La Corée du Sud est un pays particulièrement réputé pour ses avancées techniques, au premier plan des innovations en matière d’intégration des technologies numériques. Le pays semble prêt à franchir le pas en intégrant à grande échelle les NFT. Quelles peuvent être les implications d’une telle action ?
Le tourisme numérique au profit de l’île de Jeju
Avec plus de 4 millions de visiteurs par an, l’île de Jeju, également connue sous le nom de l’île aux 1 001 merveilles, est la première destination des Sud-Coréens, ce qui en fait un lieu particulièrement important aux yeux de l’État.
Le dimanche 5 janvier, la province spéciale et autonome de Jeju a annoncé qu’ils travaillent actuellement sur l’émission d’une carte numérique de résident touristique, disponible pour la seconde moitié de l’année 2025.
Cette carte numérique devrait être facultative pour le touriste qui souhaite se rendre sur l’île de Jeju. Cependant, celui qui décide de la visiter avec cette carte numérique bénéficiera de divers avantages. Un moyen très intéressant qui permettra d’accentuer une fois de plus la transition numérique. Pour y parvenir, cela est toujours bien plus efficace par le biais d’incitations économiques.
Le NFT se trouve au cœur du dispositif
Cette carte numérique de résident touristique est mise en place en faisant usage des NFTs, également connus sous le nom de “Non-Fungible Token”. Cela permettra de mettre en place des documents qui sont spécifiquement dédiés au tourisme et qui disposeront d’un processus accéléré, sans passer au préalable par l’impression de versions papiers.
Parmi les différents avantages dont pourrait bénéficier les utilisateurs de ces cartes numériques, on y retrouve les subventions de voyage et les réductions sur certains lieux touristiques. D’autant plus, les subventions concernées par ce dispositif seront réalisées dans la monnaie locale, une manière de stimuler la croissance économique sur le long terme.
D’une certaine manière, l’objectif est de séduire une nouvelle génération, accordant une importance croissante à l’usage du numérique dans les services qui peuvent être délivrés par l’État. En apportant de tels avantages, il y a fort à parier que cela puisse être une réussite lors du lancement dans quelques mois.
Une technologie qui va bien plus loin que la simple bulle de 2021
Par le biais de ses nombreuses propriétés telles que l’immuabilité et la vérifiabilité (via la transparence des informations) le NFT dispose de propriétés qui sont idéales pour un tel cas d’usage. En effet, celui-ci est généralement reconnu pour son potentiel en tant que certificat. Transférable d’un portefeuille à un autre, cela permet d’en faire la propriété d’un individu lors de son émission via son adresse de portefeuille.
Cette annonce est sans aucun doute un bel effet de surprise pour l’écosystème NFT, faisant face à une chute de l’intérêt accordé par les acteurs de l’industrie ainsi que les particuliers sur ces dernières années. Les données Dune ci-dessous démontrent parfaitement le manque d’engouement qu’a traversé le secteur. Sur l’été 2024, les volumes à l’échelle hebdomadaire dépassaient difficilement les 30 millions de dollars.
Cependant, une légère reprise des volumes sur les NFTs semble prendre place. Aurons-nous une dynamique durable dans le temps ? Des projets à large échelle, par exemple ce qui se met actuellement en place sur l’île de Jeju, sont l’occasion d’apporter de la crédibilité et des cas d’usages inédits.
Ce dernier point manque cruellement à l’écosystème. Finalement, ne serait-ce pas le moyen idéal de redonner un élan d’activité au secteur, permettre à certaines collections d’avoir le vent en poupe ? Affaire à suivre.
Source : MK Korea
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