Delphine Batho, la ministre écologiste limogée, a répondu au gouvernement français. Elle renvoie la notion de solidarité à Francois Hollande en lui faisant valoir que « certaines puissances économiques n’acceptaient pas le niveau d’ambition que je fixais pour la transition énergétique », ajoutant : « Ces forces dont je parle ne se sont pas cachées de vouloir ma tête mais si le gouvernement avait été solidaire, elles n’y seraient pas parvenues ». Et pan, sur le museau.
Elle cite, pour l’exemple, Philippe Crouzet (dont la femme est la directrice de cabinet de François Hollande), patron de Vallourec, directement intéressé par l’exploitation des gaz de schist, qui a pu annoncé la marginalisation de la ministre des semaines à l’avance devant des responsables de son entreprise aux Etats-Unis ».
Elle estime aussi n’avoir commis ni erreur ni faute ou autre manquement à la solidarité gouvernementale.
Elle a conclu par: « Je remarque que Jérôme Cahuzac a été remercié et salué pour l’ensemble de son travail au service de la République et que ce n’est pas le cas dans le communiqué de presse qui m’a congédiée »,
Selon un sondage Harris Interactive, 59% des Français n’approuvent pas le limogeage de Delphine Batho. Si on effectue ce même sondage pour d’autres membres remarqués de ce gouvernement, ce résultat est très loin d’être acquis.
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