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Entretien avec Paul Hermelin, Directeur Général de Cap Gemini

Boursier.com : Pouvez-vous commenter les résultats du premier trimestre 2010 ?

P.H. : Ils ont été meilleurs que prévu avec comme base de référence le deuxième semestre 2009. Nous avons constaté que les activités « cycliques », réagissent très bien… Cela montre que la demande se manifeste. Par exemple, le métier du conseil est reparti dans beaucoup de pays (+3%). C’est également le cas du métier d’assistance technique et de service de proximité, notamment aux Etats-Unis. Enfin, le secteur financier repart également à la hausse.
Il faut aussi noter que dans le groupe, nous recrutons de nouveau… Les effectifs ont augmenté entre fin décembre et fin mars et cela devrait s’accélérer tout au long de l’année.

Boursier.com : Quelles sont les zones géographiques qui se portent bien et celles pour qui la situation reste difficile ?

P.H. : Evidemment, l’Asie-Pacifique est une zone géographique très porteuse pour nous, tout comme les Etats-Unis. En revanche en Europe, des disparités subsistent selon les pays. En ce qui concerne le Royaume-Uni la France ou l’Italie, nous résistons plutôt bien. Par ailleurs, pour la Suède ou l’Allemagne, nous connaissions un fort ralentissement, mais la situation tend à s’améliorer un peu, même si cela n’est pas encore positif. Enfin, pour Capgemini, la situation aux Pays-Bas reste difficile.

Boursier.com : Etes-vous présents dans les pays de l’Europe du Sud ?

P.H. : Nous ne sommes pas du tout présents en Grèce, seules 500 personnes y travaillent… Nous n’avons donc aucune crainte par rapport à la situation actuelle des marchés. Par ailleurs, nous possédons un petit groupe au Portugal qui se tient très bien.

Boursier.com : Concernant la pression sur les prix, est-elle toujours aussi virulente ?

P.H. : Non, aujourd’hui nous sommes plutôt dans une stabilisation des prix. Cependant nous restons prudents car nous constatons que nos collaborateurs ont certaines revendications salariales après quelques années difficiles. Ainsi, nous devons éviter d’être pris entre des prix qui resteraient tendus et des salaires qui repartiraient à la hausse.

Boursier.com : La pression sur l’offshore est-elle aujourd’hui moins forte ?

P.H. : Absolument pas… Le premier client de l’offshore, notamment en Inde, c’est la banque et l’assurance. Or ces secteurs étant repartis, l’Inde a également redémarré. Nous procédons nous-mêmes dans ce pays à d’importants recrutements. Nos prévisions de recrutements sur le seul deuxième trimestre s’élèvent à 3.500 collaborateurs. En conséquence, l’offshore est fortement mobilisé sur les services financiers. Par ailleurs, il continue sa progression aux Etats-Unis et en Angleterre et commence a réellement démarrer en Europe du Nord.

Boursier.com : Concernant le tour de table de Capgemini, serait-il intéressant pour vous de faire entrer un actionnaire de référence ?

P.H. : Pourquoi pas… Nous constatons que notre actionnariat est extrêmement dispersé. Le secteur étant très cyclique, il n’a pas rassuré, mais la punition par les marchés fin 2008 début 2009 a été excessive, donc nous pouvons nous reprendre… Ce sera peut-être l’occasion d’attirer des investisseurs de long terme…

Charles Ledoux

Charles Ledoux

Charles est un rédacteur expérimenté, livrant ses travaux de fond à Actufinance. Durant ses années d’étude à la fac d’éco-gestion, il a développé ses connaissances sur l’économie et sur le monde de la finance. Grâce à cette formation, il a réussi à mieux comprendre les objets et les instruments de l’univers financier, il a pu redécouvrir le plein potentiel du marché crypto. Charles est un écrivain français, dévoué à créer une planète consciente. Il a écrit son premier livre à 10 ans, et en a écrit quatre autres depuis. Allant de la spiritualité jusqu’à la santé naturelle, il met désormais ses compétences d’écrivain au service de l’éducation des crypto-monnaies. Il a fait plusieurs années en faculté de médecine et a obtenu des diplômes dans l’alimentation. En utilisant ses connaissances, il a pu devenir coach en santé, afin d’aider le plus de personnes possible à retrouver leur santé optimale. Les similitudes entre la permaculture et le Bitcoin sont, pour lui, frappantes. Il décide alors de rejoindre la formation de la « Crypto-Academy », du célèbre YouTubeur Pompliano. Suite à un mois en formation, avec les meilleurs spécialistes des crypto-monnaies, pour finalement recevoir un diplôme NFT. Charles est, depuis 2022, au cœur des crypto-monnaies et de la technologie blockchain. C’est pourquoi Charles a rejoint tout naturellement l’équipe d'Actufinance. L’industrie crypto, étant encore toute jeune, nécessite des passionnés. Dans le but d’accélérer leur adoption. Il fera tout pour continuer à éduquer les autres, sur cette nouvelle technologie. Retrouvez-le sur ses réseaux, et sur Business 2 Community également, où il écrit des news de façon quotidienne.

Boursier.com : Quel est votre commentaire sur l’évolution de l’activité sur le troisième trimestre ?

P.H. : Comme nous l’avions rapporté dés octobre, l’été s’est traduit par un marché très ralenti, notamment sur les dépenses d’investissement. Les entreprises ont toujours le frein serré sur ce point, donc toute l’activité consulting et intégration du système a été très molle. Nous rapportons aujourd’hui un taux de décroissance de 12 % et c’est un peu une surprise. Nous avons bien tenu l’utilisation des ressources donc j’espère que nous pourrons maintenir la rentabilité, avec par exemple une baisse des prix pour tenir l’activité. L’infogérance se tient bien, même si nous payons temporairement le fait que nous nettoyons notre portefeuille de contrats et que nous en réduisons certains que nous trouvions dilutifs.

Boursier.com : Comment a évolué le taux d’occupation depuis le début de l’année ?

P.H. : Il n’est pas mauvais : nous avons des taux d’utilisation des ressources au troisième trimestre qui sont plutôt proches de nos records, et pour ce mois de novembre nous nous situons à des niveaux qui n’ont pas été atteints depuis très longtemps. Pour cela nous avions stoppé les embauches en janvier, et nous avons effectué des opérations d’ajustement, de restructuration. En revanche, les prix ont fléchi et je m’attends à ce que cela reste difficile en janvier.

Boursier.com : Vous percevez chez vos clients une plus grande confiance pour l’avenir ?

P.H. : Il y a plusieurs segments sur lesquels nous étudions à nouveau des projets d’investissement. Paradoxalement ou pas, il s’agit de points du marché qui sont au ralenti : le secteur financier et les Etats-Unis.

Boursier.com : Y a-t-il au contraire des créneaux qui continuent à se dégrader ?

P.H. : En Angleterre et aux Pays-Bas, nous nous attendons à ce que le secteur public, qui a été pour nous un amortisseur de la crise, joue moins ce rôle en 2010.

Boursier.com : Y a-t-il en conséquence des perspectives d’amélioration de la marge opérationnelle sur les prochaines années, et sur quel levier allez-vous jouer ?

P.H. : Aujourd’hui nous sommes à 7 %, et j’ai toujours dit que notre groupe a le potentiel d’une marge à deux chiffres. Nous reprendrons notre marche en avant dés la fin de la crise, j’espère avant la fin 2010. Sans la crise des subprimes, mon objectif se tenait même au-dessus de 10 %, mais nous avons pris deux ans et demi de retard. Notre infogérance a établi sa marge cible autour de 6,5 %, nous pouvons la porter plus loin, et le consulting na va pas tarder à se reprendre pour faire partie des instruments qui feront passer notre marge à deux chiffres.

Boursier.com : Cap Gemini se sort beaucoup mieux de cette crise que celle de 2001-2003. Comment l’expliquez-vous ?

P.H. : En 2001, la demande s’était effondrée après un surinvestissement et la conjugaison de la préparation de l’an 2000, de la bulle Internet et du lancement de l’euro. Nous ne connaissons pas ce phénomène aujourd’hui. Le groupe a aussi beaucoup amélioré son portefeuille, avec plus d’infogérance, de secteur public, et de l’offshore qui nous permettent de résister. Enfin nous avons traversé cette dernière crise avec beaucoup d’organisation, un management très expérimenté, qui dispose de tous les leviers de commande. Cela nous a aidé à tenir les challenges, les salaires, à réduire l’embauche, et à nous occuper des clients importants.

Boursier.com : Quelle est la taille de Cap Gemini au niveau mondial ?

P.H. : Avec 9 milliards d’euros, à peu près 12 milliards de dollars et 90.000 personnes, nous avons la taille pour tenir les plus grands clients mondiaux. Aux Etats-Unis, nous travaillons par exemple pour Coca ou General Motors. Mais dans les centres de calcul, nous ne pouvons faire que des clients moyens à gros… pas les très gros qui sont le domaine d’IBM et d’HP.

Charles Ledoux

Charles Ledoux

Charles est un rédacteur expérimenté, livrant ses travaux de fond à Actufinance. Durant ses années d’étude à la fac d’éco-gestion, il a développé ses connaissances sur l’économie et sur le monde de la finance. Grâce à cette formation, il a réussi à mieux comprendre les objets et les instruments de l’univers financier, il a pu redécouvrir le plein potentiel du marché crypto. Charles est un écrivain français, dévoué à créer une planète consciente. Il a écrit son premier livre à 10 ans, et en a écrit quatre autres depuis. Allant de la spiritualité jusqu’à la santé naturelle, il met désormais ses compétences d’écrivain au service de l’éducation des crypto-monnaies. Il a fait plusieurs années en faculté de médecine et a obtenu des diplômes dans l’alimentation. En utilisant ses connaissances, il a pu devenir coach en santé, afin d’aider le plus de personnes possible à retrouver leur santé optimale. Les similitudes entre la permaculture et le Bitcoin sont, pour lui, frappantes. Il décide alors de rejoindre la formation de la « Crypto-Academy », du célèbre YouTubeur Pompliano. Suite à un mois en formation, avec les meilleurs spécialistes des crypto-monnaies, pour finalement recevoir un diplôme NFT. Charles est, depuis 2022, au cœur des crypto-monnaies et de la technologie blockchain. C’est pourquoi Charles a rejoint tout naturellement l’équipe d'Actufinance. L’industrie crypto, étant encore toute jeune, nécessite des passionnés. Dans le but d’accélérer leur adoption. Il fera tout pour continuer à éduquer les autres, sur cette nouvelle technologie. Retrouvez-le sur ses réseaux, et sur Business 2 Community également, où il écrit des news de façon quotidienne.

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