Entre un environnement macro-économique défavorable, les tensions politiques sur le dossier ukrainien, les bourses du monde entier sont agitées depuis plusieurs jours. Est-ce annonciateur d’un krach de plus grande ampleur ou une simple correction après des semaines de hausse ?
Votre capital est à risque.
Depuis le début de l’année 2022, les bourses du monde entier peinent. Est-ce simplement une correction du très long mouvement haussier ou va t’on vers une chute plus massive sur le marché des actifs à risque ? Cette semaine pourrait apporter son lot de réponses avec la réunion de la FED mais aussi l’évolution du dossier géopolitique ukrainien. La publication des résultats des entreprises américaines est aussi fortement attendu par les marchés. Ceux-ci pourraient d’ailleurs jouer le rôle de catalyseur d’une baisse éventuelle.
Bourse : les marchés pendus aux décisions de la FED
Demain et après demain, le FOMC de la banque centrale américaine doit se réunir afin de décider de l’évolution des taux d’intérêts directeurs chez l’oncle Sam. Alors que celui-ci est bloqué à 0,25 % depuis mars 2020, les marchés anticipent d’ores et déjà l’annonce d’une hausse. L’année 2022 devrait d’ailleurs être vectrice de plusieurs hausses. La FED a déjà fait savoir qu’elle comptait rehausser les taux d’intérêts jusqu’à 0,9 % pour la fin de l’année, en réponse à une inflation plus jamais vue depuis plus de 40 ans.
La banque Goldman Sachs qui tablait encore récemment sur 4 hausses de taux en 2022, n’exclut désormais plus la possibilité d’une échéance supplémentaire. Pour beaucoup, cette réunion pourrait accoucher d’une souris et ne constituer qu’une forme de calme avant la tempête. Parmi les observateurs, le doute semble plutôt venir de la stratégie adoptée par la banque centrale américaine sur la question du quantitative easing. Il n’est en effet pas écarté que Jerome Powell, le directeur de la FED annonce la fin brutale de la politique de rachats de titres par l’institution qu’il gère. Une telle annonce pourrait engendrer une fuite de capitaux sur les titres risqués (actions, cryptomonnaies). Au contraire, les valeurs refuges comme les obligations d’état pourraient être encore plus massivement achetées. Le rendement à 10 ans des emprunts d’état est d’ailleurs en hausse depuis plusieurs semaines.
L’Ukraine : deuxième incertitude majeure pour les marchés
La situation géopolitique en Ukraine joue aussi sur les marchés financiers. Elle contribue dans tous les cas à alimenter ce fort climat d’incertitudes. Les marchés suivent d’ailleurs activement l’évolution de la situation avec le risque de l’escalade militaire comme principale crainte.
Récemment, l’OTAN vient de faire l’annonce de l’envoi de renfort dans plusieurs pays de la région. Sans grande surprise, la bourse russe semble être la principale victime de cette situation diplomatique. Depuis le début de l’année, la place abandonne près de 15 %. Et le rouble semble aussi pâtir de la situation.
Les résultats trimestriels attendus pour canaliser la baisse ?
Dans ce contexte incertain, les résultats trimestriels pourraient aussi jouer un rôle important sur les bourses américaines. Et par ricochet sur l’ensemble des places européennes. Les entreprises américaines vont donc entrer dans la phase de publication de leurs résultats. Des résultats attendus comme positifs, notamment en ce qui concernent les valeurs technologiques. De bons résultats chez Amazon, Apple ou encore Microsoft pourraient contribuer à contre-balancer l’hypothèse d’une FED plus agressive pour combattre l’inflation.
Selon Morgan Stanley, la chute n’est pas encore terminée. Les bourses américaines pourraient ainsi corriger d’environ 10 % sur des indices de référence comme le S&P 500. La banque encourage même les investisseurs à renforcer leurs positions sur les actions défensives.
Votre capital est à risque.