Après le sommet de trois ans et demi marqué la semaine dernière à 1.1630, cette semaine a été placée sous le signe de la reprise de souffle pour l’EUR/USD, qui a marqué un creux à 1.1445 jeudi. En plus de prises de bénéfices, l’actualité a fourni quelques raisons de préférer le Dollar à l’Euro, mais les pertes n’ont en aucun cas été suffisantes pour remettre en question la tendance haussière de fond.
Prises de bénéfices, guerre Israël-Iran et Fed hawkish déclenchent une pause dans le rallye de l’EUR/USD
Rappelons que l’Euro Dollar avait commencé à faiblir vendredi dernier, face à l’offensive Israélienne contre l’Iran, ainsi que face à des prises de bénéfices, des facteurs qui ont continué à peser sur la paire de devises cette semaine.
En effet, les échanges de missiles se poursuivent sans relâche entre Israël et l’Iran et Donald Trump a annoncé qu’il se laisse un délai de deux semaines pour décider si les États-Unis doivent aussi attaquer l’Iran, ce qui alimente un sentiment de marché prudent sur le forex et ailleurs.
La réunion de la Fed de mercredi soir a également joué un rôle clé dans la faiblesse de l’EUR/USD. La banque centrale américaine a en effet maintenu les taux inchangés, et n’a envoyé aucun signal en faveur de baisses de taux, contrairement à ce que le marché espérait compte tenu de la baisse des indicateurs d’inflations le mois dernier.
Pire, Powell a même rehaussé les projections de taux pour l’année prochaine, et a prévenu que l’impact inflationniste des droits de douane de Trump n’est pas encore visible dans les données, sous-entendant que l’inflation est susceptible de remonter dans les prochains mois.
Sans surprise, les attentes de baisse de taux de la Fed en ont été directement affectées, au profit du Dollar, dont la hausse est favorisée par les environnements de taux élevés.
Indice PCE et PMI européens au menu des traders Forex la semaine prochaine
La semaine prochaine, plusieurs statistiques US seront encore susceptibles de largement influencer le cours de l’EUR/USD, avec une nouvelle estimation du PIB jeudi, et avec l’indice des prix PCE, mesure d’inflation préférée de la Fed, vendredi.
En Europe, ce sont surtout les indices PMI préliminaires du mois de juin, attendus lundi matin, qui seront susceptibles d’impacter les paires du Forex liées à l’Euro.
Bien évidemment, la guerre au Moyen-Orient restera un sujet de préoccupation majeur, sachant qu’une aggravation du conflit constituerait un facteur haussier pour le Dollar, toujours considéré comme une valeur refuge, même si cette image se ternit de jour en jour face à la dette abyssale des États-Unis, qui a d’ailleurs dépassé pour la première fois les 37.000 milliards de dollars cette semaine.
La tendance positive de l’Euro Dollar n’a en aucun cas été remise en question par les pertes de cette semaine
Du point de vue des facteurs techniques, la tendance de fond de l’EUR/USD reste positive, comme en témoignent plusieurs lignes de tendance ascendantes visibles sur le graphique journalier :
Le rapide retour au-dessus de 1.15 après un bref test plus tôt cette semaine est également un signal positif. Si la paire de devise poursuit son rebond, le seuil de 1.16 et le pic de la semaine dernière à 1.1630 seront les premiers obstacles potentiels à prendre en compte.
À la baisse, le creux de cette semaine, à 1.1445, est le premier support, avant la moyenne mobile 50 jours, actuellement à 1.1355, et qui se confond avec la ligne de tendance haussière qui s’étire depuis fin mars. Une cassure sous ce seuil commencerait donc à remettre en question le biais positif, et 1.13 deviendrait alors le prochain objectif baissier.
La paire EUR/USD a donc relativement bien résisté à un contexte macroéconomique et géopolitique franchement baissier, et la tendance positive qui prévaut depuis le mois de février n’a pas été remise en question par les pertes de cette semaine. La hausse pourrait donc être le scénario à privilégier la semaine prochaine.
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David Marcel
Rédacteur Expert en Forex
