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On fait le fait point sur l’amende de Binance et la démission de Changpeng Zhao

Michel Robert

La plateforme d’échange crypto Binance se retrouve désormais avec une nouvelle direction. En effet, elle a décidé de payer une amende énorme, 4,3 milliards de dollars, et de se séparer de son PDG, Changpeng Zhao, pour mettre fin aux accusations dont elle fait l’objet. C’est une des plus grosses amendes qu’une entreprise ait jamais dû payer aux États-Unis notamment dans le secteur de la crypto-monnaie.

Les raisons l’amende imposée à Binance

Cette année, Binance, a eu pas mal de soucis avec les autorités financières aux États-Unis. On leur reproche particulièrement d’avoir enfreint plusieurs règles financières internationales. Ils ont été épinglés parce qu’ils n’ont pas mis en œuvre les mesures anti-blanchiment sur leur site.

En prime, cette entreprise a réalisé des transferts de fonds sans avoir les permissions qu’il fallait, mais aussi, ils n’ont pas respecté certaines lois internationales.

Ainsi, pour éviter de se retrouver devant les tribunaux et de se lancer dans un long procès, Binance a accepté de payer 4,3 milliards de dollars, pour trouver un accord avec les autorités et clôturer cette histoire.

Selon le procureur du Département de la Justice américaine, Merrick Garland, il s’agit d’une somme record pour une entreprise qui cherche à éviter de plus gros ennuis avec la justice américaine. Il a aussi affirmé que l’amende sera répartie spécifiquement à différentes agences gouvernementales.

Les sanctions imposées à Changpeng Zhao

Changpeng « CZ » Zhao, désormais ex-PDG de Binance, a aussi subi le courroux de la justice américaine. Au cours des négociations, il a accepté de reconnaître sa part de responsabilité dans les fautes reprochées. Il devra en conséquence payer une amende de 50 millions de dollars et également démissionner de son poste de dirigeant chez Binance.

C’est ainsi Richard Teng, ancien régulateur financier d’Abu Dhabi et ex-responsable des marchés régionaux chez Binance, qui vient de lui succéder.

En plaidant coupable, Zhao a avoué avoir joué avec les limites de la loi sur le secret bancaire et d’avoir poussé une institution financière à faire de même. Cette confession a des implications financières étendues, puisque l’amende imposée sera déduite de ses obligations envers la Commodity Futures Trading Commission, comme le précise le ministère américain de la Justice.

Afin de remettre leurs affaires dans le droit chemin, Binance s’est aussi engagée à mettre en place un contrôleur de conformité qui gardera un œil sur les affaires pendant trois ans et tiendra les autorités américaines au courant des progrès de la compagnie. Zhao, de son côté, devra rester à l’écart de la gestion de Binance durant tout ce temps.

Pourquoi Binance et Changpeng Zhao ont accepté cet accord ?

Face à des sanctions qui ne laissaient aucun répit et au spectre d’une bataille juridique interminable et bien trop coûteuse, la plateforme d’échange Binance et son dirigeant Changpeng Zhao ont pris la décision calculée de signer un accord avec les autorités judiciaires américaines.

Pour de nombreux observateurs, il s’agit d’une sorte de jeu d’échecs judiciaire où admettre ses erreurs pourrait bien être le coup gagnant pour Binance. Ce dernier ayant désormais l’opportunité de se refaire une réputation de marque sérieuse et de devenir un acteur de confiance dans le monde numérique, sans avoir de casseroles judiciaires drainant l’intégralité de son développement.

Dans cette optique de réhabilitation, Binance a publiquement reconnu les ajustements réalisés en collaboration avec les autorités de régulation. Par le biais d’un article de blog, l’exchange a souligné sa restructuration interne et l’orientation nouvelle prise par sa direction, dorénavant enrichie d’une solide expertise en matière de conformité.

La société se montre optimiste quant à son avenir, envisageant de poser les jalons de son développement pour les cinquante années à venir.

Pour Changpeng Zhao personnellement, cet accord et sa démission du poste de PDG représentent une chance de minimiser l’impact négatif sur l’image de la compagnie et de canaliser l’attention vers sa refonte et son avenir.

En ce qui le concerne, il a affirmé à travers une série de tweets qu’il voit cette démission comme un moyen de faire une pause. Il regarde déjà vers l’horizon, partageant ses plans de se plonger dans des investissements plus passifs et de s’intéresser davantageà la finance décentralisée, un domaine en plein essor.


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Michel Robert

Michel Robert

Passionné par les nouvelles technologies et l’essor des crypto-monnaies, Michel Robert est un journaliste spécialisé dans l’univers de la finance numérique et de la blockchain. Depuis plusieurs années, il analyse les enjeux de la finance décentralisée (DeFi), des NFTs et des projets Web3, en offrant des perspectives claires sur ces sujets complexes.

Titulaire d'un diplôme en gestion des technologies numériques, Michel partage son expertise à travers des articles, des rapports et des interviews, visant à éclairer ses lecteurs sur les évolutions rapides de l’écosystème crypto. Sa curiosité insatiable pour l'innovation technologique l’a conduit à collaborer avec diverses publications dédiées à la blockchain, où il propose des analyses détaillées et des conseils pratiques.

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