Boursier.com : Vos comptes annuels ont-ils profité du désendettement du groupe ?
G.C. : Tout à fait, sur l’exercice écoulé nous avons désendetté le groupe de près de 40 Millions d’Euros. C’est donc une très bonne performance car le poids de la dette était important. Cela nous permet de rapporter le ratio dette nette sur capitaux propres, en dessous de 1, ce qui n’était jamais arrivé dans l’histoire du groupe. Pour mémoire, il était supérieur à 5 il y a cinq ans …
Boursier.com : Peut-on dire qu’aujourd’hui le bilan d’Oeneo est sain ?
G.C. : Le bilan d’Oeneo s’est fortement assaini sur le dernier exercice bien que le ratio de 1 n’est pas le meilleur que nous puissions obtenir dans ce métier. Nous devons encore travailler pour le réduire et augmenter les capitaux propres de la société. En revanche, je pense qu’il ne serait pas judicieux de ne plus avoir de dette car nous ne pourrions plus faire appel à ce levier.
Boursier.com : Quel est le bilan d’activité de vos deux segments à savoir le bouchage et la tonnellerie?
G.C. : L’année a été très bonne en ce qui concerne le bouchage. Nous avons pu concrétiser le bouchon diamant, qui est notre produit phare, un bouchon en liège qui enlève le risque de goût de bouchon, avec une forte progression qui confirme notre choix stratégique : nous allons ouvrir une deuxième usine pour doubler notre capacité de production.
En ce qui concerne la tonnellerie, nous avons vécu une année compliquée car c’est un métier cyclique, or nous sommes en ce moment en bas de cycle. Mais malgré une baisse du chiffre d’affaires, nous avons su maîtriser nos marges et travailler en interne pour réduire nos coûts.
Boursier.com : Quelles sont vos perspectives pour le prochain exercice ?
G.C. : Pour la tonnellerie, nous tablons sur une stabilisation du chiffre d’affaires. Nous travaillerons sur nos marges pour tenter de les faire progresser. Pour le bouchage, nous allons poursuivre notre progression en termes de parts de marché tant en ce qui concerne le chiffre d’affaires que les marges opérationnelles.
Boursier.com : Vous ne vous attendez donc pas à une baisse du chiffre d’affaires pour la tonnellerie ?…
G.C. : Nous pensons que le marché de la tonnellerie qui est intimement lié au marché du vin haut de gamme a atteint un bas de cycle, il va donc se stabiliser pour reprendre doucement dans les années qui viennent.
Boursier.com : Concernant le bouchage, le niveau de marges opérationnelles atteint est historique, à 17,3%. Pensez-vous qu’il pourrait encore progresser ?
G.C. : Avec la construction de la deuxième usine et la progression des volumes, nous espérons voir progresser cette marge opérationnelle. Mais la voir progresser autant que cette année…Je ne pense pas …