Boursier.com : Pouvez-vous commenter l’évolution de l’activité au cours du premier semestre 2010-2011 ?
P.I. : Elle a été meilleure que ce que nous avions anticipé avec un redémarrage des investissements chez la plupart de nos clients, accompagné d’un redéploiement de notre force commerciale sur des secteurs désormais plus porteurs comme la Finance. Nous avons ainsi enregistré une croissance organique de 9% par rapport à la même période de l’année dernière, qui nous situe en avance sur notre plan de marche annuel.
Boursier.com : Cette évolution va-t-elle se poursuivre ?
P.I. : Sur les premiers mois de la seconde moitié de l’exercice, nous constatons toujours une bonne tenue de l’investissement chez nos clients et nous sommes donc optimistes pour les mois à venir : selon nos indicateurs avancés, le marché devrait rester dynamique et être nettement meilleur que l’année dernière.
Boursier.com : On peut constater une forte remontée de la marge. Cela va-t-il durer ?
P.I. : Nous avons effectivement plus que doublé notre marge opérationnelle courante par rapport à l’année dernière puisqu’elle est passée de 6,6% au 1er semestre 2009/10 à 13,7% sur le 1er semestre de l’exercice en cours. Avec des marges reconstituées, nous disposons à nouveau d’une capacité d’investissement pour réaliser des investissements en faveur de notre croissance future. Nous allons donc accélérer nos dépenses en matière de ressources humaines, de recrutement, de communication. La marge devrait donc demeurer élevée sur l’ensemble de l’exercice, entre 11% et 13%, même si elle le sera un peu moins que lors de ce premier semestre.
Boursier.com : Vous semblez rencontrer des difficultés en ce qui concerne le recrutement…
P.I. : Solucom utilise des compétences très pointues et particulièrement recherchées. Les meilleurs spécialistes de notre domaine se sont faits très rares dès lors que le marché a redémarré… Dans le même temps, la rotation de nos effectifs s’est accélérée, au-delà de ce que nous anticipions, ce qui est un autre signe de nette reprise…
Boursier.com : Constatez-vous une tension sur les salaires ?
P.I. : Cette rareté des compétences commence effectivement à peser sur les salaires. Nous avons dû réévaluer nos salaires d’embauche de quelques points par rapport aux niveaux que nous pratiquions l’année dernière. Nous avons également procédé à des augmentations individuelles nettement plus dynamiques que l’année passée. Dans ce domaine, nous retrouvons la situation d’avant-crise.
Boursier.com : Pourriez-vous de nouveau procéder à des opérations de croissance externe ?
P.I. : C’est tout à fait envisageable dans les douze mois à venir car notre trésorerie a été largement reconstituée l’année dernière… Nous devrions disposer d’une trésorerie nette de plus de 5 millions d’euros à la fin de notre exercice en mars 2011 et une capacité d’investissement encore plus importante. Nous commençons depuis maintenant plusieurs mois à analyser avec intérêt les opportunités de rapprochement qui existent sur le marché.