Boursier.com : Votre rentabilité a cru dans des proportions très importantes au premier semestre. L’effet de la montée en puissance de votre modèle SaaS ?
O.N. : Effectivement, en tant que « pure player » du SaaS (Software as a Service), notre modèle 100% par abonnement nous offre une récurrence et une visibilité exceptionnelle sur nos revenus futurs. Compte tenu d’une structure de production composée essentiellement de coûts fixes, tout accroissement de chiffre d’affaires produit mécaniquement un effet de levier sur nos résultats. Par conséquent, notre très forte croissance du CA (+18%) enregistrée sur S1 2010 nous a permis de battre tous nos records en matière de rentabilité. J’ajoute qu’il ne s’agit pas d’un effet conjoncturel puisque nous affichons à fin juin notre septième trimestre consécutif de croissance à deux chiffres de notre activité.
Boursier.com : Votre chiffre d’affaires » installé » constitue t-il désormais la quasi-totalité de votre activité ?
O.N. : C’est très simple : plus de 70% de nos revenus reposent sur des contrats d’abonnements pluriannuels intégrant systématiquement un abonnement à notre Software et dans certains cas des abonnements complémentaires liés à la souscription d’autres services professionnels de type Mandat de gestion ou dématérialisation de documents. Nous nous sommes largement inspirés du business model des opérateurs téléphoniques en lançant auprès de notre base d’abonnés – des entreprises exclusivement- des offres » double ou triple play » adaptées à notre métier et aux usages professionnels. Nos activités de conseil ou de formation accompagnant la mise en oeuvre de notre offre globale constituent le reste de nos revenus.
Boursier.com : Le premier semestre a-t-il été fructueux en termes de nouvelles signatures ?
O.N. : Oui, nous avons rencontré à nouveau beaucoup de succès commerciaux sur cette période ! Ce semestre a été marqué par une répartition quasiment équivalente du nombre de contrats signés en France et dans les principaux pays européens. Parmi les prestigieuses références qui sont venues compléter notre réseau d’abonnés, je citerai en France des groupes tels que Darty ou Steria et au niveau européen Loxam (sur 5 pays), Randstad en Belgique, Michael Page en Italie ou encore Manutan au Royaume-Uni.
Boursier.com : Quelles sont vos priorités désormais pour la fin d’exercice ?
O.N. : Poursuivre la tendance haussière de notre chiffre d’affaires car nous sommes avant tout une valeur de croissance. Sans forcément chercher à battre des records semestres après semestres sur le plan des résultats, nous continuerons à maintenir un niveau de rentabilité élevé pour nos actionnaires. Grâce à notre capacité d’innovation, nous avons créée un avantage concurrentiel significatif sur le marché du crédit interentreprises. Notre principal objectif est de continuer à dominer notre sujet et d’accroître notre base d’abonnés partout en Europe !
Boursier.com : Au-delà de 2010 justement, quelles indications pouvez-vous donner aux investisseurs et comment voyez vous l’évolution de votre secteur ?
O.N. : Aujourd’hui, plus personne ne doute de la pertinence du modèle SaaS dans notre marché du logiciel tant du point de vue des éditeurs que des entreprises utilisatrices qui en bénéficient. L’industrie du logiciel connaît une vraie rupture et peu d’éditeurs de logiciels traditionnels auront les capacités à franchir ce cap. Cette tendance de fonds peut conduire à une redistribution des cartes des acteurs en présence et à l’émergence de » pure player » du SaaS à l’instar du marché nord américain. Concernant Sidetrade, nos actionnaires peuvent compter sur nous pour maintenir un niveau de croissance élevé tout en étant fortement rentable car nous sommes idéalement placés pour profiter de l’intérêt grandissant des entreprises européennes pour des solutions de modernisation de leurs processus financiers. De plus, nous avons un positionnement original en Bourse en étant un des rares pure player du SaaS coté à Paris.
Boursier.com : Vous faudra t-il avoir recours à des acquisitions pour accélérer votre croissance et devenir le numéro un européen ?
O.N. : Avec 5,1 millions de trésorerie, nous disposons de ressources largement suffisantes pour accélérer notre croissance organique. Cela nous permet d’envisager toute opportunité de croissance externe qui pourrait nous faire gagner du temps dans notre développement européen.
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