SNCF : bénéfice net annuel divisé par deux

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La SNCF a présenté hier soir ses résultats 2008, qui se soldent par un bénéfice net réduit de moitié (-48%) à 575 Millions d’Euros. Le chiffre d’affaires est pourtant en progression de 7% à 25,19 Milliards d’Euros, et le résultat opérationnel courant limite son repli à 2% à 980 ME. Le bénéfice net est grevé par des éléments non récurrents négatifs pour 428 ME (principalement la perte de valeur constatée par la branche Infrastructure & Ingénierie pour 325 ME en 2008 et la diminution de 170 ME du résultat financier non récurrent).

Le président Guillaume Pepy a déclaré “Les résultats 2008 de SNCF sont plutôt rassurants dans un contexte inquiétant pour 2009. Ils montrent une SNCF performante, robuste et engagée. SNCF entend maintenir ses objectifs stratégiques fixés dans Destination 2012, alors que nous sommes sur un marché en pleine phase d’ouverture et d’internationalisation et cela en dépit du contexte économique mondial. Les conséquences négatives de la conjoncture en 2009 ne peuvent être pleinement mesurées aujourd’hui ; il nous faut donc tout faire pour minimiser ses effets sur la capacité de développement de l’entreprise et conforter nos atouts. Conscients de nos responsabilités d’entreprise publique, nous allons poursuivre les investissements à un niveau élevé en 2009, participant ainsi au plan de relance de l’économie. Pour autant, des opérations stratégiques ne sont pas exclues. Aussi, la situation financière de SNCF en 2009, traduira la tension entre le maintien de ses ambitions et le ralentissement conjoncturel de l’activité. Ces résultats de cette année permettent de tenir l’engagement de verser pour la deuxième année des dividendes à l’Etat et aux salariés”.

Le groupe génère un flux de trésorerie libre négatif de -82 ME. Sa dette nette atteint presque 6 MdsE, en hausse de 1,5 MdE du fait des acquisitions (OPA sur Geodis notamment) et de la variation de la juste valeur des emprunts (+337 ME). Le taux d’endettement ressort en hausse à 70% à fin 2008, et le ratio capacité d’autofinancement sur dette nette diminue de 41 à 34%.

L’Etat bénéficiera d’un dividende de 183 ME.