Les Bourses européennes ont essuyé une forte baisse durant le premier semestre 2022, les marchés subissant toujours l’angoisse d’une probable récession, en conséquence des crises multiples actuellement traversées par l’économie mondiale.
Retour en détail sur les baisses à l’ouverture du second semestre
Au matin du vendredi 1er juillet le marché a ouvert sur le rouge en Europe : la Bourse de Londres a chuté de 0,80 % tandis que la bourse de Paris a perdu 0,80 % à 5 875,60 points. De son côté Milan et Francfort ont respectivement perdu 1,06 % et 1,22 % lors des premiers échanges. Les experts sont inquiets face à ces résultats maussades, la crainte que les banques centrales soient obligées d’augmenter de manière trop brutale les taux directeurs suite à la course à l’inflation fait peser le risque de catastrophe sur l’économie mondiale.
Par ailleurs on peut noter que l’indice Stoxx Europe 600 a établi l’une de ses pires performances depuis le premier semestre 2008, avec un indice actuellement à 408,30 points et une baisse de 16,67 % sur les 6 derniers mois. Un triste record qui n’épargne pas nos voisins américains qui connaissent un sort similaire sur la période actuelle, notamment avec un S&P-500 qui enregistre sa pire dépréciation depuis plus de 50 ans avec un amoindrissement de 20,57 %.
Les valeurs technologiques ont connu un sort encore plus terrible et même pire encore avec un Nasdaq à 29,51 % dans le négatif, une baisse jamais vue dans l’histoire de ce dernier. Pour finir la note la plus affligeante concerne le domaine de la grande distribution qui voit son secteur impacté par un net recul de la consommation des ménages à cause d’une hausse des prix ainsi que des problèmes de chaînes d’approvisionnement.
Le secteur de l’énergie seul épargné par l’ambiance économique moribonde
Les marchés boursiers sont contrariés par une hausse des prix croisés avec le spectre d’un changement des politiques monétaires, le tout sur fond de guerre aux portes de l’Europe avec l’invasion russe en Ukraine. Cependant un secteur se porte actuellement très bien et profite même d’une partie des crises précédemment citées : il s’agit du secteur de l’énergie avec une hausse actuelle de 12,56 %.
Les plus beaux résultats sont atteint par la compagnie norvégienne Equinor, focalisée sur les énergies pétrolières et éoliennes et plus grosse entreprise du pays scandinave, cette dernière a rencontré une hausse de 46,07 % spécifiquement charriée par l’embrasement des prix du gaz.
Par ailleurs l’angoisse de voir les exportations énergétiques russe arrêtés ont permis au TTF néerlandais de grimper jusque’à 145 euros le mégawattheure (MWh) alors qu’il n’était qu’à 62,9 à la fin décembre. Le baril de Brent est quant à lui passé de 77,78 à un peu plus de 115 dollars sur les 6 derniers mois, ce qui a offert des bénéfices supérieurs aux prévisions des experts.