Gemini Avis : Plateforme de Crypto fiable ? Analyse 2025

Vous recherchez un avis sur Gemini Crypto ? Cela tombe bien, nous avons passé du temps à tester cette plateforme américaine fondée par les frères Winklevoss, ces jumeaux que vous avez peut-être aperçus dans le film The Social Network. Dans ce dossier, nous allons passer au crible tout ce qu’un investisseur doit savoir avant d’ouvrir un compte chez cet échangeur de cryptos, crédité d’une réputation flatteuse pour ce qui est de la sécurité.

Nous détaillerons sa fiabilité et son cadre réglementaire (en France et ailleurs), les fonctionnalités proposées aux particuliers, la grille tarifaire avec ses coûts apparents et cachés, ainsi que son interface. Nous reviendrons également sur l’affaire Gemini Earn qui a tenu en haleine les clients en 2022-2024, avant d’aboutir à un dénouement plutôt favorable. Le tout sera illustré par un tutoriel d’ouverture de compte et une comparaison avec les alternatives du marché.

Présentation de Gemini : histoire, mission et positionnement

Gemini est une plateforme d’échange de cryptomonnaies fondée en 2014 par Cameron et Tyler Winklevoss. Elle a ouvert au public en octobre 2015 et a tout de suite trouvé son public aux États-Unis. Les bureaux de la société mère sont situés à Manhattan, en plein quartier financier de New York.

La société revendique environ 500 000 utilisateurs actifs mensuels dans plus de 70 pays. Des chiffres modestes comparés à ceux de Coinbase ou de Binance, mais qui traduit un positionnement de niche plutôt qu’une course à la taille.

Les frères Winklevoss : du procès Facebook au Bitcoin

Les jumeaux Winklevoss (nés en 1981) se sont d’abord fait connaître pour leur litige avec Mark Zuckerberg, qu’ils accusaient de leur avoir dérobé l’idée de Facebook alors qu’ils étaient tous étudiants à Harvard. L’affaire s’est conclue en 2008 par un accord financier (65 millions de dollars), dont une partie en actions Facebook. Un jackpot lorsque le réseau social entre en Bourse en 2012.

C’est précisément cette année-là que les jumeaux découvrent le Bitcoin. Convaincus par ce qu’ils voient, ils investissent environ 11 millions de dollars pour acquérir près de 1% de tous les BTC en circulation, au cours de 10 dollars l’unité. Ce pari, jugé excentrique à l’époque, fera d’eux les premiers milliardaires du Bitcoin quelques années plus tard.

En 2014, ils fondent Gemini avec l’idée de bâtir une plateforme conforme aux exigences des régulateurs les plus sérieux, et donc des grosses fortunes locales. Ceci explique le choix de New York. L’État est connu pour avoir un ensemble réglementaire très cohérent, appliqué par un régulateur parmi les plus rigoureux au monde.

Le 5 octobre 2015, Gemini obtient finalement son statut de « Limited Purpose Trust Company » auprès du régulateur new-yorkais, le NYDFS. Un statut qui donne à l’entreprise un cadre juridique pour le moins contraignant, très proche de celui d’une banque. Elle se différencie d’emblée, car ses concurrentes ont tendance à se contenter d’un simple agrément « BitLicense » délivré par le même régulateur.

Situation actuelle et présence en France

Pour les investisseurs européens, Gemini opère via son entité irlandaise, enregistrée PSAN auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) depuis décembre 2023. La plateforme a ensuite obtenu une licence MiCA à Malte en août 2025, avant d’y relocaliser son hub européen.

Concrètement, les Français peuvent ouvrir un compte en toute légalité, mais sans bénéficier d’un support local ni de bureaux physiques dans l’Hexagone.

Côté finances, Gemini a franchi une étape symbolique en septembre 2025 avec son introduction en Bourse sur le Nasdaq (symbole : GEMI). La société lève des fonds, mais les frères Winklevoss conservent 94,5% des droits de vote, gardant ainsi le contrôle total de leur création.

Gemini est-il fiable ? Notre analyse sécurité

Oui, Gemini fait partie des plateformes les plus sûres du secteur. Le fait le plus parlant est qu’en dix ans d’activité, la plateforme n’a jamais subi de piratage direct ni de vol de cryptomonnaies. C’est un bilan que très peu d’exchanges de cette taille peuvent afficher… Cela ne garantit évidemment rien pour l’avenir, mais c’est un indicateur solide de la culture de sécurité en place. Voyons maintenant sur quoi repose concrètement cette fiabilité.

Les garanties de sécurité offertes par Gemini

La première ligne de défense concerne le stockage des cryptomonnaies. Gemini conserve la grande majorité des actifs de ses clients en « cold storage », c’est-à-dire sur des supports physiques déconnectés d’Internet.

Concrètement, vos bitcoins ou ethers ne sont pas stockés sur des serveurs accessibles en ligne, mais sur des dispositifs sécurisés dans des installations protégées par des contrôles d’accès biométriques. Seule une fraction des fonds, nécessaire aux retraits quotidiens, reste en « hot storage » (portefeuille connecté).

En cas de piratage de cette fraction exposée, Gemini dispose d’une assurance couvrant jusqu’à 125 millions de dollars. C’est un filet de sécurité appréciable, mais il faut en comprendre les limites : cette couverture ne protège que les fonds détenus par la plateforme elle-même, pas les pertes liées à une négligence de l’utilisateur (mot de passe compromis, phishing).

Côté utilisateur, les mécanismes de protection sont solides :

• L’authentification à deux facteurs (2FA) est disponible (et fortement recommandée) via une application comme Google Authenticator ou une clé physique de type YubiKey.
• La présence de filtres anti-phishing personnalisables : vous définissez un mot ou une image secrète qui apparaît dans tous les emails légitimes de la plateforme, ce qui permet de repérer immédiatement les tentatives d’usurpation.

Transparence et conformité réglementaire

Pour les utilisateurs français, c’est l’entité irlandaise (désormais basée à Malte) qui gère votre compte. Le double enregistrement PSAN auprès de l’AMF et la licence MiCA offre un cadre juridique intéressant : en cas de litige, vous disposez de recours légaux identifiés auprès des autorités européennes. C’est un avantage concret par rapport aux plateformes offshore.

Ce qui distingue Gemini de nombreux concurrents, c’est donc son cadre réglementaire. Contrairement à certaines plateformes qui opèrent depuis des juridictions offshore comme les Seychelles ou Hong Kong, Gemini a fait le choix de se soumettre à des régulateurs exigeants. Vous pouvez jeter un coup d’œil au tableau suivant, si la structure juridique du groupe vous intéresse :

Incidents passés : comprendre réellement la situation

Aucune plateforme n’échappe totalement aux incidents de sécurité, et Gemini ne fait pas exception. En décembre 2022, une fuite de données a exposé environ 5,7 millions d’adresses email et de numéros de téléphone partiels de clients.

L’information a été révélée lorsque ces données ont refait surface en étant mises en vente sur des forums. Gemini a confirmé l’incident, en précisant qu’il provenait d’un prestataire tiers et non de ses propres systèmes. Il est important de bien comprendre ce qui s’est passé, et ce qui ne s’est pas passé :

• Aucun mot de passe n’a été compromis,
• Aucun fonds n’a été dérobé,

Mais les données exposées (emails, numéros partiels) ont été utilisées par des pirates pour alimenter des campagnes de phishing ciblées.

Les produits et services proposés par Gemini

Pour faire court, Gemini propose une gamme de services plus restreinte que ses concurrents généralistes comme Binance. Mais elle couvre l’essentiel des besoins d’un investisseur particulier : l’achat / vente de crypto actifs, la conservation sécurisée, et quelques options de rendement.

Voici ce qui est disponible :

Achat, vente et trading crypto

Gemini permet d’acheter et vendre une centaine de crypto actifs, dont les incontournables Bitcoin (BTC), Ethereum (ETH), Solana (SOL), Cardano (ADA) et Ripple (XRP). Le catalogue est moins fourni que chez Binance (600+ actifs) ou Coinbase (250+), mais il couvre les principales capitalisations du marché.

Ne vous attendez pas à trouver les derniers meme coins à la mode : Gemini privilégie les actifs établis, ce qui est cohérent avec son positionnement prudent. Récemment, la plateforme a aussi introduit une poignée d’actions traditionnelles et d’ETF en version tokénisée. Ce sont uniquement des valeurs américaines pour l’heure.

Deux façons d’acheter coexistent sur la plateforme :

• L’interface simple, destinée aux débutants. Vous indiquez combien vous souhaitez investir en euros, vous cliquez, c’est fait. L’interface ne montre pas de graphiques complexes ni de carnet d’ordres, juste l’essentiel. En échange de la simplicité, les frais sont de l’ordre de 1,5 à 2% par transaction.
• L’interface complète (dite ActiveTrader). C’est un terminal complet, avec graphiques en temps réel, carnet d’ordres et différentes façons de passer un ordre (limit, market, stop-loss). Les frais chutent entre 0,20 à 0,40%. Nous y revenons juste après.

ActiveTrader : l’interface complète, mais plus technique

ActiveTrader est le terminal maison de Gemini, qui n’a pas grand-chose à voir avec l’écran d’achat simplifié. Ici, vous disposez d’un véritable terminal de trading comparable à ce qu’on trouve chez les courtiers professionnels. Quel intérêt ? Il y a deux raisons qui pourraient vous pousser à basculer sur cette interface :

• Moins de frais : comme nous l’avons évoqué, avec ActiveTrader vous passez d’environ 1,5% à 0,20 / 0,40% par transaction. Dès que vous investissez régulièrement ou que vos montants dépassent quelques centaines d’euros par transaction, le passage à ActiveTrader devient vite rentable.
• Davantage de contrôle : vous pouvez placer des ordres de différentes façons, allant par exemple sur un « limit » (acheter uniquement si le prix descend à tel niveau) ou un « stop-limit » (vendre automatiquement si le cours chute sous un seuil). Bref, l’arsenal de base pour qui veut gérer son risque sérieusement.

Gemini Wallet : la conservation de vos cryptos

Lorsque vous y achetez des crypto actifs, celles-ci sont automatiquement stockées dans un portefeuille fourni par la plateforme. Ce « Gemini Wallet » est ce qu’on appelle un portefeuille custodial, ce qui veut simplement dire que c’est Gemini qui se charge de mettre à l’abri les clés qui donnent accès à vos bitcoins :

• L’avantage est que vous n’avez pas de phrase secrète de 24 mots à noter sur un papier. Vous vous connectez, vos cryptos sont là, vous pouvez les vendre ou les envoyer ailleurs en quelques clics.
• Le revers de la médaille, c’est que vous dépendez de Gemini. Si la plateforme décide de geler votre compte, vous n’avez pas d’accès direct à vos fonds. C’est pour cela que les habitués de la crypto répètent souvent « not your keys, not your coins » – si vous ne détenez pas vous-même les clés, ce ne sont pas vraiment vos cryptos.

Gemini Earn et produits de rendement

Gemini propose du staking sur plusieurs cryptomonnaies, dont Ethereum et Solana. Vous placez vos cryptos, elles servent à la sécurisation du réseau concerné, et vous recevez des récompenses en échange. Ce n’est pas un prêt à un tiers, c’est une contribution technique au fonctionnement de la blockchain elle-même :

• Les rendements oscillent entre 3 et 5% par an selon les actifs, ce qui reste modeste comparé aux promesses de certaines plateformes plus agressives.
• Le risque de contrepartie est limité, vos cryptos ne quittent pas vraiment la plateforme pour être confiées à un emprunteur externe.
• Attention toutefois, le staking implique une période de blocage pendant laquelle vous ne pouvez pas vendre ni retirer vos actifs. Renseignez-vous sur les conditions avant de vous engager.

Bon à savoir : l’histoire de Gemini Earn. Avant le staking, Gemini proposait un programme bien plus généreux appelé Gemini Earn. Vous prêtiez vos cryptos et la plateforme vous versait jusqu’à 8% d’intérêts par an. En coulisses, ces fonds étaient confiés à Genesis Global Capital, une société spécialisée dans le prêt institutionnel.

Quand Genesis a fait faillite fin 2022, emportée par l’effondrement de FTX, les fonds de 340 000 utilisateurs se sont retrouvés bloqués, impossible de les rapatrier. Après deux ans devant les tribunaux, le dénouement est arrivé en mai 2024, tous les utilisateurs ont récupéré 100% de leurs avoirs en cryptomonnaies. Un épilogue plus que rare dans cette industrie, et qui a montré tout le sérieux… et le crédit politique des jumeaux Winklevoss.

Mais le programme Earn reste définitivement fermé, sans annonce de successeur. Cette histoire rappelle que les rendements élevés en crypto s’accompagnent toujours de risques qu’il faut bien comprendre avant de s’engager.

Produits professionnels et institutionnels

Gemini ne s’adresse pas qu’aux particuliers. Une partie de son activité vise en fait les clients institutionnels. Les fonds de placement, les family offices, et toute entreprise traditionnelle qui souhaite détenir du Bitcoin ou des Stablecoins comme l’USDT à son bilan, etc.

Ces services ne vous concernent probablement pas, mais leur existence dit quelque chose du positionnement de Gemini sur le segment haut de gamme du marché :

• Gemini Custody est un service de garde proposé aux gros portefeuilles. Les actifs sont stockés avec des assurances dédiées et un accompagnement sur mesure.
• Gemini Clearing permet à des professionnels (courtiers, teneurs de marché) de régler leurs transactions de gré à gré via l’infrastructure Gemini. De la « plomberie » financière, invisible pour l’utilisateur lambda mais utile au fonctionnement des marchés de gros.
• Enfin, l’API de trading permet aux développeurs de brancher leurs propres outils à Gemini. C’est utile pour récupérer des données de marché vers un logiciel de gestion de portefeuille, payer des salaires en crypto depuis un logiciel de paie, etc. Réservé aux profils techniques, mais bien documenté pour ceux qui en ont l’usage.

Bon à savoir : une infrastructure de niveau bancaire. Toute l’infrastructure technique de Gemini est auditée par Deloitte, l’un des quatre grands cabinets comptables mondiaux. Ce qui explique les certifications baptisées « SOC1 Type 2 », « SOC2 Type 2 » et « ISO 27001 » dont vous entendrez parfois parler.

Pour faire simple, on vérifie la robustesse des contrôles internes, la gestion des accès et la protection des données. Ce sont des standards habituellement exigés des banques et institutions financières, très rarement obtenus par des plateformes crypto.

Dépôt et retrait : comment alimenter son compte Gemini

Alimenter son compte Gemini est relativement simple, cependant les options varient selon votre pays de résidence. Depuis la France, vous disposez principalement du virement bancaire et du dépôt en cryptomonnaies. Voici ce qu’il faut savoir.

Méthodes de dépôt

Pour les utilisateurs français, le bon vieux virement SEPA reste la méthode la plus économique. Gemini ne facture pas ce type de dépôt, mais votre banque peut appliquer ses propres frais selon votre contrat. Avec un virement instantané, comptez quelques minutes à quelques heures pour que les fonds soient visibles sur votre compte.

La carte bancaire et PayPal sont disponibles pour ceux qui veulent acheter immédiatement, mais attention aux frais : 3,49% par carte et 2,50% via PayPal. Cela fait beaucoup. Sur un dépôt de 500 €, cela représente 17,45 € ou 12,50 € de frais selon la méthode choisie. À réserver aux situations urgentes, donc.

Méthodes de retrait

Bonne nouvelle côté retraits, car Gemini offre 10 retraits crypto gratuits par mois. Concrètement, la plateforme offre donc la prise en charge des fameux frais de réseau (le « gas » sur Ethereum par exemple) pour vos dix premiers envois mensuels. Au-delà, à vous de régler ces frais de blockchain. C’est un avantage, surtout si vous transférez régulièrement vers un portefeuille personnel.

Les retraits en euros par virement SEPA sont également gratuits, avec ici le délai classique d’un à trois jours ouvrés.

Frais Gemini : structure et analyse

La grille tarifaire de Gemini peut sembler déroutante au premier abord, car deux structures de frais très différentes coexistent selon l’interface utilisée. D’une part, 1,5% par transaction ; et de l’autre, 0,20%. Décortiquons tout cela.

Frais sur l’interface simple (achat rapide)

L’interface d’achat simplifié applique ce que Gemini appelle une « convenience fee » de 0,50%, autrement dit une commission de courtage puisque c’est elle qui vous vend les cryptos. Puis on y ajoute de frais de transaction à proprement parler suivant le barème suivant :

Au total, comptez 1,5 à 2% de frais sur chaque transaction via l’interface simple. C’est cher, mais comparable à ce que pratique Coinbase sur son interface grand public.

Frais sur ActiveTrader (achat sur carnet d’ordres)

Heureusement, en basculant sur l’interface ActiveTrader, vous atterrissez avec une grille bien plus compétitive. Ici, Gemini vous sert d’intermédiaire avec d’autres utilisateurs. La commission est basée sur votre volume de trading mensuel :

Petite précision à propos du jargon : un ordre « Taker » consomme de la liquidité existante (vous achetez ou vendez immédiatement au prix du marché), tandis qu’un ordre « Maker » ajoute de la liquidité au carnet d’ordres (vous placez un ordre limite qui attend d’être exécuté). Les ordres Maker sont moins chers car ils contribuent à la profondeur du marché.

Pour un investisseur particulier qui place quelques centaines d’euros par mois, les frais réels sur ActiveTrader tournent autour de 0,20 à 0,40%. C’est déjà cinq à dix fois moins que sur l’interface simple.

Comparatif avec Coinbase et Kraken

Gemini se situe dans la moyenne haute sur l’interface simple, mais devient compétitif sur ActiveTrader. Son avantage distinctif reste les retraits crypto gratuits, un détail qui compte si vous transférez régulièrement vers un portefeuille personnel ou une autre plateforme crypto.

Avantages et inconvénients de Gemini

Après avoir passé en revue les différents aspects de la plateforme, voici une synthèse des points forts et des limites à garder à l’esprit avant d’ouvrir un compte.

Expérience utilisateur : ce que vaut réellement l’application Gemini

Version mobile

L’application mobile (iOS et Android) couvre l’essentiel : consulter son portefeuille, acheter, vendre, configurer des alertes de prix. Ici, la connexion passe par email + mot de passe, puis un code 2FA (SMS ou application type Google Authenticator). Plus commode, vous pouvez aussi choisir de créer une clé d’accès, qui va vous permettre de vous connecter par la suite avec votre visage ou une empreinte.

Ce qu’on peut dire, c’est que l’application mobile est stable en toutes circonstances. Pas de plantages ni de lenteurs notables lors de nos tests, y compris lors des épisodes de forte volatilité (type krach ou pump soudain).

Version desktop

Sur ordinateur, l’expérience est plus complète. Comme nous l’avons évoqué, il y a deux interfaces au choix lorsqu’on se connecte à Gemini dans un navigateur comme Chrome ou Safari :

• L’interface simple : qui est volontairement dépouillée avec votre portefeuille, les cours, un bouton pour acheter parmi 20 cryptos. Quand vous passez un ordre ici, c’est Gemini qui vous vend directement les cryptos, avec une marge intégrée dans le prix affiché.
• Le terminal expert (dit « ActiveTrader ») : qui est un condensé de graphiques TradingView avec quantité d’indicateurs (comme la moyenne mobile, RSI, MACD), du carnet d’ordres et autres boutons pour trader parmi 100 cryptos. Quand vous passez un ordre ici, vous tradez contre d’autres clients, pas contre Gemini qui tient le rôle d’intermédiaire.

Pour qui Gemini est-il le plus adapté ?

Gemini convient bien aux :

• Débutants qui privilégient la sécurité : vous voulez acheter du Bitcoin de façons assez simple, puis dormir tranquille en confiant la garde de votre argent à une plateforme sûre.
• Patrimoines significatifs : au-delà de quelques milliers d’euros, le statut réglementaire et les certifications de niveau bancaire deviennent de vrais arguments.
• Day traders : sur ActiveTrader, il est possible de trader les « perpétuels« , les produits spéculatifs les plus courants pour capter la hausse / baisse du Bitcoin et autres jetons. Gemini fait varier le levier jusqu’à 1:100.

Gemini vs concurrents : comparatif synthétique

Aucune de ces trois plateformes n’est un mauvais choix pour un investisseur français soucieux de conformité.

Gemini est la plateforme la plus « institutionnelle » des trois. Une sélection réduite de cryptos, avec un vrai focus sur la conformité et la sécurité de votre investissement. L’accent est mis sur l’investissement à long terme.

Coinbase est la plus orientée « grand public ». L’expérience utilisateur la plus fluide, notamment sur mobile, avec un support client en français joignable par téléphone. À la fois pour de l’investissement prudent et pour du trading.

Kraken propose le catalogue crypto le plus étoffé (550 actifs), des frais compétitifs que ce soit sur l’achat/vente ou le trading de produits dérivés. À la fois pour de l’investissement prudent et pour du trading.

Avis utilisateurs Gemini

Nous avons passé en revue les retours sur Trustpilot, Reddit et les forums crypto francophones. Le tableau est contrasté. Sur Trustpilot, Gemini affiche une note de 1,4 sur 5 basée sur environ 1370 avis. C’est brutal.

Mais avant de fuir, il faut mettre ces chiffres en perspective. D’abord parce que pour une base revendiquée de plusieurs millions de personnes, cet échantillon représente une fraction très faible de la clientèle.

Ensuite parce que c’est un biais classique des plateformes d’ évaluation : les utilisateurs mécontents ont tendance à être davantage vocaux, tandis que ceux qui n’ont aucun problème ne pensent pas à laisser un commentaire. Ce phénomène touche d’ailleurs la plupart des exchanges, puisque Binance affiche 1,4 sur 5 également sur Trustpilot malgré sa réputation.

Sur Reddit (r/Gemini, r/CryptoCurrency) et les forums spécialisés, la lecture des retours positifs permet de mettre en évidence :

• La sécurité : les utilisateurs de longue date apprécient le sérieux de la plateforme et l’absence de piratage
• L’interface ActiveTrader : jugée claire et fonctionnelle par les traders
• La résolution de l’affaire Earn : le remboursement intégral a restauré une partie de la confiance

Les griefs reviennent de manière récurrente, à travers Trustpilot et les forums :

• Les bonus de parrainage : de nombreux utilisateurs français se plaignent de primes non versées ou expirées sans explication
• La vérification d’identité (KYC) : des blocages signalés lors de la validation des documents, parfois sans recours clair
• Les frais sur l’interface simple : jugés très élevés dans de nombreux avis

Gemini crypto avis : notre verdict final

Gemini n’est pas l’exchange le plus excitant du marché, et c’est précisément ce qui fait sa force. Vous aurez peut-être remarqué que le secteur est le théâtre d’une course aux fonctionnalités et aux frais les plus bas entre les plateformes. Ce qui pousse parfois à des compromis sur la solidité.

Gemini fait le pari inverse. La plateforme accepte d’être plus chère, moins fournie en cryptos, moins « fun » que ses concurrentes, en échange d’une chose que beaucoup d’investisseurs recherchent sans toujours l’admettre : dormir tranquille.

Après des années à couvrir le secteur, nous ne comptons plus les plateformes à la régulation superficielle qui ont disparu du jour au lendemain (FTX, Celsius, Genesis et autres). Dans bon nombre de cas, c’est l’arrivée de l’hiver crypto qui a fait tomber les masques : les réserves gonflées artificiellement, les prêts hasardeux et les malversations. Les cours s’effondrent, les retraits s’accélèrent et les trous dans la caisse deviennent impossibles à masquer.

Pour ce qui est de Gemini, son statut de société fiduciaire new-yorkaise et de société cotée n’est pas que décoratif pour marketer des produits. Il implique des obligations de réserves, de reporting et de gouvernance qui vont bien au-delà de ce qu’on a habituellement. Quand vous déposez des euros sur Gemini, vous les confiez à une entité soumise au même régulateur que les banques de Wall Street.

Ce focus sur la sécurité fait que Gemini convient particulièrement à :

• L’investisseur qui privilégie la tranquillité à l’optimisation des frais
• Le patrimoine significatif cherchant une conservation institutionnelle
• Le débutant prudent qui veut une première expérience sans mauvaise surprise
• L’entreprise qui souhaite placer un surplus de trésorerie en Bitcoin ou en stablecoin avec rendement

FAQ Gemini crypto