L’euro a terminé en hausse de 0,4 % contre le dollar à 1,05365 dollar. Une tendance qui se confirme sur les marchés ce matin. Ce rebond du cours EUR/USD est justifié par la divergence entre l’évolution des conditions monétaires et celle des conditions économiques. Même si la monnaie unique va encore rester sous pression, selon plusieurs experts, la Banque centrale européenne va lutter contre la fragmentation du bloc monétaire, écartant pour l’instant le risque de blocage politique en France après la défaite du président Macron aux élections législatives.
Investisseurs et analystes ont volontairement fait abstraction des résultats des élections afin de se focaliser uniquement sur les mesures de la BCE pour contenir les coûts d’emprunt et sur ses fameux outils ” Anti-inflation”. Les traders affirment que le risque de récession est toujours au-dessus des pays du sud comme l’Italie ou l’Espagne. La prochaine étape sera de dissiper les effets de “second tour”, selon Eurostat.
La BCE aux manettes
Christine Lagarde, présidente de la BCE le répète : “La propagation de la hausse des prix à l’ensemble de l’économie ne favorise un ancrage durable des anticipations d’inflation, éventuellement par l’intermédiaire d’une spirale salaires-prix qui serait difficile à enrayer”.
Il faut dire que les élections législatives n’ont pas aidé à apaiser les doutes, après la perte de la majorité absolue du Président Emmanuel Macron. À Bruxelles, l’on préfère rester attentif aux outils que la BCE va mettre en place plutôt qu’aux résultats des législatives en France.
Néanmoins, nier le risque politique et son influence sur la paire EUR/USD est une hérésie. La France est la deuxième plus grande économie de l’Union Européenne et veut lutter contre cette volatilité accrue des marchés.
La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a réaffirmé lundi son intention de relever les taux d’intérêt de la BCE à deux reprises cet été tout en luttant contre l’élargissement des écarts entre les coûts d’emprunt des différents pays de la zone euro. À ce stade, il n’est pas possible de préciser la date et le montant de ces deux hausses de taux.
Toutefois il est encore difficile d’interpréter cette hausse de l’euro en l’absence des opérateurs américains en congé ce lundi. L’afflaiblissement du billet vert (-0,3 %) reste peu révélateur sans que cela puisse être relié à une déclaration marquante d’un membre de la Fed.
81% des comptes d’investisseurs particuliers perdent de l’argent en négociant des CFD avec ce fournisseur. Vous devez vous demander si vous pouvez vous permettre de prendre le risque élevé de perdre votre argent. Vous ne perdrez jamais plus que le montant investi dans chaque position.
Le billet vert, devise refuge ?
Dans une période hausse incertaine, le dollar reste la devise privilégiée. Hélas peu de nouveautés sont à attendre, au vue de la pauvreté de l’agenda en termes de publications statistiques économiques. Il faudra attendre jusqu’à jeudi pour découvrir la publication des indices PMI en Europe et aux États-Unis. Néanmoins on peut déjà voir que l’indice des prix à la production en Allemagne explose à 33,6 % en rythme annuel, du jamais vu depuis 1949.
Certes, Le marché indique une monnaie unique européenne en train de se renforcer face au dollar US mais il faudra rester vigilant. En effet, même si l’euro ne dévisse pas, il convient de rappeler que le billet vert est préféré en temps de crise surtout pour les pays en périphéries.