L’équipementier automobile Montupet publie ce matin ses comptes 2008, exercice qui s’était soldé par un chiffre d’affaires consolidé en forte baisse de 19% à 395,5 Millions d’Euros, du fait notamment d’un 4ème trimestre terrible. Le résultat opérationnel courant, hors activités « Roues » (en cours de filialisation pour une cession), est en forte progression à 28,5 ME, pour un résultat net consolidé part du groupe légèrement déficitaire de -0,8 ME après -8 ME un an avant. Si la marge d’autofinancement est passée de 20,1 à 33,8 ME, la dette a largement progressé à 103 ME, si bien que le taux d’endettement (« gearing ») est passé de 42 à 76% en un an.
« L’adaptation à la situation actuelle a conduit d’une part à supprimer un tiers des postes de travail, soit environ 1.300 postes, et d’autre part à recourir massivement au chômage partiel pour conserver les compétences en vue de la remontée des volumes de production », explique l’entreprise, qui souligne qu’après quatre mois de sous-charge généralisée à un niveau jusqu’ici inconnu, elle a pu constater en avril et sur les prochains mois des améliorations des prévisions de volumes, encore modestes et isolées, « mais peut-être significatives de la résorption des stocks des constructeurs ».
Montupet explique par ailleurs que son projet chinois a été suspendu : les bâtiments sont terminés et seront maintenus en l’état, sans infrastructure ni moyens de production, soit pour une éventuelle reprise du projet, soit pour une vente. Les surfaces construites et les équipements rendus disponibles par les baisses de programmes et les annulations des projets General Motors, seront utilisés pour accueillir les fabrications dont les commandes ont été acquises en 2008 et début 2009 pour Audi et Ford. Cette politique permettra de diminuer de 85 ME le plan d’investissement des cinq prochaines années par rapport à sa version de mi-2008 (200 ME). Dans ce cadre, les prévisions d’investissement pour 2009 et 2010 sont respectivement de 15 et 25 ME. « Elle mènera à l’occupation des surfaces existantes dans nos usines à la fin 2010 et à la pleine utilisation de leurs capacités à la fin 2011 », conclut Montupet, qui ne produit pas de prévisions annuelles, fautes de visibilité.