Le marché de l’emploi aux États-Unis a résisté à la forte inflation et à la hausse des taux d’intérêt ainsi qu’au ralentissement global de l’économie. Les employeurs ont ajouté 372 000 emplois en Juin, un chiffre bien au dessus des prévisions qui étaient de l’ordre de 268 000. Ce résultat est un signe économique très positif qui contraste avec la tendance actuelle des marchés.
Par ailleurs le taux de chômage s’est maintenu pour le quatrième mois consécutif à 3,6 %, à savoir à peine au dessus de son niveau le plus bas depuis près de cinq décennies d’après l’annonce du ministère du travail américain. Cela signifie également que les États-Unis se trouvent quasiment dans une situation de plein emploi.
La croissance de l’emploi a donc atteint une moyenne solide de 383 000 emplois par mois au printemps, néanmoins beaucoup plus faible que les 600 000 au court des trois mois précédents.
Cet écart est cependant aisément compréhensible au regard des conséquences de la pandémie qui a, sans surprise, provoqué une très large perte d’emplois.
En effet près de 22 millions d’emplois ont été perdus suite à la crise sanitaire, néanmoins cette forte baisse dans le secteur de l’offre professionnel a été contrebalancée puisque près de 21,5 millions d’emplois ont déjà été récupérés soit 97,6 %. Les 2,4 % restant pourraient éventuellement être récupérés dans les prochains mois selon les experts.
En réaction à cette situation le Directeur de la recherche économique chez Indeed, Nick Bunker a déclaré :
« Vous pouvez ranger vos sonnettes d’alarme de récession. Le marché du travail américain est toujours très fort ».
Retour en détail sur la hausse des emplois secteur par secteur
Au niveau du détail des secteurs professionnels on observe que c’est le secteur des services professionnels et services aux entreprises qui a mené la remontée avec 74 000 emplois ajoutés.
Au second rang on trouve avec 67 000 emplois le secteur des loisirs et de l’hôtellerie dans lequel on retrouve notamment les bars et le sous-secteur de la restauration, ceux-ci ayant été les plus impacté négativement par la crise du COVID-19.
Le secteur de la santé vient en troisième place avec une hausse de 57 000 emplois, puis arrive celui des transports et du stockage avec 36 000 emplois. Pour finir, le secteur de la fabrication avec 29 000 emplois.
Beaucoup d’américains ont pu profiter d’un marché du travail favorable cette année mais un certain nombres sont toujours affectés par la crise sanitaire et survivent encore en s’appuyant sur leurs économies ou grâce à des aides fédérales.
Et cela dans un contexte où l’inflation a atteint son pic depuis plus de 40 ans avec notamment 8,6 % au mois de mai, sur fond de guerre en Ukraine suite à l’invasion Russe provoquant des troubles au niveau des chaines d’approvisionnement ainsi qu’une flambée des prix de l’énergie.
Moody’s Analytics, la filiale spécialisée dans la modélisation économique de la célèbre agence de notation, estime qu’à la fin de l’année le gain mensuel d’emplois aux États-Unis va se stabiliser autour des 100 000.