisées (compétence informatique particulière dans le traitement des données), mais apte à défendre de la même manière un contrôle fiscal des particuliers (contrôle sur pièces, ou un examen contradictoire de la situation fiscale personnelle d'ensemble; impositions directes locales: taxe d'habitation, taxes foncières), je suis également compétent dans une autre spécialité mal connue, y compris de beaucoup d'avocats, les évaluations domaniales de valeurs vénales et de valeurs locatives d'immeubles, évaluations des indemnisations en matière d'expropriations pour cause d'utilité publique, et leurs contentieux (au sein de l'Agence France Domaine en qualité de Chargé de mission, évaluateur et commissaire du gouvernement devant le Juge de l'expropriation et devant les SAFER).

Ma carrière administrative m'a valu d'exercer dans pratiquement tous les domaines du droit fiscal, y compris international, au sein de plusieurs Grandes Directions Nationales (ex-DSGI aujourd'hui DRESG ; DNVSF, en liaison avec Bercy, puis dans une Grande Direction Régionale de contrôles fiscaux, la DIRCOFI Centre-Val de Loire). 

Plus que mes compétences techniques très étendues, ma personnalité s'est toujours distinguée par une exigence de rigueur, mon adaptabilité, l'esprit d'analyse et de synthèse, le pragmatisme, la créativité, réactivité, curiosité, l'aisance relationnelle et en équipe, la vitesse de compréhension et d'exécution, le goût de l'initiative, des responsabilités et de la négociation. J'aurais pu par exemple intégrer un cabinet spécialisé, pour assurer la défense des intérêts des clients dans les domaines précités. J'aurais tout aussi bien pu travailler en "back office" en défense et recours des contribuables vérifiés, sur études des dossiers, ou les assister pendant les vérifications. Mes principaux hobbies sont : musique, art en général et littérature en particulier, étant auteur publié, et je suis également intéressé par l'activité de rédacteur.

Mes compétences fiscales et "para-fiscales" sont des plus étendues : juridiques (droit civil, fiscal et pénal découlant du fiscal, et droit de l'urbanisme + droit administratif, public et constitutionnel).

Aujourd'hui à la retraite, je reste actif en qualité d'auto-entrepreneur, en matière de conseils et défense en fiscalité des particuliers uniquement, et secondairement conseil dans les activités liées à l'écriture. Mon site web professionnel est https://www.cdjf-casav.com, où je réponds aux contribuables (ou écrivains) qui me sollicitent (mes tarifs et honoraires y sont clairement mentionnés).

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