La crise économique liée à la pandémie de Covid-19 a-t-elle a beaucoup de conséquences sur les placements d’assurance-vie ? Comment les détenteurs de ce placement ont-ils réagi ? En vaut-il encore la peine ? Un point en cette période d’incertitudes.
Alors que la crise économique sévit à l’échelle mondiale, et que l’avenir est pour le moins incertain, on peut craindre pour son épargne. Comme beaucoup d’autres, l’assurance-vie dépend de la situation économique, mais en partie seulement. Car, comme on le sait, le placement préféré des Français, composé de deux volets, une partie en fond en euros, et une partie en unité de compte, fonctionne sur le long terme.
Crise sanitaire : un mouvement de décollecte historique
La partie en fond en euros, faite principalement d’obligations, a été peu impactée par la crise économique liée au Covid-19. Ceux qui ont tout misé sur le fonds en euros garanti y ont échappé.
Selon Kane Pepi, expert en investissement et propriétaire de Buy Shares,
a partie en unité de compte, en revanche, est beaucoup plus dépendante de l’économie mondiale, de la bourse, et du marché immobilier. En effet, elle est composée en grande partie d’actifs financiers, à l’image d’actions d’entreprises.
Au final, la crise sanitaire a poussé beaucoup d’épargnants à réagir immédiatement. En mars et en avril, en pleine période de confinement et d’incertitudes, on a assisté au plus grand mouvement de décollecte depuis 2011. En avril, les retraits sur les contrats d’assurance-vie ont dépassé le niveau des versements, selon les par la Fédération française de l’assurance (FFA). Les remboursements effectués par les compagnies d’assurance ont été de 8,5 milliards d’euros, tandis que les versements n’ont été que de 6,4 milliards d’euros. La FFA indique que le confinement a restreint l’activité commerciale et le nombre d’opérations.
Mais l’assurance-vie étant un placement d’épargne sur le long terme, les détenteurs savent que les bourses mondiales finissent par repartir. Au final, sa variété assure une certaine sécurité à l’épargnant, d’autant plus que la plupart du temps, il possède plus de fonds en euros. Les conseillers en gestion de patrimoine sont toujours disponibles pour renseigner leurs clients, notamment les primo-investisseurs, sur la gestion de leur assurance-vie.
Assurance-vie : quels sont les supports
L’assurance-vie en monosupport ne propose que le fonds en euros, réputé pour être sécuritaire et très peu risqué, puisque la valeur du capital ne peut pas baisser. C’est la compagnie d’assurance qui porte le risque financier. Le rendement minimum est connu à l’avance, car la plupart des fonds en euros fixent un taux minimum garanti (TMG) qui fixe un rendement annuel. Ce risque nul de perte de capital rassure les investisseurs, en particulier les nouveaux venus. On estime qu’un minimum de 8 ans est préférable pour qu’une assurance-vie soit rentable. Notons que peu de contrats aujourd’hui permettent de placer l’intégralité de ses capitaux sur le fonds en euros.
Les contrats d’assurance-vie multisupports sont composés d’« unités de compte » (UC). Ils sont constitués de différents fonds, eux-mêmes investis sur les marchés financiers et immobiliers. Ils sont plus rentables que les précédents, mais aussi plus risqués. L’investisseur a un large choix d’actifs financiers où placer son argent, parmi des Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), des Organismes de placement collectif en immobilier (OPCI), des Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), des Sociétés d’investissement à capital variable (SICAV), des Fonds communs de placement (FCP).
Comme elle propose toujours un support investi dans un fonds en euros, cela garantit un minimum de fonds.
Pourquoi prendre une assurance-vie
L’assurance-vie offre un régime fiscal favorable au décès de l’assuré. Le capital versé au bénéficiaire désigné ne faisant pas partie de sa succession, il est exonéré de tous droits de succession. Un autre avantage est sa grande liberté de verser l’épargne à sa guise, et de la retirer rapidement. Les épargnants l’apprécient aussi pour les différents niveaux de risque qu’elle propose.