Suite à la publication d’une enquête mensuelle relative aux données sur la confiance des consommateurs, la bourse de New York évolue à la baisse ce mercredi. En effet le rapport décrit la confiance du consommateur américain comme étant à son plus bas niveau depuis février 2021, alors que les anticipations à court terme ont touché leur échelon le plus pessimiste depuis une dizaine d’années.
L’analyste Craig Erlam a commenté ces mauvais résultats avec l’observation suivante :
« La baisse importante de la composante des attentes n’augure rien de bon sur la résilience des dépenses ».
L’indice de confiance a chuté à 98,7 points après une perte de 4,5 par rapport au mois de mai, déjouant les prévisions des analystes qui avaient anticipé un score de 101 points. Face à ces résultats médiocres Peter Tuz, président de Chase Investment Counsel a déclaré :
« C’est un début d’année vraiment mauvais, et 1970 constitue une analogie assez bonne de notre situation actuelle, avec la guerre et l’inflation ».
Sur les onze secteurs principaux du S&P-500 on observe que dix sont dans le rouge, il n’y a que le secteur de l’énergie qui parvient à se maintenir grâce à la hausse des prix du pétrole. En outre l’indice Dow Jones a perdu 1,56 %, le S&P-500 a quant à lui lâché de 2,01 % et pour finir celui du Nasdaq sur lequel nous allons revenir plus en détail a chuté de 2,98 %.
Ainsi le S&P-500 se dirige vers son plus fort pourcentage de baisse au premier semestre depuis 1970. A nouveau Peter Tuz témoigne :
« Les marchés se tenaient bien aujourd’hui jusqu’à la publication des données sur la confiance du consommateur, à la suite desquels ils ont commencé immédiatement à vendre ».
Les géants du secteur technologique ont lourdement fait chuter le Nasdaq, avec Meta (anciennement Facebook), Tesla ou encore Amazon qui ont subi une baisse supérieure à 5 %. De son côté Microsoft a perdu 3,17 % et Apple a chuté de 2,98 % ; par ailleurs il faut également noter l’affaissement des producteurs de semi-conducteurs comme Nvidia et AMD qui ont respectivement baissé de 5,26 % et 6,24 %. A noter que, toujours sur le plan technologique, le prix de l’action de Pinterest a grimpé de plus de 3 % à la suite de l’annonce du départ du directeur général Ben Silbermann.
Seul le secteur de l’énergie semble tenir le choc avec une hausse relative liée au cours du pétrole, ce dernier profitant d’un effet positif en raison de la levée des restrictions sanitaires en Chine. John Kilduff d’Again Capital détaille que le pays a réduit la durée de la quarantaine obligatoire, passant cette dernière à sept jours, ainsi qu’un allégement des restrictions sanitaires pour les voyageurs entrants. Cette décision devrait contribuer à relancer l’économie chinoise toujours selon l’expert. Une bonne nouvelle certes mais qui n’a malheureusement pas été suffisante à la vue des mauvais résultats de Wall Street.