Résistante. Vicat affiche une relative résistance face à la détérioration de la conjoncture immobilière, comme en témoigne la teneur de ses comptes 2008. Le chiffre d’affaires du cimentier ne baisse que de 3%, alors que les ventes du groupe aux Etats-Unis affichent un fort recul… Sur le marché français, les hausses de prix atténuent l’effet de la forte dégradation de l’environnement sur la fin d’année. Il faut toutefois souligner que les conditions climatiques ont été « contrariantes » sur le quatrième trimestre, ce qui a également pénalisé la marche des affaires. La situation s’est dégradée en Turquie avec une accentuation des conditions concurrentielles.
Bénéfice. C’est bien l’Afrique et le Moyen Orient qui sauvent la situation avec la poursuite d’une demande en expansion. Dans l’ensemble, la société familiale est demeurée très largement bénéficiaire sur 2008 avec une marge confortable. L’adaptation des coûts de structure et le report des investissements non stratégiques devraient permettre ainsi de traverser la crise actuelle… Malgré tout, la société se montre bien incapable de faire état d’anticipations sur 2009, même si l’aggravation de la récession devrait être progressivement contrebalancée par l’effet des plans de relance dévoilés par les pouvoirs publics à destination du secteur BTP en particulier.
Evaluation. Au final, la société semble toujours saine avec un bilan relativement propre. Contrairement à un comparable comme Lafarge, elle n’a nul besoin de lancer un appel au marché à prix cassé pour desserrer l’étau du crédit ! Cette confiance dans l’avenir se traduit par le versement d’un dividende inchangé au titre de l’exercice écoulé… Dans ces conditions, la valorisation du dossier semble maigre à 6 fois les attentes de profits sur 2009. Nous maintenons ainsi un avis positif sur la valeur, même si la visibilité sur les prochains mois n’est pas actuellement le point fort du dossier.
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