De la même manière qu’il existe bon nombre de collectionneurs spécialisés dans le marché de l’art contemporain voulant obtenir une pièce de Takashi Murakami ou de Jean-Michel Basquiat, nombreux sont les propriétaires de NFTs et passionnés en tout genre qui rêveraient d’acquérir un CryptoPunk ou bien un Bored Ape.
Cependant en raison du prix des NFTs de ces deux colletions, ainsi que des autres « blue chips » c’est à dire des colletions NFT qui sont bien connues du public général et considérées comme de bons investissements sur le long terme, il ne s’agit pas de quelque chose qui est envisageable pour l’ensemble des investisseurs. Une solution existe néanmoins pour répondre à ce besoin qui se fait de plus en plus ressentir par les membres de la communauté crypto.
La propriété collective, un procédé incontournable pour le futur de l’écosystème NFT ?
Les investisseurs qui souhaitent acquérir ces NFTs « blue chips » très réputés et surtout très couteux peuvent acheter une petite partie de ces actifs grâce à un processus que l’on désigne par le nom de « fractionalisation » ou fractionnement et qui commence à se démocratiser.
En fractionnant un NFT plus cher et plus grand que la norme, les propriétaires avec un fort portefeuille peuvent créer de la liquidité au sein d’un actif numérique extrêmement couteux qui serait d’ordinaire difficile à vendre. Mais une fois réduit et fractionnés en plusieurs parts, cela ouvre la porte aux investisseurs avec des moyens plus modérés.
Fractional, un protocole décentralisé qui rend possible ce que l’on appelle la « propriété collective » de NFT, a annoncé le mercredi 17 août qu’il allait changer son nom et son image de marque afin de devenir Tessera. De plus, le protocole a également révélé qu’il avait levé près de 20 millions de dollars de fonds via Paradigm, une firme d’investissement spécialisée dans l’écosystème crypto et Web3. Cette dernière a recueilli la somme grâce à plusieurs entreprises comme Uniswap Labs Ventures, Focus Labs, eGirl Capital, Yunt Capital et plus de 50 investisseurs à titre individuel.
Le co-fondateur et actuel directeur général de Tessera, Andy Chorlian, a déclaré que l’ancien nom de son protocole sonnait évidemment comme une évidence puisque très proche de celui du processus de fractionalisation employé pour rendre possible la propriété collective de NFT.
Cependant, de l’aveux même d’Andy Chorlian, l’ancien nom n’est jamais parvenu à vraiment marquer la communauté crypto ni celle des passionnés par l’écosystème des NFTs. En plus de cela, le protocole était souvent confondu avec une autre entreprise dénommée Fractal et qui est une plateforme de gaming NFT basée sur la blockchain Solana.
En outre, ce changement de nom est plus qu’une simple mise à niveau de l’image de marque, il s’agit surtout de faire avancer le narratif du protocole et d’insister sur le concept de propriété collective. A ce propos Andy Chorlian poursuit et souligne :
« Ce que nous voulons vraiment faire, c’est trouver des moyens uniques et intéressants de donner aux communautés en ligne, et en particulier celles qui gravitent autour de l’univers de la blockchain, la capacité de posséder collectivement des actifs numériques ».
La vision de Fractional, aujourd’hui Tessera, est que, bien que les NFTs soient uniques et singuliers par conception, la propriété collective permettrait à plusieurs individus d’acheter des morceaux de ce jeton en tant que propriété, comme s’il s’agissait d’actions, et de le diviser en ses propres jetons qui seraient eux-mêmes négociables.
Andy Chorlian ajoute en conclusion :
« L’une de nos priorités est d’essayer de répondre aux besoins de nos collectionneurs et de nos utilisateurs là où ils se trouvent, et toutes ces fractions seront désormais des NFT. Il s’agit d’un processus qui sera beaucoup plus normalisé que ce à quoi ils peuvent s’attendre ».