Le dollar américain est resté aux alentours de son pic historique depuis près de deux décennies lors de la séance des échanges sur les bourses Européennes, et cela après avoir chuté dans la nuit suite aux déclarations de plusieurs responsables de la Réserve fédérale. Ces derniers auraient annoncé qu’ils étaient en faveur d’une augmentation des taux plus faible que les 100 points de base que les investisseurs avaient collectivement envisagés.
Ceux-ci ont augmenté leurs anticipations sur un serrage de vis massif de la Fed concernant sa politique monétaire lors de sa réunion le 26 et 27 juillet, et cela juste après que les données relatives à l’inflation des prix à la consommation publiées ce mercredi ont démontré que le rythme atteint est désormais le plus rapide depuis près de quatre décennies.
Ces inquiétudes ont cependant été dissoutes lorsque Christopher Waller qui est pour rappel le directeur de la Fed ainsi que James Bullard, président de la Fed de Saint-Louis, ont tous les deux déclaré qu’ils étaient favorables à une nouvelle hausse de 75 points de base pour ce mois-ci.
L’indice du dollar est, malgré ce léger recul, en train de connaitre sa troisième semaine d’augmentation consécutive et cela avec une progression de 1,58 % comparé au vendredi de la semaine dernière.
Ce matin vers 9h (GMT+2) le Dollar Index (NYSE:DXY), qui suit la trace des évolutions du prix du billet vert en comparaison avec une sélection de six autres devises, était en hausse de 0,1 % pour un total de 108,52 points. Cela fait suite à son pic historique de la veille, avec un score total qui avait grimpé jusqu’à 109,29 points, un record jamais vu depuis le mois de septembre 2002.
L’attention des investisseurs se portera également aujourd’hui sur la publication des ventes au détail aux États-Unis sur le mois de juin, cette donnée devrait augmenter de 0,8 % sur le mois tendis que l’indice de confiance des consommateurs du Michigan pour juillet devrait présenter des perspectives plus moribondes.
Le dollar a également fait une progression particulièrement visible contre le yen, en effet la Banque du Japon est resté sur ses positions et a poursuivi son engagement en faveur d’une politique monétaire accommodante afin de soutenir l’économie du pays. De plus on s’attend également à ce qu’elle conserve les paramètres de stimulation monétaire actuellement en vigueur lors de sa prochaine réunion qui aura lieu la semaine prochaine.
Une devise européenne qui se maintient malgré une crise énergétique et politique
L’Union Européenne fait toujours face à une crise énergétique grave qui ne semble pas désamplifier en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie depuis février 2022. Cette dernière ayant par ailleurs fermé un gazoduc important pour une maintenance régulière d’au moins sept jours, en conséquence de quoi les marchés sont sur la défensive car pour le moment il est impossible de savoir si le gazoduc sera remis en service. La Russie a par ailleurs déclaré que la-dites remise en service dépendra de plusieurs facteurs, la demande bien sûr mais également les sanctions.
À noter que l’euro a également plongé un bref instant sous la barre de la parité pour atteindre une valeur de 0,9952 dollar, cela avait fait suite au climat général d’instabilité politique en Italie et l’annonce du Premier ministre italien Mario Draghi qui avait fait une proposition relative à son éventuelle démission. Une proposition qui n’a pas été accepté par le président du pays.
Cette agitation politique actuelle ne concerne pas uniquement l’Italie, on observe en effet aux Pays-Bas une explosion de la colère des agriculteurs envers leur gouvernement et plus spécifiquement contre les restructurations ainsi que les « plans azotes » envisagé par celui-ci.
Malgré l’incertitude générale, la Banque centrale européenne devrait maintenir la hausse de taux d’un quart de point qu’elle a annoncée pour la semaine prochaine.