Le gouvernement français actuel a pour habitude de faire preuve d’un optimisme béat. Le motif est qu’il faut donner une perspective empreinte d’espérance. Un niveau de confiance élevé des acteurs économiques joue en effet positivement sur la consommation pour les ménages et les investissements pour les entreprises. Toutefois, à force d’être en décalage systématique (les déficits, la croissance,…) avec les prévisions de la majorité des experts, l’exécutif a perdu, au fil des mois, sa crédibilité.
Le dernier avatar en date est à mettre à l’actif de Pierre Moscovici. Alors que les prévisions de croissance françaises étaient revues en baisse par tous les organismes internationaux, et bien, il n’en était rien pour son ministère. La copie sera peut être révisée. Pierre Moscovici a déclaré samedi que la prévision des organismes internationaux serait finalement peut être la bonne avant de se reprendre dimanche et de maintenir la prévision gouvernementale. C’est tout de même bien difficile de changer d’habitudes.
Le côté un peu ridicule de la situation, c’est que l’écart final risque d’être très faible (représentant néanmoins quelques milliards d’euros). Pour rappel, le gouvernement français prévoit + 0,1% alors que l’OCDE anticipe -0,3% et le Fonds monétaire international -0,2%.