La question n’est pas souvent traitée, mais comment est répartie la supply actuelle du Bitcoin ? La réponse à cette question permet de mieux cerner le phénomène de celui que l’on surnomme aujourd’hui l’or numérique. Nous vous proposons une analyse de la distribution du BTC, l’indétrônable première crypto-monnaie du marché, qui continue de battre des records.
Pourquoi Bitcoin est-il surnommé l’or numérique ?
La répartition du Bitcoin est un sujet crucial, et qui n’est pourtant que très peu analysée en règle générale. Elle permet de mieux saisir l’essence de ce projet, et de faire l’état des lieux de sa distribution. En effet, avec les futures réserves nationales de Bitcoin, et les entreprises qui commencent à s’y intéresser, les allocations du BTC sont plus que jamais d’actualité.
Comme vous le savez probablement, la limite du BTC est fixée à 21 millions de jetons. Cette limite fixe est la raison pour laquelle de nombreuses personnes surnomment cet actif “l’or numérique”. En effet, avec cette quantité maximale, le Bitcoin s’accompagne d’un concept de rareté, qui, à terme, lui permet d’être déflationniste.
D’ailleurs, il est déjà reconnu pour ses propriétés anti-inflation. Pour rappel, l’inflation est un phénomène qui conduit à une perte de valeur d’un actif. Pour résumer, les monnaies fiduciaires y sont très sujettes, puisqu’elles sont produites de manière centralisée, et sans limite.
Par nature, le BTC est décentralisé, que cela soit en tant qu’actif, mais aussi en tant que technologie. En effet, la blockchain ne dépend d’aucune entité centralisée ou tiers de confiance pour fonctionner.
Le Bitcoin est-il réellement décentralisé ? Focus sur sa distribution
Lorsque l’on regarde la distribution du BTC de plus près, on remarque qu’il est possible de définir des catégories parmi les détenteurs. Tout d’abord, la majorité des BTC en circulation (57 %) est entre les mains d’individus, comme vous et moi. Il s’agit d’un très bon point, car cela représente une détention éparpillée, qui n’est pas concentrée par un petit groupe de personnes.
Une autre part importante de BTC n’est plus dans l’économie active. En effet, 17,6 % des BTC en circulation sont considérés comme perdus. Cela est lié aux propriétaires qui ont oublié des clés privées, ou qui ont effectué des mauvaises manipulations menant à la perte définitive des actifs.
Une autre partie significative des BTC est détenue par Satoshi Nakamoto, le créateur du projet. Cette quantité est statique, puisque Satoshi n’est plus actif depuis plus de 10 ans. Cependant, il s’agit tout de même d’une concentration notable, à considérer, ou non, comme inactive pour toujours.
Les mineurs, qui permettent le fonctionnement du réseau et la création de nouveaux BTC, détiennent actuellement 3,4 %. Une quantité qui est répartie entre de nombreux individus à travers le monde.
Les derniers pourcentages sont distribués comme cela :
- Les entreprises détiennent 3,6 % des BTC (et une grande partie est détenue par MicroStrategy de Michael Saylor)
- Les ETF gèrent actuellement 3,9 % des BTC en circulation, et la tendance est à l’augmentation
- Les gouvernements possèdent 2,7 %, et avec les pays qui abordent le sujet de réserves stratégiques, ce nombre devrait également augmenter
Enfin, 6,6 % des 21 millions de BTC n’ont pas encore été minés. Cette répartition montre plusieurs éléments. Tout d’abord, avec les taux d’émission de BTC diminuant au fur et à mesure, lors des halving, la quantité de nouveaux BTC est de plus en plus rare.
Ensuite, on remarque que 17,6 % des BTC, et potentiellement 22,8 %, peuvent être considérés comme inactifs ad vitam æternam. Dans les proportions restantes, certaines sont destinées à être augmentées à court terme, comme celle des ETF, des gouvernements (états) et des entreprises.
De ce fait, face à cette offre limitée, et la demande qui continue de croître, le phénomène haussier qui concerne BTC depuis quelques mois est pressenti pour continuer encore en 2025. Cependant, cette tendance pourrait amener une plus grande centralisation, car l’augmentation de la détention de ces entités se fera probablement au détriment de celle des individus.
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Richad Addou
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