Depuis Vendredi matin, les français sont pour la seconde fois confinés à leur domicile. Avec le lot d’interrogations que cette deuxième vague peut évidemment susciter. Aujourd’hui, nous allons nous focaliser sur le secteur immobilier qui n’avait pas connu de chamboulement en profondeur de son activité suite à la première vague. En sera-t’il de même lors de la seconde ? On fait le point ensemble !
Ce qu’il est encore possible de faire pendant le confinement
Si les visites physiques sont suspendues, il reste évidemment tout à fait possible d’effectuer virtuellement des visites de bien. Que vous cherchiez à acheter votre résidence principale ou investir dans l’immobilier pour du locatif. Concernant les changements d’adresse, il reste possible de déménager pendant cette seconde phase du confinement.
Contrairement aux dispositions de la première vague de confinement, les agents immobiliers pourront cette fois continuer à exercer leur activité. A distance uniquement, évidemment, l’état cherchant à encourager encore plus fortement le télétravail. Il en sera de même si vous souhaitez passer par un courtier pour l’obtention de votre prêt immobilier. Pour les notaires, les offices resteront ouvertes, puisqu’il s’agit d’une mission de service public. Elles pourront accueillir du public bien que la norme reste au maximum à la dématérialisation des rendez-vous ou à la signature des documents via la signature électronique.
Enfin, pour celles et ceux souhaitant entreprendre des travaux dans leur bien immobilier, il sera cette fois ci possible de faire appel à des entreprises spécialisées. Les artisans devront néanmoins continuer à respecter les règles sanitaires sur les chantiers. Si vous souhaitez vendre, vous pourrez aussi demander l’intervention d’une entreprise pour la réalisation des diagnostics immobiliers.
Vers une baisse durable des prix de l’immobilier ?
Comme lors du premier confinement, les questions relatives aux prix à plus long terme du marché de l’immobilier se posent déjà légitimement. Comme pour n’importe quel actif, les prix de l’immobilier sont dépendants de l’équilibre entre l’offre et la demande. L’indicateur de tension immobilière est par ailleurs un outil fiable pour mesurer cela. Néanmoins, les biens immobiliers sont peu liquides et une procédure complète de vente prend plusieurs semaines ou plusieurs mois. Le reflet actuel du marché de l’immobilier n’est alors souvent que la conséquence de décisions ou de faits intervenus dans les semaines précédentes. Il est donc difficile pour l’heure de prédire une baisse généralisée des prix de l’immobilier. D’autant plus qu’une baisse ne serait probablement pas homogène à l’échelle de toute la France.
Lors du premier confinement, les observateurs avaient notés dans les zones tendues, un ralentissement de la hausse des prix plutôt qu’une baisse de ceux-ci. Pour eux, le confinement n’avait pas été suffisamment long pour amorcer une période baissière durable. En d’autres termes, les désirs d’achat et les projets immobiliers n’avaient globalement pas été remis en cause. Si la baisse du nombre de vente avait été importante pendant le confinement, le marché avait rapidement repris des couleurs lors du déconfinement.
Le consensus des notaires table quant à lui sur une stagnation des prix de l’immobilier de façon générale post-confinement. Pour environ un français sur deux, les prix de l’immobilier vont d’ailleurs continuer à augmenter. Ces estimations sont évidemment basées sur l’hypothèse d’un reconfinement court.
L’attentisme : un élément inévitable en période de crise ?
Pour consommer ou pour réaliser un achat important, les ménages ont avant tout besoin de confiance. Or, la crise sanitaire que nous traversons depuis de nombreux mois n’incite pas à restaurer cette confiance. En atteste le niveau d’épargne des ménages.
Mais si la longueur du premier confinement pouvait être une variable permettant d’expliquer que les désirs d’achat n’avaient pas été structurellement modifiés, nous nous retrouvons ici face à une situation nouvelle : la répétition de la crise. Quand bien même ce second confinement durerait moins longtemps que le premier, il pourrait laisser certains acheteurs potentiels en réflexion. Paradoxalement, ce questionnement pourrait être plus structurel que lors de la première vague ou les français avaient été confinés 2 mois. Dans une récente enquête publiée par Le Figaro, 46 % des ménages ayant l’intention d’acheter se disaient déjà préoccupés par cette seconde vague de confinement. Le mot d’ordre qui ressortait ? L’attente.
Les conditions de crédit pourraient aussi être une des raisons de l’attentisme. Avec le durcissement de l’accès au crédit pour certains ménages, ceux-ci pourraient se tourner vers la location plutôt que l’achat. En attendant des conditions d’emprunt et des jours meilleurs. Dans le même temps, les taux des prêts immobiliers continuent légèrement de baisser.