Boursier.com : Quand on regarde les comptes semestriels d’Evolis, on s’aperçoit que la force de votre société réside dans sa capacité à capter la croissance internationale…
E.P. : Evolis réalise en effet 92% de son chiffre d’affaires à l’export et nous avons capté une large partie de notre croissance à la fois sur la zone Amérique avec l’activité projets mais aussi sur la zone Asie, via les réseaux de distribution. Je pense que l’activité européenne devrait se renforcer lors des six derniers mois de 2010.
Boursier.com : Avez-vous surperformé votre marché sur le début d’exercice ?
E.P. : Absolument. La croissance du marché est estimée à environ 7 à 8%. Nous avons donc réussi à développer nos parts de marché et de nouveaux axes de développement nous permettant d’amplifier la croissance.
Boursier : Votre taux de marge atteint 15,7% sur le premier semestre et vous expliquez que vous tiendrez ce niveau sur l’ensemble de l’exercice. Pour autant, ce n’est pas le niveau » normatif » d’Evvolis, dites-vous. Quel est-il ?
E.P. : Nous l’estimons plutôt autour de 18%. 2010 a été très dynamique avec un gain de 1,6 point sur la marge opérationnelle par rapport à 2009, ce qui est une très belle performance. Cependant, 2010 reste une année d’investissements pour Evolis, dans le but de préparer la croissance des années futures. C’est pour cela que tout en progressant, la marge opérationnelle n’atteint pas encore ce niveau normatif.
Boursier.com : Dans le cadre de ces investissements, allez-vous renforcer vos équipes ?
E.P. : Nous avons des développements de produits à réaliser, des marchés à accompagner. Nous avons effectivement un plan de recrutement de 25 à 30 personnes en 2010, ce qui devrait porter nos effectifs autour de 165 à 170 personnes.
Boursier.com : Vous avez récemment noué un partenariat fort avec Oberthur dans le cadre de votre pôle » Projets « . Ce type de collaboration, en compagnie de grands noms du secteur, est-ce un axe de développement fort à l’avenir ?
E.P. : Nous avons la possibilité de renforcer des partenariats avec des structures et des entreprises ayant un rayonnement international et qui nous aident à capter un certain nombre de projets. Oberthur en fait partie, il y a d’autres noms. C’est vraiment un axe de développement qui doit nous permettre de capter de nouveaux projets dans les mois et années à venir.
Boursier.com : Un mot sur l’approvisionnement en composants électroniques qui s’est tendu ces dernières semaines pour les différents acteurs du secteur. Avec le recul, le partenariat avec Cofidur, noué l’an passé, dans le but de sécuriser votre » sourcing « , prend tout son sens aujourd’hui…
E.P. : C’est vrai. Nous avons pu, grâce à ce partenariat, anticiper cette crise et être prévenus suffisamment tôt pour lancer les actions qui nous ont permis de nous mettre à l’abris vis-à-vis de cette pénurie ou en tout cas de ce rallongement des délais d’approvisionnement. Cette crise nous est finalement favorable : nous livrons nos clients dans les délais habituels, alors que nos concurrents ont du allonger les leurs. Ce qui nous donne, en ce moment, un avantage concurrentiel.
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