Le scandale de l’exchange FTX porte le discrédit sur la crypto et surtout sur les exchanges centralisés. En effet, comment savoir qu’un exchange a bien autant de fonds qu’il veut bien le dire ? Pour rassurer ses utilisateurs, le géant Binance vient justement de subir un audit de ses fonds. Et les résultats de l’audit ont de quoi rassurer les investisseurs cryptos.
Suite au scandale FTX, les exchanges veulent montrer patte blanche
L’un des principaux problèmes mis en avant lors du scandale FTX est le manque de fonds propres de l’exchange. Sans même parler des malversations, l’exchange n’avait simplement pas assez de fonds pour assurer le service avec ses clients. On appelle cela un problème de collatéralisation.
Suite à cette situation, les exchanges se retrouvent désormais face à un problème de taille. Comment peuvent-ils prouver qu’ils disposent des fonds nécessaires pour assurer la continuité de leurs services même en cas de bear market ? Plusieurs personnes importantes de la cryptosphère ont donné leur avis sur la question.
Récemment, c’est même le co-fondateur du réseau Ethereum qui s’est exprimé ! Vitalik Buterin a ainsi donné quelques idées afin de rendre les exchanges centralisés (CEX) plus sûrs et rassurer leurs utilisateurs. D’ailleurs, pour l’occasion, Vitalik Buterin a même publié sur internet un guide pour une meilleure fiabilité des exchanges. Dans ce guide, il détaille comment une preuve de réserve pourrait être réalisée afin de démontrer le niveau de collatéralisation d’un exchange.
La « preuve de réserve » est une notion très discutée depuis le scandale de l’exchange FTX. Mais qu’est-ce qu’une preuve de réserve ? La preuve de réserve est également appelée test de réserve. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un mécanisme qui vise à assurer la transparence d’un exchange sur le niveau de ses fonds réels.
Binance réussit son audit « preuve de réserve »
Dans ce contexte tendu pour la crypto où les utilisateurs sont en perte de confiance, Binance tient à rassurer de son côté. Pour cela, l’exchange a commandé le 22 novembre 2022 un audit auprès de l’organisme spécialisé sud-africain Mazars. L’audit tient lieu de preuve de réserve puisqu’il porte exclusivement sur la vérification du niveau de collatéralisation de l’exchange.
Pour le bien de son audit, Mazars a utilisé plusieurs méthodes. Par exemple, Mazars a notamment réalisé la réconciliation entre les chiffres annoncés par Binance et les fonds réels présents sur les différents portefeuilles de l’exchange. Cette réconciliation s’est faite avec succès puisque l’écart trouvé était inférieur à 1 %.
La firme Mazars a également demandé à Binance de transférer certains fonds sur un autre portefeuille. Ce test a été fait avec succès. Cela a permis à Mazars de vérifier que Binance possédait bien les clés privées des wallets en question et donc que Binance était bien le propriétaire des fonds.
Enfin, Mazars a aussi utilisé la technique du « Merkle root hash » (technique discutée par Vitalik Buterin dans son guide). Celle-ci permet de connaître de façon sûre l’état des fonds de l’exchange à un instant t. Les utilisateurs, de leur côté, peuvent également vérifier que leur compte a bien été pris en compte dans l’audit et donc dans le calcul du niveau de collatéralisation.
A l’issue de cet examen, le niveau de collatéralisation de Binance a été établi à 101 %. Autrement dit, le niveau de collatéralisation de Binance est même surdimensionné !