Désormais, on connait enfin les raisons profondes qui font que la France va mal et depuis ce week end les justifications au très bon score du FN lors de la législative visant à remplacer l’ex ministre du budget Cahuzac. Les socialistes paient la facture pour un ministre malhonnête ? Les français en ont plus qu’assez des atermoiements voir de l’incompétence des politiques ? La perte de confiance dans les parties traditionnelles renforcent la puissance des partis extrêmes ?
Et non, vous avez tout faux.
Depuis ce week end, le fautif est José Manuel Barroso (par ailleurs chantre d’un libéralisme mondial qui ne le rend pas tout blanc non plus). Il est accusé de désespérer les peuples. Après Arnaud Montebourg ce week end, c’est au tour du président de l’Assemblée nationale française, Claude Bartolone, de considérer que M.Barroso est « un homme dépassé ». Pour Benoit Hamon, il contribue à la « désespérance » ambiante avec son « obsession » de l’austérité.
Les dirigeants socialistes français ont donc décidé de faire le procès en responsabilité du Président de la Commission Européenne et reportent certainement à jamais leur auto critique. On rappelera tout de même que le PS, comme l’UMP, ont soutenu la construction européenne telle qu’elle existe aujourd’hui et que M. Barroso n’en n’est que l’émanation.
Avec de pareilles remises en question, la France peut repartir de l’avant et aller droit dans le mur, et, si ce n’est maintenant, alors ce sera demain.