L’inquiétude des investisseurs grandit peu à peu face à d’éventuelles nouvelles mesures politiques et monétaires des grandes banques centrales. Par ailleurs le spectre d’une inflation galopante laisse présager une future récession mondiale. Ces craintes alimentent la hausse du dollar, valeur refuge sur les marchés financiers.
Les marchés américains en perte de vitesse et une consommation qui tourne au ralenti
Le S&P-500 a terminé jeudi sur son pire premier semestre depuis 1970 et le marché du Trésor traverse une phase si terrible que la Deutsche Bank a confié que les performances de ce semestre étaient les plus faibles depuis plus de deux siècles.
L’indice PCE qui mesure l’inflation aux États-Unis et qui est très attentivement surveillé par la Fed a avancé de 0,6 % en mai alors que les experts attendaient une hausse supplémentaire de 0,7 %. Par ailleurs les revenus de la population aux Etats-Unis ont progressé de 0,5 % tandis que la consommation des ménages américain a augmenté de seulement 0,2 %, ces résultats décevants sont venus contrarier les attentes des économistes qui espéraient une hausse de 0,5 % pour les deux indicateurs.
Du côté de la Bourse de Tokyo l’indice de la confiance ; désigné sous le nom de Tankan et qui s’apparente à un sondage trimestriel de la confiance des entreprises rapporté par la Banque du Japon, a montré une baisse plus forte que ce que l’anticipation générale laissait présager. Les grandes entreprises de fabrication du pays sont en difficultés en conséquence de la montée des cours mondiaux des matières premières, en particulier du pétrole. Un facteur croisé avec des problèmes de chaînes d’approvisionnement liés à la situation sanitaire chinoise ainsi que la hausse du dollar sur le yen. A noter que l’indice Nikkei est également descendu de 2 %.
L’indice MSCI des actions de la région Asie-Pacifique en dehors du Japon a baissé de 1 %, mais c’est à Taïwan qu’on observe la plus forte chute avec un indice de croissance qui vient descendre de 3 % ce qui marque son niveau le plus faible depuis la fin 2020.
Suite à ce tableau maussade George Boubouras de K2 Asset Management à Melbourne a fait le constat suivant :
« Certes la capitulation n’est pas la bonne approche, mais la pression sur les bénéfices va suivre pour correspondre aux dégradations macroéconomiques. Nous craignons une phase de récession imminente ».
Cependant, le dollar quant à lui fait d’excellents résultats avec son meilleur trimestre depuis 2016. Cette réussite peut se justifier par un ensemble de causes allant de la perte de dynamique du Bitcoin ainsi que du reste du paysage des cryptomonnaies suite au scandale de l’effondrement de l’écosystème TERRA et des divers piratages de Bridge sur les derniers mois, mais également avec le conflit Russo-Ukrainien qui font plus que jamais de ce dernier une valeur refuge.
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